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Sida : Les femmes rapatriées renforcent leurs connaissances

Publié le lundi 5 décembre 2005 à 07h30min

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Le ministre de la Promotion de la femme, en collaboration avec l’association Sougr-noom la zems-taaba, a organisé une séance de sensibilisation sur le Sida au profit des femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire regroupées dans l’association Tell-Taaba pour la survie des rapatriées. Cette sensibilisation s’est déroulée le 30 novembre dernier au siège de l’association à Kilwin dans l’arrondissement de Nongr-massom à Ouagadougou.

La pandémie du Sida continue, en dépit des efforts pour la stopper, de faire des ravages au Burkina et à travers le monde. Face à cette persistance, la lutte doit être intensifiée et aucune initiative devant permettre de limiter sa propagation , à défaut de l’éradiquer, n’est de trop. C’est pourquoi le ministre de la Promotion de la femme, à travers le comité ministériel de lutte contre le Sida, dans le cadre de ses activités, a initié cette séance de sensibilisation au profit des femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire en collaboration avec l’association Sougr-noom la zems-taaba.

La séance de sensibilisation a eu lieu au siège de l’association Tell-taaba pour la survie des femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire. La séance a surtout porté sur la connaissance de la maladie par les femmes. Assurément les membres de l’association semblent connaître assez bien le VIH/Sida ; les différents modes de transmission, comment l’éviter... En attestent les réponses de certaines d’entre elles aux questions posées par l’équipe de sensibilisation. Même si, nombreuses sont celles qui, par timidité, n’ont pas vraiment pris part aux débats.

Pas même lorsque la présidente de l’association, Sabine Nana, a insisté pour que tout le monde participe. « Ce ne sont pas seulement les mêmes qui doivent dire ce qu’ils savent du Sida. Tout le monde doit participer ».., leur a-t-elle signifié. Interpellée, une vieille qui avait l’air absente, lâchera cette phrase : « Ce genre de débats ne concerne pas les personnes âgées comme moi ... ».

Pour cette vieille, le Sida ne peut pas infecter une personne comme elle, si tant est vrai que cette infection se réalise le plus souvent au cours des rapports sexuels. Le docteur Harouna, membre de l’association Sougr noom la zens-taaba racontera le cas d’une vieille âgée de 65 ans qui a contracté la maladie pas par des rapports sexuels mais parce que tout simplement elle s’est occupée d’un de ses enfants malade du Sida et qui en est mort. Elle a été infectée parce qu’elle n’a pas pris certaines précautions d’usage lorqu’on est amené à faire face à ces genres de situation. Cette anecdote appuyée par d’autres informations sur la maladie a convaincu davantage les membres de l’association pour la survie des femmes rapatriées que personne n’est à l’abri de cette maladie.

Pour la présidente de l’association, Sabine Nana, cette séance était utile en ce sens qu’elle a apporté un plus aux connaissances que les femmes avaient déjà du VIH-Sida. « Parmi nous, il y a un cas connu et peut-être qu’il y a en d’autres. Notre souhait est de faire le dépistage de tous afin de pouvoir prendre en charge très tôt celles qui se trouveraient infectées et sont prêtes à le faire. Nous avons même commencé déjà ce dépistage avec une association de la place qui malheureusement a suspendu après quelques prélèvements (environ une quinzaine de femmes). « Nous tentons de la relancer en vain... », souligne Sabine Nana.

La présidente de l’association Sougr-noom la zemstaba, Madeleine Nonguierma, s’est dit satisfaite car le message est bien passé. « Vous avez remarqué qu’elles ont bien répondu à la plupart des questions. Cela veut dire qu’elle ont une certaine connaissance de la maladie et c’est très important », a noté Mme Nonguierma.

Pour la représentante du ministère de la Promotion de la femme, Mme Rachelle Ouédraogo, cette séance entre dans le cadre des activités du comité ministériel de lutte contre le VIH-Sida. « Nous voulons amener les femmes à accepter le dépistage car pour lutter efficacement contre ce mal, il faut que chacun connaisse son statut sérologique... », a-t-elle dit.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)
Sidwaya

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