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Projet « prévention de l’extrémisme violent…au Burkina » : Les acteurs sont au bilan

Publié le mardi 29 juin 2021 à 16h00min

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Projet « prévention de l’extrémisme violent…au Burkina » : Les acteurs sont au bilan

Les parties prenantes de la mise en œuvre du projet « Prévention de l’extrémisme violent par la résilience de communautés au Burkina Faso » tiennent un atelier ce mardi 29 juin 2021, à Ouagadougou. Il est question au cours de cette rencontre, de faire le bilan de la mise en œuvre du projet financé par le gouvernement du Japon à plus de 550 millions de francs CFA.

La situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso depuis un certain temps a engendré des pertes en vie humaine et le déplacement massif des populations. Cette situation met à rude épreuve la cohésion sociale et sape les efforts de développement entrepris par le gouvernement burkinabè et ses partenaires. C’est au regard de cela, que le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de son appui au pays des « Hommes intègres », a initié le projet « Prévention de l’extrémisme violent par la résilience des communautés au Burkina Faso ».

L’objectif est de contribuer à la stabilisation des zones exposées aux risques de conflits et d’insécurité. Il est mis en œuvre dans les régions de l’Est et du Centre-Nord par l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) et l’Alliance technique d’assistance au développement (ATAD) et financé par le Japon à 550 millions de francs CFA.

Les participants sont appelés à évoquer surtout les leçons de la mise en œuvre du projet

De la paix durable au Burkina Faso

Selon le représentant résident du PNUD au Burkina, Mathieu Ciowela, de façon spécifique, ce projet a consisté à donner des capacités techniques à des personnes vulnérables, à développer des moyens alternatifs d’existence, des compétences chez les femmes pour qu’elles mènent des activités économiques durables. « Il s’est agi aussi de créer un climat de bonne compréhension et de bonne collaboration entre les populations et les FDS », a-t-il ajouté. Cet atelier bilan, a-t-il dit, était l’étape la plus attendue du projet. Car il permettra de tirer les meilleures leçons aux fins d’asseoir les bases d’une paix durable au Burkina Faso et partant dans la sous-région.

Cet atelier-bilan était une étape très attendue, d’après le représentant résident du PNUD

Pour l’assistant de coopération à l’ambassade du Japon, Saidou K. Barry, représentant de l’ambassadeur du Japon, tenir des rencontres de ce genre est nécessaire en ce sens qu’elles permettent de donner de la visibilité aux actions menées sur le terrain et de mesurer leurs impacts réels. Ce projet, a-t-il fait savoir, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique annoncée par le Japon. « C’est la preuve pour le Japon que la lutte contre l’extrémisme violent est une approche intégrée qui prend des mesures au-delà des mesures militaires », a-t-il laissé entendre.

Selon le représentant de l’ambassadeur du Japon, ce projet s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique.

La représentante du ministre en charge de la Jeunesse, Alimata Dabré, a indiqué que ce projet cadre parfaitement avec les objectifs du ministère. Mme Dabré a fait des éloges aux acteurs qui ont contribué à la mise en œuvre de ce projet. Ainsi, elle encourage les parties prenantes à évoquer au cours de cet atelier les résultats engrangés mais aussi des leçons à tirer pour une paix durable au Burkina.

Les résultats clés engrangés par le projet

Cinq cents personnes dont 70% de jeunes filles de 18 à 35 ans ont été formées en création, gestion de microentreprises et des activités socio-économiques durables au Centre-Nord et à l’Est. Cinq cents autres jeunes ont bénéficié de kits et de subventions qui ont abouti à la création d’activités génératrices de revenus. En plus de cela, il y a la construction de 20 boutiques de rue au profit de 20 organisations féminines actives dans la transformation de produits locaux ; quatre cents autres femmes ont été sensibilisées et engagées dans la promotion d’activités de cohésion sociale et d’autonomisation des femmes dans les zones ciblées. Deux centres de santé et de promotion sociale (CSPS) ont aussi été réalisés grâce au projet « Prévention de l’extrémisme violent par la résilience des communautés au Burkina Faso ».

Le projet cadre parfaitement avec les objectifs du ministère en charge de la Jeunesse, a indiqué Alimata Dabré

Environ 1 597 547 personnes ont été sensibilisées à la cohésion sociale et à la prévention de l’extrémisme violent à travers des représentations théâtrales, des forums, des activités civilo-militaires et des émissions radiophoniques.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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