Actualités :: Vie conjugale : "C’est maintenant que je le découvre...hélas !"
Rock Audacien D. Damiba, Conseiller Conjugal

Quand on est pressé, il faut aller lentement ! Maldonne ? Que nenni ! C’est cela la sagesse, la vraie. On est pressé non pour faire vite, mais pour bien faire et éviter les erreurs dommageables à toute entreprise. Devrais-je le répéter... le mariage est une entreprise qu’il faut non pas seulement bâtir, mais bien bâtir avec des fondements solides. Là, on ne se presse pas. On fait un choix intelligent et averti des matériaux en tenant compte de l’environnement et des intempéries. Autrement, on sera désagréablement surpris par la suite.

Mme M. K pour s’être pressée dans le choix de son époux n’a que ses yeux pour pleurer à l’heure actuelle. Tout ce qu’elle vit se résume en ceci : "je ne savais pas qu’il était comme cela. Je ne le connaissais pas. Je viens de le découvrir. Hélas ! Que faire à présent après quinze ans de mariage et quatre enfants ? Divorce ? Je ne le puis car qui s’occupera de mes enfants ? Rester malgré tout et vivre le reste de ma vie dans cet enfer ? Je ne peux pas y penser ! Que faire ?" Malin qui pourra répondre à la question de M.K. A mon avis la question vient un peu trop tard.
Et par ce qu’elle n’a pas été posée au moment opportun, la solution est hypothétique.
Mais de quel enfer Mme M. K parle-t-elle ?
Voici ce qui est ressorti de notre entretien. Son époux de mari est un homme très gentil, honnête et vraiment beau. Très peu de femmes résisteraient à son charme.

Sur le plan social, il est suffisamment nanti.
Cadre de son état, il a un salaire que plus d’un envierait. Où est donc le problème ? Ce n’est donc pas le gardien de l’enfer et encore moins le locataire.
A entendre M.K, au début de leur rencontre elle ne s’est jamais posé la question de savoir si cet homme serait un bon mari. Tout le lui conférait. Il y avait un petit quelque chose qui pouvait indisposer, mais ce n’était qu’un petit détail. Cet homme, en effet était très réservé. A cent mots de sa fiancée, il débitait au plus, vingt. Il se contentait d’écouter.

Et le temps passe. Des fiançailles, ils ont passé au mariage et la vie continue, mais en prenant tout de même quelques coups. M.K est le genre de femme qui dit tout ce qu’elle pense et voit, parlant sans cesse, faisant des propositions par-ci, des projet, par-là, revenant sur certains détails. Et quand elle demande à l’époux ce qu’il pense, la réponse a toujours été la même : "C’est bien !" Mais cette réponse mille fois entendue a fini par décevoir M.K. Elle se sent déséquilibrée et même très apeurée. Si M. répond "oui" à tout, que se passerait-il, si elle n’avait pas vu juste, si ses propositions étaient mauvaises et ses projets mal pensés ? En face, il propose autre chose. M.K se voit ainsi aux commendes du foyer ; Elle en est devenue la locomotive.

Toute chose à laquelle, elle n’avait jamais rêvé.
Plus qu’un mari, elle voulait un guide, une lumière qui l’éclaire et la conduit. A présent, elle se retrouve guide et lumière.
Deux années, trois puis cinq et plus, n’ont pas changé l’homme. Il est resté, alors que M.K espérait le voir changer. L’enfer dont M.K parle, c’est le silence de son époux qui frise de l’inconscience et même de l’irresponsabilité. Que faire ? La question est posée à chaque lecteur et lectrice.
Mme O. G connaît un autre enfer, le sien.
Sa situation se résume en ceci :
Son mari, au début de leur amitié se montrait vulgaire dans ses propos. N’importe quel propos et n’importe où et avec n’importe qui ! Sa dulcinée faisait des remarques là-dessus et quelque fois même des réprimandes, mais cela ne remettait pas en cause leur attachement l’un pour l’autre.

Ce n’était qu’un détail. O.G se disait sérieusement qu’après leur mariage, le garçon changerait et deviendrait plus sérieux et plus responsable.
Hélas ! Les choses sont restées en l’état à tel point que bien de personnes qui se respectent évitent de se retrouver en sa compagnie. Très peu de gens le fréquentent et le fuient même. O.G s’en toujours entendu dire : "ton mari est vulgaire et désordonné". Désordonné, oui, O.G s’en souvient très bien. Pendant leurs fiançailles que de fois, elle est allée remettre de l’ordre chez son ami ! Toute chose, n’importe où ! Et toutes les puanteurs résultant des saletés ! En ce temps-là O.G. disait qu’il le "corrigerait" après leur mariage.

Ce n’était qu’un rêve et la réalité est là après douze années de vie commune, son mari est resté le même. O.G dit ne plus supporter, elle veut partir, mais que faire de leurs deux enfants ?
Lectrices, lecteurs, la sagesse nous convie au réalisme. Si au départ, il y a des choses qui ne vous conviennent pas, ouvrez les yeux et les bons là-dessus. Ces choses-là que vous qualifiez de petits détails, peuvent être, celles-là mêmes qui mettront plus tard en péril votre union. Ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’il y a des choses en chacun de nous qu’il serait illusoire de prétendre pouvoir changer. A vouloir le faire coûte que coûte et si jamais on le réussissait, on ferait perdre à l’autre sa nature et voir même son âme. Il ne sera plus lui-même et du coup, cela posera un autre problème.

Il convient donc d’être réaliste et serein. Prenez l’autre tel qu’il est et apprenez à apprécier ce qui est bon en lui et faites votre vie conjugale avec. Votre foyer ne sera pas pire que les autres ; tout au contraire. L’harmonie du couple, ce n’est pas vivre en espérant les choses du lendemain mais en appréciant les choses du jour. On ne vit pas demain, on vit aujourd’hui. C’est une simple vérité.
Celui qui ne sait pas vivre aujourd’hui, ne saura pas vivre demain.
A tous ceux et à toutes celles qui se demandent : "que faire ?" Je réponds en leur disant tout d’abord qu’ils ne vivent pas l’enfer, car là-bas, on ne se posera plus de question parce qu’il n’y a plus rien à faire. Et puisque chacun puise d’abord dans tout ce qui est bien chez l’autre, et il y en a certainement, car si vous ne savez pas vivre avec ce qu’il a, il n’est pas évident que vous pourrez vivre avec ce qu’il aura et sera.

Enfin, à ceux qui ne sont pas encore mariés, je leur dis d’aller doucement quand bien même ils seraient pressés. Apprenez à vous connaître sans omettre même les petits détails. Unissez-vous dans le lien du mariage en connaissance de cause.
A tous et à chacun, je dis : entre conjoints, il faut apprendre qu’il y a des choses que l’on peut changer chez l’autre et celles avec lesquelles il faut vivre.
Il faut alors savoir distinguer les unes des autres.

Rock Audacien D. Damiba : Conseiller Conjugal (Email : damibashalom@yahoo.fr)

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