Il s’agit de l’avenant à l’accord de crédit de développement conclu le 2 juin 2005, à Washington DC entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du PA-PMLS contre le Sida.

Ce projet a pour objectif, entre autres d’appuyer les programmes d’action des Comités ministériel de lutte contre le Sida (CMLS) et ceux du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) et de soutenir les activités développées par les structures communautaires dans 13 provinces couvrant plus de 3 500 villages.

Il sera financé à hauteur de 2,6 milliards de F CFA dont 100 millions de F CFA pour la contrepartie burkinabè. Le projet a été présenté devant l’Assemblée nationale au nom de la Commission des affaires étrangères et de la défense (CAED) par le député Amidou Christophe Badini, rapporteur de ladite commission. Il ressort de son exposé oral que la CAED, convaincue de la pertinence du projet après l’avoir examiné, recommande son adoption.

Cette proposition a été acceptée à l’unanimité par l’ensemble des députés présents qui avant de voter ont procédé à des questions orales. Ainsi le député Salif Ouédraogo a voulu avoir plus d’éclaircissements sur l’influence de la crise ivoirienne et la fluctuation du coût du pétrole sur le projet. Le député Yacinthe Sandwidi pour sa part, à l’adresse au gouvernement a proposé qu’un accent soit mis sur la gratuité des traitements pour la lutte contre le Sida compte tenu de l’extrême pauvreté des populations.

Il a recommandé dans la même logique que des mutuelles de santé soient créées. Le ministre Alain Yoda en réponse aux intervenants leur a fait part des efforts déployés par le gouvernement dans la lutte contre la pandémie du Sida. Selon lui, la prise en charge totale des malades du Sida est difficile pour le Burkina à cause du coût élevé des traitements. Aussi l’Etat qui demande une contribution de 8 000 F CFA mois aux malades au lieu de 40 000 F pour les soins des séropositifs a déjà envisagé la création des mutuelles de santé.

Séraphine SOME
Sidwaya