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Transition de l’économie informelle à celle formelle : Un atelier pour valider la stratégie nationale

Publié le vendredi 21 mai 2021 à 12h15min

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Transition de l’économie informelle à celle formelle : Un atelier pour valider la stratégie nationale

Le ministère de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (MJPEJ) a initié le jeudi 20 mai 2021 à Ouagadougou, un atelier de validation de la Stratégie nationale intégrée de transition vers l’économie formelle (SNI-TEF) du Burkina Faso et de son Plan d’action opérationnel (PAO). Au cours de cette rencontre, les projets de documents de la SNI-TEF et son PAO issus de l’atelier de finalisation seront présentés aux participants. Ceci, pour recueillir leurs amendements et suggestions en vue de son amélioration.

L’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté à Genève le 12 juin 2015, lors de la 104e session de la Conférence internationale du travail (CIT), la recommandation 204. Elle préconise aux Etats membres d’élaborer des stratégies et politiques de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Au cours de la 3e édition du Forum national de l’économie informelle du 18 au 22 juillet 2019 au Burkina Faso, il a été recommandé l’élaboration de la Stratégie nationale intégrée de transition vers l’économie formelle (SNI-TEF). Une stratégie qui constitue un instrument de coordination et d’accompagnement des acteurs de l’économie informelle afin de mieux faire face aux défis de la formalisation des unités économiques informelles.

Le MJPEJ avec l’appui technique et financier du Bureau international du travail (BIT) a ainsi initié un atelier le 26 novembre 2020 à Ouagadougou qui a permis l’élaboration du projet de document de la SNI-TEF assorti de son PAO. Le jeudi 20 mai 2021, le MJPEJ a organisé un atelier de validation de cette SNI-TEF assortie de son PAO.

Le ministre de la Jeunesse, Salfo Tiemtoré, empêché, c’est son conseiller technique qui l’a représenté. Mamadou Lamizana a tenu à féliciter déjà les acteurs pour les efforts fournis. Il espère qu’au sortir de cette rencontre, les acteurs de l’économie informelle seront mieux édifiés sur l’intérêt à la formalisation de leurs différentes activités. « C’est une étape d’un long processus, et nous espérons que ce nouveau document sera un cadre règlementaire qui permettra aux acteurs de profiter de meilleures offres de leurs diverses offres et services », a-t-il laissé entendre.

Il a aussi remercié les partenaires sociaux et le acteurs de l’économie informelle plus particulièrement le Conseil national de l’économie informelle (CNEI) pour leur adhésion au processus d’élaboration ayant abouti à ce présent document de stratégie et de son PAO et espère ainsi que cette stratégie constituera un instrument de coordination et d’accompagnement des acteurs de l’économie informelle afin de mieux faire face aux défis de la formalisation des unités économique informelles.

L’élaboration de cette SNI-TEF assortie de son PAO a obtenu le soutien financier important de l’OIT. Son Directeur pays, Frédéric LAPEYRE, a congratulé le gouvernement burkinabè pour cette vision de permettre aux différents acteurs du monde de l’économie informelle d’avoir plus facilement accès au marché et par ricochet d’être plus productifs. « Je pense qu’il n’y aura pas de réalisation des objectifs de développement durable et d’amélioration du travail au Burkina Faso s’il n’y a pas de transition de l’économie informelle vers le formel et je tiens à féliciter le gouvernement du Burkina Faso qui l’a si bien compris en travaillant depuis plusieurs années dans un processus participatif avec les travailleurs, les organisations d’employeurs et les organisations de l’économie informelle, une bonne organisation de ces acteurs », a-t-il soutenu.

Le président du CNEI, Salif Nikiema, déplore la situation des acteurs du milieu informel pour qui, évoluer dans le secteur informel n’est pas un choix, mais une contrainte au regard de beaucoup de facteurs. Il exprime ainsi sa joie pour cet aboutissement et remercie tous les acteurs qui se sont impliqués fortement depuis plus d’une année pour permettre aux acteurs de l’informel une transition « pacifique » vers le formel dans le cadre de leurs activités.

Benjamin Zagré, correspondance particulière
Lefaso.net

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