La fondation Go Paga a dévoilé officiellement sa nouvelle appellation, dans la soirée du jeudi 25 avril 2024 à Ouagadougou. Il s’est agi également du lancement officiel des activités de ladite fondation, qui était autrefois une association.
Désormais, l’association Go Paga doit être conjuguée au passée. Elle fait place à la « Fondation Go Paga ». Ce changement a une raison et la présidente de la Fondation Go Paga, Fadima Kambou, a justifié cela. Selon son explication, cette transition vise à inclure et à prendre en compte toutes les couches sociales vulnérables du Burkina Faso.
« Nous avons souhaité faire évoluer l’association Go Paga en fondation afin d’ouvrir le programme à toute personne atteinte de tragédie au Burkina Faso, parce que nous avons senti que le besoin s’est accru. On a commencé le projet avec les militaires. Après, on a ouvert le projet aux paramilitaires, ainsi qu’à certaines familles civiles. Et là, officiellement, en 2024, on va essayer d’aider les acteurs, nos autorités à prendre soin des familles victimes (militaires et civiles) du terrorisme », a développé Fadima Kambou.
- Selon Fadima Kambou, l’objectif « de venir en aide aux personnes vulnérables » n’a pas changé
Créé en 2021, le programme Go Paga vise à soutenir les militaires et les familles des militaires tombés sur le théâtre des opérations. Ainsi, cette organisation a construit des crèches, des complexes et des espaces de détente pour militaires blessés au front.
Après trois années d’activités, l’association a mis à la disposition de l’armée environ de 15 sites (sites de formation pour les enfants, les veuves, des centres pour les blessés de guerre, des crèches). Il y a eu plus de 1 000 enfants scolarisés grâce à l’association Go Paga et l’octroi de cartes d’assurance maladie.
- Une vue des partenaires en train de suivre la projection des activités menées par l’association Go Paga
Go Paga offre également des formations professionnelles aux veuves des victimes.
Top départ de la fondation
Au cours de cette cérémonie, les responsables de la Fondation Go Paga ont également donné le top départ des activités de 2024.
Pour la première activité, Fadima Kambou et les autres membres de la fondation comptent construire une crèche pour les filles-mères à l’université de Koudougou.
Ils ont donné rendez-vous en octobre 2024 pour le bilan des activités de l’année.
Bénéficiaires et partenaires satisfaits
Les discours au cours de cette soirée et la projection des capsules de capitalisation ont convaincu certains partenaires afin de continuer à soutenir la fondation. C’est le cas du Groupe Coris, qui a promis d’apporter une enveloppe de 100 millions de francs CFA. « La fondation Coris est satisfaisante de ce partenariat », a déclaré Emmanuel Sawadogo, le représentant du président du Groupe Coris, Idrissa Nassa.
- Une photo de groupe des partenaires et la présidente de la Fondation Go Paga
Les réalisations projetées aux partenaires et professionnels des médias, a permis également aux bénéficiaires de traduire leur reconnaissance à Go Paga. Au nom des veuves des Forces de défense et de sécurité (FDS) et Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la porte-parole Andrea Koudri, a déclaré qu’il s’agit d’ « une nouvelle vie », avec Go Paga.
Quatre régions ciblées
Présents à cette cérémonie, les représentants des ministres en charge de l’action sociale et de la défense ont félicité la fondation pour le travail abattu. Ils ont encouragé les initiateurs à poursuivre ces actions louables.
- Une partie de l’équipe de la Fondation Go Paga présentée au cours de la soirée
Le slogan de la Fondation Go Paga est « Ensemble, agissons pour ne laisser personne de côté ».
Pour un début de la fondation, les zones d’intervention sont les régions du Centre, du Centre-nord, de l’Est et du Nord.
Les Personnes déplacées internes (PDI), les veuves des FDS et VDP tombés au front, les femmes et les enfants en difficulté sont la cible principale de cette fondation.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
