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Traitement des femmes détenues et de leurs nourrissons : Le PNUD compte former 120 agents de sécurité pénitentiaire

Publié le mardi 6 avril 2021 à 17h12min

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Traitement des femmes détenues et de leurs nourrissons : Le PNUD compte former 120 agents de sécurité pénitentiaire

Le Programme des Nations-unies pour le Développement organise, les 6 et 7 avril 2021 à Ouagadougou, une formation sur le traitement des femmes détenues et la gestion de nourrissons en milieu pénitentiaire. Organisée à l’intention des personnels de sécurité pénitentiaire, cette formation entre dans le cadre du programme de Cohésion sociale, Sécurité et Etat de Droit (CoSED).

Le traitement des femmes détenues, surtout celles incarcérées avec leurs nourrissons, fait l’objet de débat malgré la panoplie de textes nationaux et internationaux qui offrent des garanties pour la prise en compte des spécificités de cette catégorie de détenus. Au Burkina Faso, sur les 114 femmes détenues dans les maisons d’arrêt et de correction, on dénombre 13 à Bobo-Dioulasso et 26 à Ouagadougou. Quant aux nourrissons vivant avec leur mère en détention, ils sont au nombre de 6, selon des informations recueillies le 9 mars 2021 dans les établissements pénitentiaires.

Bob Zié Méda, inspecteur de sécurité pénitentiaire

Au Programme des Nations-unies pour le Développement, la question préoccupe. D’où la tenue, à compter de ce mardi 6 avril, d’une série de quatre sessions de formation à l’endroit des personnels de sécurité pénitentiaire. Les deux premières sessions qui se tiennent à Ouagadougou, réuniront au total 60 participants.
« Les gens ont une certaine perception des détenus. Ce n’est pas parce qu’on est détenu qu’on est condamné. Et même quand c’est le cas, on a des droits qui méritent d’être respectés », a indiqué Dieudonné Kini, Team leader gouvernance durable au sein du bureau du PNUD.

Il a également précisé que cette formation qui vise à améliorer le traitement réservé aux femmes détenues et leurs nourrissons, entre dans le cadre du programme de Cohésion sociale, Sécurité et Etat de Droit (CoSED). « Ce programme se présente comme étant la contribution du PNUD aux efforts consentis par le Burkina Faso en vue de consolider l’Etat de droit, la justice, la promotion et la protection des droits humains, le renforcement de la cohésion sociale et la lutte contre l’extrémisme violent », a expliqué M. Kini.

Dieudonné Kini, Team leader gouvernance durable au PNUD

Au cours de la formation qui sera animée par trois experts, les participants passeront en revue les bonnes pratiques en matière de traitement et identifieront les besoins spécifiques des femmes détenues et de leurs enfants. Les enjeux sécuritaires liés à ce traitement seront expliqués aux participants de même que l’importance de leur mission de réinsertion sociale des détenus.

Les participants ont posé pour la postérité

« Soyez assidus. Interrogez certaines de vos pratiques professionnelles, ce qui permettra de rehausser le niveau de professionnalisme de l’administration pénitentiaire », a laissé entendre l’inspecteur Bob Zié Méda après avoir remercié le PNUD et le Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du Genre (SP CONAP Genre) pour le soutien accordé à l’administration pénitentiaire.
Après les sessions de Ouagadougou, ce sera au tour de 60 autres personnels de sécurité pénitentiaire de Bobo-Dioulasso de se faire former, les 13 et 14 avril 2021.

HFB
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