De 63 mutualistes en 2000, le Burkina comptait en 2003, 136 dont 81 mutuelles de santé, 23 caisses de solidarité, 18 couplages crédit-santé et 14 systèmes de prépaiement. Si les choses semblent avancer en matière de mutuelle de santé, ils ne sont que 15 000 Burkinabè abonnés aux mutuelles sur le territoire national. Cette insuffisance explique la tenue des 72 heures de mutualité au Burkina Faso. 72 h qui permettront aux mutualistes de partager leurs expériences et de renforcer les compétences des structures d’appui.

Il s’agira aussi d’amener les autorités à un plus grand développement de la mutuelle et à développer des stratégies de mobilisation des ressources. Le Réseau d’appui des mutuelles de santé du Burkina RAMS/BF que préside Amina Bila s’était fixé pour « objectif d’organiser chaque année une semaine nationale de la mutualité en vue de promouvoir la mutuelle de santé comme alternative du financement solidaire des soins de santé ».

En 2001, Bobo-Dioulasso avait abrité l’événement, mais depuis lors, il n’a plus été possible au RAMS/BF d’organiser d’autres semaines compte tenu de certaines contraintes. Ces 72 h seront donc une opportunité pour le RAMS/BF de relancer ses activités en compagnie du Cadre national de concertation des structures d’appui des mutuelles de santé au Burkina qui compte une quinzaine de membres sur le territoire national.

Les mutualistes, les partenaires au développement les collectivités locales, les autorités politiques et administratives, la population, seront le public-cible de ces 72 h qui se tiendront au Centre national Paul-Zoungrana.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya