LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Laurent Bado à Bobo-Dioulasso : "La politique, c’est la forme suprême de l’amour du prochain"

Publié le lundi 12 janvier 2004 à 07h03min

PARTAGER :                          

Une délégation du Parti pour la Renaissance nationale (PAREN) conduite par son fondateur et président le professeur Laurent Bado était à Bobo-Dioulasso vendredi 9 janvier 2003. Venus à la rencontre des militants du Houet, le professeur et sa suite avaient au programme le bilan de l’activité des députés du parti au sein de l’Assemblée nationale et un échange avec les journalistes.

Le professeur est satisfait de la participation de son parti au sein du Parlement, pour avoir souvent proposé des lois, même si une sorte de boycott systématique a pesé sur ces propositions. Son parti, dit-il, reste malgré tout le premier législateur du pays depuis 1958 à nos jours pour avoir proposé trois lois sur quatre en dix-huit mois. Ce fut le lieu de critiquer farouchement, dans la verve impitoyable qu’on lui connaît, la situation nationale où règnent la corruption, la malgouvernance, l’endettement chronique (1 350 milliards), la paupérisation croissante.

Face à cela, dit-il, le gouvernement s’attaque aux conséquences plutôt qu’aux causes. La compétitivité économique dont il est beaucoup question reste un leurre tant qu’il n’y aura pas de base économique véritable, et une politique de développement fondée sur les valeurs organisationnelles et culturelles authentiques. Face à une situation de dérive, il faut s’attendre un jour à l’inévitable explosion sociale, avertit Laurent Bado.

Le président du PAREN sera-t-il candidat aux prochaines présidentielles ? "Cela dépend de mes militants" répond-il. De toutes les façons, rappelle-t-il, l’objectif premier de son parti depuis sa création est la conscientisation du peuple pour une véritable citoyenneté.

La question des 3 millions de F CFA alloués l’an dernier aux députés, il fallait s’y attendre. Et le député Laurent Bado de répondre : "Même si l’on accordait 30 millions à chaque parlementaire, cela ne suffirait pas pour résoudre les problèmes des électeurs. Mais là ne se situe pas le rôle d’un député plutôt appelé qu’il est à légiférer". Les journalistes ont voulu en savoir davantage sur l’Opposition burkinabè unie (OBU), le regroupement de partis d’opposition dont le professeur Bado est l’un des initiateurs. Pour une fusion de ces partis, le professeur est partant. Il refuse d’entendre que l’OBU ait été créée pour s’opposer à la COB, cet autre regroupement d’opposition qu’il a quitté pour désaccord.

Face à ses militants, Laurent Bado a élevé le ton pour leur demander de mettre la main à la poche pour renflouer les caisses du parti.

Le président du PAREN devait adresser mille et un reproches aux journalistes, qualifiant certains de monstres agissant au mépris de la déontologie et de l’éthique, acquis qu’ils seraient à la cause de certains partis et hommes politiques.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique