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Football : Les quatre mousquetaires burkinabè de Moldavie au bercail

Publié le lundi 5 décembre 2005 à 07h28min

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Ibrahim Gnanou

En l’espace d’une année, quatre footballeurs burkinabè sont allés scruter l’horizon de la Moldavie. Véritables porte-étendard du Faso-foot, Soumaïla Tassembédo, Ben Idriss Dermé, Ibrahim Gnanou et Florent Rouamba font la fierté du FC Sheriff, leur club d’accueil.

En 14 journées, les mousquetaires burkinabè et leur équipe se sont fait un lit confortable en occupant la première place du championnat moldave et repoussant leur poursuivant immédiat à 11 points. Ils peuvent donc passé leur trêve au chaud.

Les Burkinabè du football moldave sont étincelants de forme. Ils brillent de tout leur éclat à la rencontre de ce football est-européen reputé pour être technique et chatoyant. La preuve, un joueur comme Ibrahim Gnanou, grand collectionneur de cartons avec le RCB puis l’ASFA-Y à cause de ses fautes grossières s’est métamorphosé. En 14 journées, Gnanou ne compte que 2 cartons jaunes dans le championnat moldave à un poste où on aurait beaucoup craint pour lui : arrière gauche. Ibrahim Gnanou s’épanouit pleinement et tient bien son poste au grand bonheur du FC Sheriff et de ses compatriotes.

Que dire alors de Ben Idriss Dermé sinon qu’il est rayonnant tout feu tout flamme en Moldavie. Il a conquis le cœur du public du FC Sheriff et de la presse locale par sa régularité dans ses performances. Dermé qui maîtrise aujourd’hui le flux et le reflux sur le côté droit de la défense ne cesse d’épater. Sa marge de progression est très grande mais son élan sera brisé par une vilaine blessure au genou. Ben Idriss Dermé subira même une intervention chirurgicale, ce qui l’éloignera des terrains lors des dernières journées du championnat avant la trêve.

Quant à Soumaïla Tassembédo, on attendait de lui une confirmation de son immense talent. Il n’a pas déçu en Moldavie. Dès ses premières touches de balles sur le gazon du FC Sheriff, l’entraîneur a vite découvert en lui une graine de star. Tassembédo évoluera même comme meneur de jeu avant que le coach du FC Sheriff ne le sédentarise comme récupérateur. Poste qu’il tient bien jusqu’aujourd’hui si ce n’est des pépins avec son genou qui l’empêcheront de tenir sa place lors de la 14e journée.

Les performances, la qualité et l’engagement de Dermé, Gnanou et Tassembédo accoucheront de l’arrivée du 4e mousquetaire burkinabè, Florent Rouamba. « Flo » est arrivé en Moldavie trois journées avant la trêve hivernale. Il a pu s’accomoder de la vie en groupe, de la façon de s’entraîner et de jouer de l’équipe. Même si Florent Rouamba souffre actuellement des adducteurs, il a le temps de les soigner et de postuler à un poste de titulaire à la reprise. Car pour cette reprise, les Burkinabè de Moldavie et le FC Sheriff seront d’abord à Moscou pour un tournoi en janvier avant de reprendre le marathon du championnat moldave en mars.

A Moscou, le FC Sheriff a une réputation à défendre car il va lui falloir reconquérir le trophée et son président en fait une priorité. Conséquence, la légion burkinabè de Moldavie regagnera leur retraite de l’Europe de l’Est le 25 décembre en vue de préparer sereinement cette compétition. En Moldavie, tous disent gagner suffisamment leur vie même si par moment ils souffrent du racisme.

C’est ça aussi la dure réalité du football professionnel. Il faut savoir passer entre ces inepties et faire parler seulement son talent. Et c’est ce que les Burkinabè ont compris.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2005 à 10:15, par Francky En réponse à : > Football : Les quatre mousquetaires burkinabè de Moldavie au bercail

    C’est ça aussi la dure réalité du football ... dis plutot c’est ca aussi le monde,la meconnaissance de l’autre, la peur que l’autre lui prenne sa place ca n’a aucun lien avec le foot. Bocoup sont racistes par peur, comme le bébé qui est jaloux de son père dans son enfance,parcequ’il a peur que son papa lui vole sa maman.Plus les gens deviennent pauvres plus ils ont tendance à trouver un bouc emissaire pour justifier leur situation... Bien entendu, quelqu’un qui a tjrs été pauvre ne raisonne pas comme ca.Ca vit pas mieux en moldavie qu’au Burkina, un ingénieur informaticien y gagne maxi 200euros. Tous les pays de l’est sont dans le meme sac que nous,leur raciste n’est pas pire que ce que nous faisons entre nous noirs (burkinabé en cote d’ivoire, guinéens au senegal,...).. D’ailleurs la notion de racisme est liée à un environnement donné,un moment donné,des conditions données. Prenez le cas des arabes qui sont les plus racistes envers les noirs, en Europe, ils sont plus proches des noirs que quiconque. Pourquoi ? Parcequ’ils se sentent rejétés.. Le racisme n’est pas aussi tout le temps dans le sens oppresseur-opprimé, il peut aussi être dans le sens contraire,dans ce cas c’est soit du complexe soit l’instinct naturel de gueter en chien de faillance tout ce qui semble ne pas nous aimer : Dans l’histoire de l’esclavage,il est connu qu’il a eu des Noirs aux USA qui ont eu des esclaves noirs eux memes, comme au Liberia les anciens esclaves ont tenté d’asservir les autres à leur debarquement. Le racisme n’as pas de couleur, ni d’origine,c’est pas pire chez les autres que chez nous...

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