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Journée internationale de la femme : Le Mouvement « Célébrons le 8-mars autrement » donne le top départ de ses activités, édition 2021

Publié le mercredi 17 février 2021 à 21h00min

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Journée internationale de la femme :  Le Mouvement « Célébrons le 8-mars autrement » donne le top départ de ses activités, édition 2021

Après une première édition qui a connu un franc succès, le comité de pilotage « célébrons le 8-mars autrement » a lancé ses activités. La cérémonie dédiée audit lancement a eu lieu ce mercredi 17 février 2021 à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse. Pour l’édition 2021, le mouvement a décidé de se tourner vers les femmes des milieux défavorisés, en particulier les déplacées internes au regard de leurs conditions difficile de vie.

L’édition 2021 de la Journée internationale de la femme se tient sous le thème « inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ». A la faveur de cette manifestation, la présidente du comité de pilotage « célébrons le 8 mars autrement », Rita Sawadogo, a annoncé les couleurs des activités qui seront faites.

Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, amis du Burkina, célébrons le 8 mars 2021 autrement, a lancé Mme Sawadogo

Entre autres, permettre aux femmes démunies et particulièrement aux déplacées internes d’accéder à des micro-crédits en collaboration avec des institutions de micro-crédits, les aider à bien utiliser ces micro-crédits en assurant une éducation financière par l’entremise des structures de financement. Outre cela, le mouvement « célébrons le 8 mars autrement » envisage d’assurer des formations de très courte durée pour les activités rémunératrices de revenus sur les sites de déplacés dont la fabrication de savon, de beurre de karité, etc.

Par ailleurs, il va s’investir à travers des actions d’informations et de sensibilisation sur les maladies sexuelles et les infections sexuellement transmissibles, le VIH-Sida et les grossesses au regard du phénomène de la prostitution qui est de plus en plus grandissant sur les sites. Ce plus vieux métier du monde touche surtout les enfants de moins de 15 ans. L’activité phare, c’est la collecte des dons en nature (vivres, vêtements…) et en espèces en faveur des déplacés internes. A ce sujet, des numéros orange money sont ouverts (54 25 40 40 et 77 83 63 63) et aussi un numéro mobicash qui est le 70 31 11 89.

Ce projet 2021, quoique ambitieux, est vital au regard des conditions difficiles de vie de nombreux déplacés, selon la présidente. « Qu’y a-t-il de plus libérateur pour une femme que des ressources, un renforcement de capacités et une bonne information, éducation, communication sur la santé de la reproduction ? Et pour accompagner les changements de comportements des populations déplacées, il faut d’importants moyens autant financiers, humains que matériels et techniques », a-t-elle indiqué.

"Les déplacés internes ont besoin de notre solidarité"

Afin d’atteindre les objectifs qu’ils se sont assignés, Mme Sawadogo en appel à la générosité de tous : « Faites le pas, donnez selon votre cœur pour ces nombreux déplacés… Donnez vos possibilités ». Au titre du bilan de la première édition, Mme Sawadogo a assuré que l’évènement a connu « un formidable » élan de solidarité en dépit de la pandémie du Covid-19.

Le don

Pour preuve, leur cri de cœur a permis de récolter 1000 pagnes neufs, 309 sacs de vêtements, 151 sacs de riz de 50 kg, 77 cardons de savons, 600 litres d’huile, des chaussures, des ustensiles de cuisine, etc. Aussi, avec les numéraires récoltés, soit 16 512 390 F CFA à la date du 27 mai 2020, ils ont pu acheter 22,5 tonnes de farines de maïs, 5 tonnes de semoule de maïs, 55 sacs de 100 kg de savon, 1000 litres d’huile, 200 sacs de sel, 2 tonnes de sucre, et bien d’autres choses. La présidente du mouvement a indiqué que tout ceci a été distribué dans les régions des Cascades, de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, du Centre-Nord, du Sud-Ouest par l’intermédiaire de l’OCADES Burkina.

La flamme de la solidarité ne s’est pas éteinte après cette opération. Ainsi, ce sont 4 tonnes de farine, 2 tonnes de semoule de maïs, 200 litres d’huile, une demi tonne de sucre, 1 tonne de riz, une demi tonne de sel, 4 sacs de 100kg de savon, et plus d’une quarantaine de sacs de vêtements qui ont été remis au secrétaire exécutif diocésain de l’OCADES Fada, à l’issue de ce face-à-face avec la presse.

L’Abbé Landry Yadgo a remercié le mouvement pour leur action humanitaire

Ce geste de solidarité est accueilli comme une bouffée d’oxygène par l’Abbé Landry Yadgo qui rappelle la situation de Fada comme une région confrontée à l’insécurité. « Nous avons entre les bras des personnes déplacées à cause de l’insécurité dans notre région. Venir avec des vivres et des non vivres pour appuyer ces populations, c’est vraiment soulager leur peine. Parce que les gens ont quitté leur domicile en laissant tous les moyens d’existence et ils se sont retrouvés à Fada, à Pama, à Gayéri et à Matiacoali pour retrouver la sécurité », a confié l’Abbé Yadgo, tout en louant les efforts consentis par les ONG au niveau interne même si cela ne suffit pas pour mettre ces hommes et ces femmes dans des conditions humaines acceptables. Parmi les besoins urgents, il y a les questions de logement, les moyens d’existence notamment les revenus, l’éducation des enfants déplacés. A côté de cela, il y a la question de l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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