LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Rentrée académique : Le MEFA accuse

Publié le mercredi 23 novembre 2005 à 08h33min

PARTAGER :                          

"En dépit de notre ouverture au dialogue, nos autorités font la sourde oreille. Cette attitude dénote de leur volonté manifeste de rompre tout dialogue, instaurant un climat malsain sur le campus en méprisant nos problèmes tout en sabotant notre formation". C’est l’un des constats fait par le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA) en cette rentrée universitaire.

Le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA) tient, en cette rentrée académique 2005-2006, à souhaiter la bienvenue au "temple du savoir" à tous les nouveaux bacheliers. Notre organisation félicite aussi tous ceux qui ont réussi à leurs examens et encourage ceux qui n’ont pas connu la joie du succès.

Camarades étudiants, avec l’année qui se présente, non sans craintes, il nous faut plus de persévérance et de courage, particulièrement pour ceux qui font leurs premiers pas dans cet univers. Sans aucune intention d’apeurer, la vie à l’université est très dure. Il y a une détérioration vertigineuse de nos conditions de vie et d’études, même si des efforts sont consentis par moments, dans la perspective de leur solutionnement (bitumage de la voie centrale de l’université, construction de salles de cours, construction d’un nouveau restaurant et d’une nouvelle cité à Kossodo...)."

Du contingentement des bourses, l’on arrive au contingentement dans les différentes filières de formation, dans l’octroi du FONER (aide et prêt), des plats au restaurant universitaire, etc.

Camarades étudiants, l’épineuse équation flux-capacité (amphithéâtres, allocations financières, restauration, logement, santé) dans l’enseignement doit faire l’objet d’un choix politique. Et les réalités de notre pays imposent un choix politique conséquent, contraire à la politique de désengagement dans l’enseignement affichée par les autorités.

Le Mouvement des Etudiants du Faso ne saurait être complice d’une telle pratique, et pour cela, il invite l’ensemble des étudiants à plus de vigilance, de mobilisation et de détermination pour exiger l’octroi et le renouvellement de l’aide et du prêt FONER à tous les étudiants non salariés, ainsi que leur revue à la hausse (l’aide à 160 000 F CFA et le prêt à 200 000 F CFA) ; la suppression des 15 000 F CFA comme frais de participation aux tests d’entrée à l’université, de même qu’à certains niveaux d’étude ; la réduction des frais de scolarité au 3e cycle pour permettre son accès à la grande majorité des étudiants, en vue d’assurer la relève ; ce qui, du reste, va permettre dans un futur proche de pallier l’insuffisance criarde d’enseignants à l’université.

En dépit de notre ouverture au dialogue, nos autorités font la sourde oreille. Cette attitude dénote de leur volonté manifeste de rompre tout dialogue, d’instaurer un climat malsain sur le campus en méprisant nos problèmes tout en sabotant notre formation.

Non contentes des mesures draconiennes déjà appliquées, les autorités nous proposent encore le système Licence-Master-Doctorat (LMD), système dont nous ne maîtrisons pas encore le contenu. Nous demandons, pour ce faire, à l’ensemble des étudiants une mobilisation sans faille autour de notre organisation syndicale, pour exiger de l’administration beaucoup plus de clarification sur le contenu de ce LMD ; car nul n’ignore que le système modulaire imposé demeure incompris de la majorité de la communauté universitaire.

Face à cette situation, il convient pour nous de changer le fusil d’épaule pour faire face à ce mutisme méprisant. Par ailleurs, le MEFA exige des différentes directions d’UFR, l’application des textes sur l’organisation des consultations des copies par les étudiants après les délibérations. Toute chose qui aurait permis d’éviter la situation qu’ont vécue les étudiants de l’UFR/SEG 2e année, et bien d’autres UFR et Institut.

Camarades étudiant(e)s, toute lutte objective engagée dans l’intérêt général des étudiants est légitime. C’est pourquoi il est nécessaire et urgent pour nous de nous battre afin de trouver des solutions aux problèmes qui assaillent l’étudiant burkinabè.

Conviction-Solidarité-Action

Le Secrétariat éxécutif

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique