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SATEB : "Pas de perdiems, pas de conférences pédagogiques"

Publié le mardi 13 décembre 2005 à 07h38min

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"Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation de base (SATEB)
invite tous les militants, tous les enseignants et enseignantes à ne pas
participer aux conférences pédagogiques annuelles si elles ne sont pas
prises en charge et ce, jusqu’à nouvel ordre". Telle est l’idée force de cette
déclaration du Bureau national de ce syndicat.

Le monde de l’éducation de base connaît un certain nombre de problèmes
qui surviennent malheureusement de façon récurrente. Et à l’approche de la
fin du premier trimestre de l’année scolaire, ce qui retient notre attention, c’est
l’organisation et la tenue des conférences pédagogiques annuelles des
enseignants avec à la clé la question de la prise en charge des enseignants
participant à ces activités. Et c’est en cela que le Bureau national (BN) du
Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation de base (SATEB) voudrait
par la présente, vous indiquer la conduite à tenir vis-à-vis desdites activités.

En effet, le SATEB reste d’avis que les conférences pédagogiques
constituent, bien entendu, l’un des cadres privilégiés de la formation continue
des enseignants ; mais il est tout aussi évident que cette situation n’est pas en
rupture avec l’esprit qui commande l’organisation des ateliers, des séminaires
et autres cadres de réflexion dans des secteurs autres que celui du ministère
de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) et très souvent
d’ailleurs au sein même de notre ministère.
Si la formation, à laquelle nous attachons bien sûr du prix, vise le
renforcement des capacités de l’agent, elle est surtout faite dans l’optique
d’améliorer ses prestations pour atteindre un rendement meilleur.

En ce sens
donc, et pour ce qui concerne les enseignants du primaire, il est
inconcevable, de l’avis du SATEB, que ceux-ci continuent de supporter
entièrement les coûts de leur formation, c’est-à-dire le déplacement,
l’hébergement, la restauration, etc.
Le concept de la "perdiémite", développé depuis un certain temps, traduit la
profondeur de la question que nous posons, mais nous voudrions bien qu’il
n’y ait pas d’exemption à la règle.

A savoir que les uns, travaillant dans des
conditions meilleures, se créent des conditions idoines de rencontres et
pendant ce temps demandent l’insoutenable aux autres. Si nous avons appris
à attendre tout en donnant un sens au dialogue de manière générale, nous
savons également placer une limite à notre patience.

Par conséquent, au regard des éléments sus-évoqués, et conformément à la
décision finale prise par le BN du SATEB le 1er décembre 2005, votre
syndicat, le SATEB, invite tous les militantes et militants, tous les
enseignantes et enseignants à ne pas participer aux conférences
pédagogiques annuelles des enseignants si jamais elles n’étaient pas prises
en charge et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Considérant, camarades enseignants, qu’il n’y aura point de salut sans luttes
conséquentes, la réussite du présent mot d’ordre déterminera à coup sûr les
très prochaines actions que nous entreprendrons ensemble par rapport à des
problèmes encore plus sérieux.

Pour la défense de nos intérêts, mobilisons-nous ! Vive les enseignants !
Vive le SATEB !
La lutte continue !

Ouagadougou, le 8 décembre 2005

Pour le Bureau national,
Le Secrétaire général

Bonaventure B. SEGUEDA

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