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Burkina Faso : Des e-services pour renforcer les performances du monde rural

Publié le vendredi 25 juin 2021 à 17h00min

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Burkina Faso : Des e-services pour renforcer les performances du monde rural

La cérémonie officielle de lancement du début des travaux de la conception et de la mise en œuvre des e-services pour le secteur rural s’est tenue, ce vendredi 25 juin à Ouagadougou en présence du représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et de la coordinatrice du projet e-service. Cet atelier vise à améliorer les performances et l’efficacité des différents services pour offrir un service de qualité aux usagers.

E-service est un projet du ministère de l’Économie numérique, des Postes et de la Digitalisation. Ce projet financé par la Banque mondiale intervient dans le secteur rural avec l’objectif des services universels. C’est dans cette optique que les deux ministères (Agriculture et Administration territoriale) ont soumis chacun leur projet au niveau du e-Burkina pour amendement et validation. En effet, le but visé ici est de mettre en place des services pour mieux aider le monde rural à se développer. Au niveau du ministère de l’Agriculture par exemple, le projet qui a été retenu est le projet de production de contenus vidéo.

Insuffisance des agents encadreurs, de suivis et crise sécuritaire justifient la création de l’outil e-service

Selon les explications, 80% de la population burkinabè sont des agriculteurs qui ont besoin d’être encadrés et suivis. Pourtant, les agents encadreurs sont en sous nombre, 1000 sur tout le territoire national, avec 8000 villages. Numériquement parlant, cela pose un problème qu’il faut d’ailleurs résoudre urgemment parce qu’un encadreur à la limite va se retrouver avec 800 producteurs par village, chose compliquée malgré la volonté et la détermination de ce dernier.

Vue d’ensemble des participants

A cela s’ajoute, la question de l’insécurité qui ne facilite pas l’accès à certaines zones. Avec l’évolution du numérique aujourd’hui, l’on se rend compte qu’à l’aide des portables smartphones, il est possible de mettre en place des vidéos et audios. Ces vidéos/audios seront traduits en quatre langues que sont le mooré, le fulfulde, le dioula, le gourmantchéma et téléchargeables pour montrer aux producteurs la manière de semer, de produire, de récolter, de stocker, de conserver, d’utiliser l’engrais, etc.

C’est une manière de vulgariser les techniques agricoles jusqu’au champ. En plus de cela, il y a l’acquisition des équipements intelligents notamment les vidéos-projecteurs autonomes qui vont permettre aux agents agricoles de projeter ces vidéos traduites en langue locale aux attributaires lors des sessions d’animation pour qu’ils puissent comprendre la philosophie de la vulgarisation agricole.
Les participants à cet atelier de cadrage sont essentiellement les agents du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Administration territoriale et les agents des communes.

Aimé Jean Jacques Dama, directeur des services informatiques au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation

Etre chez soi et demander certains services en ligne est la plus-value de la mise en œuvre de ces différentes plateformes

Selon Aimé Jean Jacques Dama, directeur des services informatiques au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, deux principales activités seront à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de la mise en place des portails web pour les communes urbaines, les régions, et l’informatisation et la mise en place des e-services pour les services chargés des libertés publiques. A l’écouter, une phase de la transformation digitale est en cours depuis, dans le seul but de renforcer les performances et l’efficacité des différents services afin d’offrir des services de qualité aux usagers publics.

Pour cela, il explique : « Jusqu’à présent, c’est semi manuellement géré et avec une plateforme dédiée au e-service, cela permettra d’être beaucoup plus rapide, plus efficace et aussi, les usagers ne se déplaceront plus pour venir engorger les bureaux. Etre chez soi et demander certains services en ligne est la plus-value de la mise en œuvre de ces différentes plateformes. »
Une fois ces plateformes mises en place, il faudrait que les usagers puissent se les approprier, tel est le message que M. Dama a lancé à la population.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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