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Education en situation d’urgence : L’ONG Educo fait don de vivres aux élèves déplacés internes du Yatenga

Publié le mercredi 10 février 2021 à 16h00min

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Education en situation d’urgence : L’ONG Educo fait don de vivres aux élèves déplacés internes du Yatenga

Dans la cadre de son projet « Accès à une éducation de qualité pour tous », l’ONG Educo a fait don de vivres aux écoles de sa zone d’intervention ayant accueilli des élèves déplacés internes réinscrits dans les établissements scolaires de Ouahigouya. La cérémonie de remise officielle des vivres a été présidée par le haut-commissaire de la province du Yatenga, Aminata Tarnagda, le jeudi 4 février 2021 en présence des premiers responsables de l’ONG.

Les attaques récentes de la commune de Koumbri, localité située à une trentaine de Km de Ouahigouya, ont occasionné un déplacement massif de la population dans plusieurs secteurs de la ville de Ouahigouya et son hinterland. Environ 11 000 personnes dont des enfants scolarisés ont été accueillies par les services compétents, dans le souci de maintenir les élèves dans le cursus scolaire.

Raison pour laquelle certains ont été réinscrits dans des écoles de la commune de Ouahigouya. Pour soutenir et accompagner ces élèves, l’ONG Educo a déboursé environ 7 615 000 F CFA pour un appui en vivres. Le don est composé de 50 tonnes de riz, 66 bidons de 20 litres d’huile, 300 kg de poisson sec et du Soumbala. Avec une cible bénéficiaire d’environ 1065 élèves, ce sont 674 élèves déplacés dans ces écoles hôtes qui ont été répertoriés.

Les parents procédant à l’enlèvement de vivres juste après la cérémonie officielle de remise.

Réorienter certaines actions pour répondre au plus urgent

Dans son allocution, le désormais directeur stratégique Burkina-Niger de l’ONG, Edouard N’deye, a souligné qu’Educo n’est pas une ONG humanitaire directe qui s’est installée depuis 2004 au Yatenga. « Nous agissons principalement dans le sens de l’appui à l’éducation de qualité pour tous. Nous sommes donc une ONG impactée, car nous ne sommes pas venus avec la crise. C’est pourquoi, nous sommes obligés de réorienter certaines actions, d’où le don de vivres aux enfants des personnes déplacées internes des écoles de notre zone d’intervention » a-t-il soutenu.

C’est dans ce contexte que le nouveau directeur pays Educo Burkina, Ollo Oscar Palé, indiquera que dans son approche générale de dotation des écoles d’intervention, sa structure vient en appui à ces enfants déplacés à Ouahigouya pour leur prise en charge.

Le directeur stratégie de l’ONG Educo, Édouard Junior N’deye

Ce sont donc les écoles de Gourga « B », Issigui et Tamsin « Est » et le lycée du village de Rim délocalisé à Ouahigouya, qui ont été dotés. Quoi de plus normal pour le haut-commissaire de la province du Yatenga, Aminata Tarnagda, de saluer et encourager l’ONG. « Educo est l’un des premiers partenaires au développement qui, dans sa mission, mobilise plus de 300 millions par an pour investir dans la province. Dans son action globale de développement, c’est un investissement de plus d’un milliard qui est fait pour notre pays chaque année, d’où nos reconnaissances », a notifié l’autorité provinciale au nom du gouverneur de la région du Nord.

Adama Barry, directeur de l’école Tamsin Est

Des bénéficiaires seront motivés à participer aux activités pédagogiques

Adama Barry, directeur de l’école primaire de Tamsin ‘’Est’’, de témoigner que son école a accueilli à la date du don (4 février 2021), plus de 100 enfants déplacés qui poursuivent les cours dans des conditions alimentaires très difficiles. « Parfois, lorsque j’observe les comportements des enfants, le stress alimentaire est perceptible.

Les plus jeunes extériorisent leur peine en nous avouant qu’ils n’ont pas mangé le matin avant de prendre la route de l’école. Cette situation perturbe leur participation normale au cours dans les classes. Mais avec cet appui alimentaire, nous sommes convaincus que les enfants seront non seulement plus motivés à venir à l’école mais aussi et surtout aptes à participer activement aux activités pédagogiques », se convainc le directeur d’école.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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