Actualités :: Préservatif féminin : "Faut pas capoter !"

Le préservatif féminin, lancé officiellement en 2003 fait son petit bonhomme de chemin. La bataille est loin d’être terminée et les stratégies pour le faire adopter gagneraient à être plus affinées.

Depuis quelques semaines, une campagne médiatique a cours en faveurs de l’utilisation du préservatif féminin. Les hommes ont eu leur capote, les femmes leur préservatif. Un match nul qui cache toutefois un certain le déséquilibre dans l’approche choisie.

Pour la campagne pour la capote masculine, les stratèges de la communication pour le changement de comportement ont axé leur action sur la gent féminine après avoir constaté que les homme étaient très laxistes au moment des ébats amoureux. Ce fut un revirement qui eut du succès. Soutenu par une campagne de sensibilisation et de marketing au profit du caoutchouc qui sauve" jusque-là c’était le seul "vaccin préventif" contre le Sida. Depuis lors, la gamme assez variée des préservatifs pour homme envahissent les étalages des boutiquiers et des tabliers (ces vendeurs le long des rues)

La disponibilité et l’accessibilité de la capote n’est plus un problème (une boîte de 50 F CFA). On dira même qu’il est entré dans les habitudes dans une certaine mesure. Qu’en est-il du préservatif féminin ? Son adoption est timide et ne s’effectue pas à l’instar de son homologue masculin. Le prix départ est de 100 francs l’unité.

N’ est-ce pas là un handicap majeur ? Les femmes constituent une très forte proportion de la population burkinabè (517%). En terme économique, cette donne représente un bon marché. Mais, le commerce des préservatif est relève avant tout d’un problème de santé publique. Il serait alors dangereux, voire scandaleux de vouloir réaliser à travers ce commerce une certaine marge bénéficiaire.

Un autre argument qui milite en faveur d’une très forte baisse du prix du préservatif féminin : la paupérisation de plus en plus forte des femmes, car elles sont les premières victimes de la pauvreté. Et si pour ce préserver de la pandémie du Sida, le sacrifice financier devient un obstacle à l’utilisation de ce type de préservatif, ce sera le comble pour de jeunes filles et des femmes de nos campagnes, déjà naturellement exposées au virus.

En attendant, il faudrait que le préservatif féminin quitte rapidement les étagères des centres de santé et des associations de lutte contre le Sida pour se retrouver dans les boutiques et les supermarchés. Ce sera alors le signe que l’offensive pour sa vulgarisation entre dans les moeurs. C’est une course contre la montre et il ne faut pas capoter.

A. T
Le Pays

Mossis et Samos : La parenté à plaisanterie au service de (...)
MENDICITE A BANFORA : Plus de 600 enfants livrés à la (...)
Sorcellerie et pendaisons au Passoré : 35 suicides sur (...)
Rood Woko : Journée mouvementée après la mort d’un (...)
Clarisse Hema, journaliste aux éditions Sidwaya : Les (...)
Vie conjugale : "C’est maintenant que je le découvre...hélas
Remise du Pallium à Mgr Philippe Ouédraogo : « Son (...)
KOMTOEGA : La démonstration de force du jeune chef, (...)
Lutte contre la corruption : La police veut redorer son (...)
Engins volés : 27 cycles retrouvées
Corridor Tema –Accra- Ouagadougou : L’argent, seul (...)
Sangaré Aly, ex-taximan : “Le premier taxi dans la ville (...)
Intempéries : Un vent violent cause 3 morts et (...)
Au coin du Palais : Ils pratiquaient la politique de la (...)
SONABHY : Au bord de la banqueroute
Commune de Ouagadougou : Lancement de la campagne de (...)
Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, (...)
Université de Koudougou : Un bâtiment qui tremble
AXE OUAGADOUGOU – LOME : Perceptions illicites, longs (...)
ECLAIRAGE PUBLIC : COMMENT ÇA FONCTIONNE AU BURKINA FASO (...)
Sous-scolarisation au Sahel : Les cadres de la région (...)

Pages : 0 | ... | 31332 | 31353 | 31374 | 31395 | 31416 | 31437 | 31458 | 31479 | 31500 | ... | 36582


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés