LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Promotion de la femme : Les étudiantes pensent que le travail n’a pas de sexe

Publié le vendredi 21 octobre 2005 à 08h04min

PARTAGER :                          

La cellule féminine de l’association Jeunesse unie pour une nouvelle Afrique (JUNA) tient, du 20 au 22 octobre 2005, ses premières journées estudiantines sur le leadership féminin. Placée sous le haut patronage de la présidence de l’université de Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la matinée du 20 octobre à l’amphi F de l’UFR/SEG.

C’est un constat amer au Burkina, comme partout ailleurs, que la représentativité des femmes aux sphères de décision est très faible au regard de leur proportion dans la population totale. Plus d’un Burkinabè sur deux fait partie de l’autre moitié du ciel. Les chiffres sont, en effet, éloquents.

Dans la magistrature, où les femmes sont mieux représentées, elles ne sont que 52 sur 200 magistrats, soit 25% des effectifs. Au niveau de l’exécutif, elles sont moins représentées et sur une trentaine de ministres, seulement 4 sont des dames.

C’est au vu de ce tableau peu reluisant que la toute nouvelle cellule féminine de la JUNA s’est donnée pour objectif la promotion du leadership féminin, entre autres. Elle mène un combat contre la marginalisation des femmes dans les lycées et universités du Burkina et partant, de l’Afrique.

C’est d’ailleurs sur ce thème que vont plancher les membres de la cellule venus des différents établissements de l’université de Ouagadougou.

La présence à l’ouverture de ces journées estudiantines du secrétaire général, Hamidou Koné représentant le président de l’université, est la marque de l’importance des activités universitaires pour le devenir des élèves et étudiantes.

C’est à tort, selon lui, que certains pensent que les femmes ne peuvent pas exceller dans des domaines d’activité dévolus à l’autre sexe. Il a invité les filles à participer activement aux conférences qui seront animées par des femmes qu’on ne présente plus au public burkinabè.

En effet, des thèmes comme l’implication des femmes dans les instances décisionnelles au Burkina, leur place et leur rôle dans le processus démocratique, les stéréotypes dont elles sont souvent victimes, seront abordés. Des éminences féminines du Burkina ont animé ce panel.

La cérémonie a été aussi marquée par l’hymne de la JUNA et sa cellule féminine. Un hymne qui rappelle que l’association œuvre au sein de l’université de Ouagadougou pour l’intégration africaine.

Ainsi appelle-t-elle à l’union d’une jeunesse porte-flambeau d’une Afrique nouvelle sans guerre, ni famine. Son président, Jérôme Lankoandé, a demandé aux filles de se battre pour réclamer leur place qui n’est pas seulement le foyer.

Dans tous les cas, la présidente de la cellule féminine, Karidja Ouédraogo, ne fait pas mystère de leurs intentions « Nous voulons faire adhérer et accepter notre vision du monde aux hommes ».

Mahamadi Tiégna (Stagiaire)

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique