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5e anniversaire de la mort de Flavien Nébié : Les cours perturbés

Publié le mercredi 7 décembre 2005 à 07h10min

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Cinq ans après la mort de Flavien Nébié, élève en classe de CM2 à Boussé, l’Association des élèves du secondaires de Ouagadougou (AESO), pour la commémoration de ce triste événement, a décrété une grève de 24h, hier dans les lycées et établissements secondaires.

En ce mardi 6 décembre 2005, dans l’enceinte du lycée technique de Ouagadougou (LTO), les élèves discutent en petits groupes, et d’autres s’exercent sur les tableaux de l’établissement. A la question de savoir pourquoi ils ne font pas cours, les élèves répondent : "Nous sommes en grève depuis ce matin pour commémorer l’anniversaire de la mort de notre ami Flavien Nébié". Après un tour dans l’établissement, nous constatons que les classes sont fermées, le parking presque vide.

Selon les responsables, dès 8h, des coups de sifflets et de pétards ont rétendis.
Au lycée privé des techniques appliquées, l’ambiance n’est pas différente. La grève a été suivie à 100%. "Pour plus de sécurité et la protection du matériel didactique, j’ai demandé aux surveillants de libérer les élèves", déclare le proviseur. "Il faut éviter les casses et les agressions inutiles", précise un élève qui reconnaît la justesse de la grève. Le même point de vue est partagé par les élèves du lycée Bogodogo, également en débrayage.

Les cours et les devoirs ont été perturbés par des élèves qui sont rentrés dans les classes en sifflant dans tous les sens.
La journée du 6 décembre, comme celle du 13 décembre est désormais inscrite en lettres d’or dans la mémoire des élèves. Néanmoins, elles devront être mieux pensées, selon des élèves de la 2de et de la 1re. "On ne reçoit pas d’information, et les grèves n’ont plus de sens", estiment-ils. "Il faudrait organiser des recueillements ou des marches en silence, déclare Théophile Médah. Ce sont des actes qui permettent aux autorités de nous prendre un peu plus au sérieux, et non comme des vandales, des inconscients qui sont manipulés".

Cependant, au lycée Philippe Zinda Kaboré, le son de cloche est tout autre. Pour les lycéens de cet établissement, donner un choix aux élèves créera la traîtrise. Pour eux, seules les actions d’intimidations voire de vandalisme, peuvent leur faire entendre. "Cela fait 5 ans et le dossier n’a pas avancé", dira Justin Tapsoba, prêt à en découdre, voire à faire 48 heures de protestation si le besoin se faisait sentir.

Par Juste Ephrem ZIO (Collaborateur)
Le Pays

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