Au cours de cette session d’interpellation citoyenne, les jeunes parlementaires de l’eau ont eu droit à un partage d’expériences de responsables d’institutions, qui ont pris part au forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Dakar du 22 au 27 mars 2022. Le directeur général de l’eau potable, le secrétaire permanent de la gestion intégrée des ressources en eau et le directeur du département plaidoyer et communication de WaterAid ont tour à tour évoqué leur contribution au forum mondial de l’eau.

A en croire Célestin Pouya, directeur du département plaidoyer et communication de WaterAid, son organisation a participé en amont à la conception des différents messages diffusés durant le forum. Elle a aussi animé des panels sur des thématiques telles que la sécurité de l’eau et l’implication des jeunes dans la prise de décision, et a apporté son appui au lancement des lignes directrices élaborées par l’Union africaine pour la conception des politiques publiques d’assainissement et d’hygiène. WaterAid a également saisi l’opportunité du forum mondial de l’eau, pour faire connaître les résultats de l’étude intitulée « Eau souterraine, une solution ignorée contre les changements climatiques au Burkina et dans le monde entier ».

Célestin Pouya, directeur du département plaidoyer et communication de WaterAid,

Et en sa qualité de partenaire technique et financier de l’organisation de cette session, Célestin Pouya a dit toute la satisfaction de WaterAid d’avoir contribué à ce que cette session de renforcement de capacités et d’interpellation citoyenne ait lieu, car c’est un plus pour la gouvernance du secteur de l’eau. « Avec le parlement de la jeunesse, c’est un acteur de plus dans la gouvernance du secteur. C’est une association de jeunes qui va utiliser les outils parlementaires pour suivre les politiques publiques et le contrôle de l’action gouvernementale, et représenter la jeunesse burkinabè », a-t-il confié.

Moustapha Congo, secrétaire permanent de la gestion intégrée des ressources en eau, a laissé entendre que son organisation a partagé avec les participants au forum de l’eau, une expérience de financement innovant avec des pays comme le Brésil, le Portugal et Israël. « Il s’agit d’un outil de financement endogène et durable pour les ressources en eau », a-t-il précisé. Au-delà de l’expérience partagée, Moustapha Congo affirme avoir aussi appris des autres pays, surtout en ce qui concerne la gestion des ressources en eau. Il prévoit déjà de partager aussi avec les jeunes parlementaires, les conclusions du forum en lien avec les droits d’accès à l’eau, les financements, le développement des outils et la mise en place de structures de gestion. Ce partage vise, à l’entendre, à outiller les jeunes afin qu’ils puissent mener des actions de plaidoyer pour la mise en œuvre effective des résolutions prises à l’issue du forum.

Seydou Sana, directeur général de l’eau potable.

Le directeur général de l’eau potable, Seydou Sana, qui a aussi pris part au panel, s’est réjoui de l’engagement des jeunes dans la promotion de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. « Les jeunes parlementaires ont leur place dans le plaidoyer et l’accompagnement du ministère en charge de l’Eau pour la mise en œuvre de plusieurs activités », a-t-il affirmé. Seydou Sana s’est d’ailleurs engagé à travailler avec les jeunes parlementaires dans les activités où ils peuvent s’insérer. Et pour ce faire, des axes d’intervention où la contribution des jeunes peut être importante seront définis, et des activités comme l’accompagnement à la maîtrise d’ouvrage communale et à la bonne gestion des ouvrages seront développées.

René Bayili, président du Parlement national de la jeunesse burkinabè pour l’eau (PNJBE)

A l’issue des différents échanges, les jeunes parlementaires ont exprimé leur satisfaction quant aux expériences partagées par les panélistes, qui vont au-delà de leur participation au forum de l’eau. Le président du parlement, René Bayili, a relevé que ces différentes contributions vont leur permettre, non seulement d’orienter leurs actions de plaidoyer et d’interpellation, mais aussi de guider leur participation dans la gouvernance du secteur de l’eau au Burkina Faso. « Lors de ces panels, nous avons pu voir qu’il existe des cadres de concertation et les jeunes veulent faire partie de ces cadres afin de faire entendre leur voix », a-t-il ajouté.

En rappel, le parlement national de la jeunesse burkinabè pour l’eau a été mis en place en novembre 2021 et compte à ce jour 214 membres présents dans 41 provinces du pays.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net