Ministère de la Santé : Pr Charlemagne Ouédraogo prend les rênes sous le signe de la solidarité agissante et de la cohésion sociale
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Ce jeudi 14 janvier 2021, le nouveau ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a été installé dans ses fonctions par le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou. Il entend placer son passage à la tête du département de la Santé sous le signe de la solidarité agissante et de la cohésion sociale.
Pr Léonie Claudine Lougué cède sa place à Pr Charlemagne Ouédraogo après près de deux ans passés à la tête du ministère de la Santé. La ministre sortante n’a pas voulu faire de bilan. Mais elle a tenu à témoigner sa reconnaissance au président du Faso pour la confiance placée en elle. Ses remerciements sont aussi allés à l’endroit de ses collaborateurs avec qui elle a fait face à la fronde sociale et à la pandémie du Covid-19. Elle leur a demandé d’être aussi loyaux avec le nouveau ministre comme ils l’ont été avec elle. Elle a d’ailleurs remis un mémorandum au ministre entrant afin qu’il puisse s’en inspirer pour améliorer les choses au département de la Santé.
Consolider les acquis et corriger les imperfections…
Une fois installé officiellement par le secrétaire général du gouvernement, le nouveau ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, dit mesurer l’immensité de la tâche qui l’attend et entend placer son passage à la tête du ministère sous le signe de la solidarité agissante et de la cohésion sociale. Il n’a pas manqué de féliciter la ministre sortante pour la tâche accomplie et s’engage à consolider les acquis et à corriger les imperfections pour être en phase avec la politique santé du président du Faso.
Il lui a d’ailleurs demandé d’être son conseiller. « Je voudrais ici et maintenant lui demander de rester à ma disposition car elle a une expérience gouvernementale que je n’ai pas. Je voudrais que pour consolider les acquis, elle puisse rester mon conseiller, qu’elle puisse guider mes pas, afin que je puisse consolider ses acquis et voir là où il faut améliorer et ensemble avec les acteurs ici présents trouver les solutions idoines et dérouler le programme de santé de son excellence le président du Faso », a laissé entendre le ministre entrant.
Tout en reconnaissant que « la santé est en passe de devenir la priorité des priorités », Pr Ouédraogo a annoncé vouloir redynamiser l’offre de soins au Burkina Faso, consolider la politique de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans et promouvoir le leadership basé sur le mérite. Il souhaite aussi accélérer les réformes pour la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière.
A ses nouveaux collaborateurs et aux agents de santé, le nouvel entrant se présente comme « un chef d’orchestre » qui compte sur chacun d’eux pour relever les défis du ministère. « C’est l’occasion pour moi de vous remercier pour votre engagement, votre solidarité et votre abnégation au travail. Je voudrais ici et maintenant vous inviter à vous engager encore plus, car les défis sont énormes. Notre système de santé qu’on pensait bien maitrisé, s’est révélé assez fragile avec l’avènement du Covid-19 », a-t-il indiqué.
Il ajoute par ailleurs : « Je suis venu vous trouver chers agents de santé. Je n’ai pas une équipe à apporter, c’est vous l’équipe. Je ne suis pas venu faire une chasse aux sorcières, parce que je n’en connais même pas. Je ne suis pas venu entretenir un clan ou lutter contre un clan. S’il existait des clans, je voudrais que dès ce soir, ça s’arrête. S’il y en avait dans la tête de quelques-uns, il faudrait faire table rase. Depuis le brancardier jusqu’au plus gradé, chacun a un rôle à jouer dans cet orchestre », a-t-il déclaré.
Aux partenaires sociaux, le ministre Ouédraogo a affirmé qu’il est non seulement ouvert au dialogue, mais qu’il s’engage à préserver les acquis sociaux et leur a rappelé que seul l’intérêt général doit primer. « Je souhaite vivement vous rassurer de mon engagement à conserver les acquis sociaux et à faire en sorte que là où le dialogue s’était arrêté, nous puissions ensemble le reprendre et faire en sorte que chaque agent puisse rentrer dans ses droits et que nous puissions ensemble satisfaire les besoins des agents de santé dans les limites du possible. »
Aux partenaires techniques et financiers, le ministre leur a demandé de continuer à appuyer le Burkina Faso et d’augmenter leurs efforts, « car la pandémie est venue bouleverser la mise en œuvre du programme de développement. Et au regard des restrictions budgétaires, le ministère de la Santé est toujours en souffrance. » Il leur assure également son entière disponibilité à travailler avec eux pour relever les défis dans le secteur de la santé.
Conscient que la presse a un rôle important à jouer dans la promotion de la santé, le ministre a sollicité l’accompagnement des journalistes.
Justine Bonkoungou
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