"Conscientiser le citoyen et interpeller les pouvoirs publics sur les conséquences néfastes de la corruption dans le développement du pays". C’est dans ce but que le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) va organiser du 20 au 22 janvier 2004, les "premières Journées nationales du Refus de la corruption (JNRC)".

A travers le thème central :"Le contrôle, un moyen de prévention et de répression de la corruption", le REN-LAC compte démontrer que la recrudescence du phénomène de la corruption est due en grande partie à l’inefficacité ou à l’inexistence du contrôle. Selon les organisateurs desdites journées, un bon contrôle est un remède contre le règne du dysfonctionnement constaté dans l’administration burkinabè.

Le secrétaire permanent du REN-LAC et président du comité d’organisation des JNRC M. Dieudonné Yaméogo a confié que ces journées consisteront à organiser une campagne nationale sur le refus de la corruption par la promotion des valeurs et la sauvegarde de l’intégrité. Il a précisé que tous les secteurs d’activités de la vie nationale seront concernées.

Au menu de ces journées spéciales, le REN-LAC a prévu l’organisation d’une rencontre avec la société civile, le gouvernement et d’autres partenaires. Aussi, la question de "la problématique du contrôle des services publics au Burkina : faiblesses, forces et perspectives" sera abordée à travers une table ronde entre le réseau et les structures gouvernementales impliquées dans le combat contre la corruption. En outre, des conférences seront animées au profit des étudiants de l’Université de Ouagadougou et des grandes écoles de formation de la Fonction publique ainsi que les transporteurs et les taximen.

Par ailleurs, M. Dieudonné Yaméogo a indiqué qu’une campagne médiatique va soutenir en amont et en aval, ces premières Journées nationales de refus de la corruption.

Toutefois, les hommes des médias ont exprimé des préoccupations. Il s’est agi notamment de l’état des relations entre le REN-LAC et le gouvernement, des fondements de la corruption et des motivations de l’initiation des JNRC.

A la première inquiétude, M. Yaméogo a affirmé que son réseau entretenait des rapports satisfaisants avec l’Etat burkinabè. Pourquoi la corruption ? le REN-LAC a mis au premier plan, l’impunité. D’où la pertinence, selon son secrétaire permanent Dieudonné Yaméogo, des JNRC qui vont permettre de mener de manière intensive, des activités de sensibilisation en vue d’un changement de comportement.

Alassane KARAMA

Les quatre axes du refus

Les Premières journées nationales de refus de la corruption se dérouleront avec pour ambition, quatre points focaux. La présentation "d’un mémorandum sur la corruption au Burkina", lequel sera transmis au gouvernement, l’établissement d’un dialogue vrai et constructif entre le gouvernement et les acteurs non gouvernementaux en matière de lutte contre la corruption, l’instauration de débats et de réflexions sur les problèmes de corruption au niveau des centres et écoles de formation des administrateurs de l’Etat (ENAM, Ecole de la douane, ENAREF...) et la sensibilisation des citoyens sur leurs devoirs de refus des pratiques de corruption.

A. K.
Sidwaya