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Une culture derrière nous, la culture Mossi, écrit Jacky Bayili

Publié le mardi 16 mars 2021 à 15h30min

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Une culture derrière nous, la culture Mossi, écrit Jacky Bayili

Dans nos articles, on parlera de la culture dans sa définition la plus impropre : une culture sociétale ou plus précisément un espace culturel et ethnique.

Avec Lefaso.net on ne peut parler d’alphabétisation sans parler des peuples. Nos articles seront sur une culture derrière nous. Un sourire effacé par l’histoire, une ethnie, un savoir. Un aspect sociétal et traditionnel d’une culture effacé par la modernisation.

On parle aujourd’hui de l’ethnie majoritaire du Burkina Faso : Les mossis. Ils représentent près de la moitié de la population du pays et sont localisés sur le plateau central à Ouagadougou, Koudougou, Zorgho, Kombissiri, Ziniaré, Manga, Tenkodogo, Kaya, Boussé, Yako, Ouahigouya, Titao.

La langue de l’ethnie mossi est le mooré :

Quelques mots en mooré.
Nèè yibéogo : bonjour.
Nèè woongo : soyez les bienvenus.
Bouddou : la famille.
Bayiri : pays natal.
Sanna : étranger.

Ils arrivèrent au Burkina Faso entre le 15e et le 17e siècle et fondèrent des royaumes à l’image de celui de Ouagadougou et de Tenkodogo. Une forte structure et une organisation politique fondé sur un chef, le naaba (le roi) voici la particularité de ce groupe ethnique.

Toutes les entités citées au-dessus ont à leur tête un roi qui reconnait toujours la suprématie du roi de Ouagadougou, empereur et chef incontesté du peuple mossi.

D’un point de vue culturel, en pays mossi l’une des fêtes traditionnelles la plus connue est le rayouga, le nabasga ou le napousom selon les régions. C’est une grande fête qui se traduit par des sacrifices à l’endroit des ancêtres afin d’avoir leur bénédiction sur les populations.

Le village mossi est composé de plusieurs concessions suffisamment éloignées les unes des autres pour permettre à chaque famille de cultiver à proximité.

La concession est constituée de plusieurs cases rondes d’environ 3,5 m de diamètre ; où vivent les membres d’une même famille. Les toitures des cases sont en paille et ont une forme conique. La disposition des cases suit un plan précis qui correspond à l’ordre social établi, celui-ci pouvant varier d’une région à une autre.

Chaque femme a sa propre case et sa courette. La case du chef de famille peut être de forme ronde ou rectangulaire et se situe soit au centre de la concession, soit autour de la cour centrale, comme les cases de ses épouses et de ses enfants.

A derrière nous la culture mossi, dans notre prochain article on suivra une ethnie plus légendaire près du peuple malien.

A bientôt sur Lefaso.net

Jacky Bayili (jackybayili@gmail.com)
Ecrivain L’harmattan éditions
Chargé de communication de l’association culture et partage.

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