Actualités :: SONABHY : Au bord de la banqueroute

Les comptes sont au rouge dans les différentes banques de la place. Les fournisseurs ne veulent plus livrer s’ils ne sont pas payés. La nationale des hydrocarbures est malade. Excédentaire de plus de 15 milliards de francs CFA en 2007, elle est aujourd’hui en rouge de plus d’une trentaine de milliards. Que s’est-il passé entre-temps ?

Les difficultés de la Sonabhy sont imputées officiellement à la crise pétrolière de l’année dernière. Pendant un semestre de 2008, les prix du pétrole se sont affolés, atteignant des pics de plus de 150 dollars le baril. Mais dès le mois de septembre de la même année, la dégringolade a pris le sens contraire presque à la même vitesse, pour se stabiliser autour de 40 à 50 dollars. En six mois, la SONABHY aurait-elle accumulé des pertes qui lui sont aujourd’hui fatales ? C’est cette explication qui est avancée officiellement. Or elle ne résiste pas à l’analyse. La SONABHY est une société d’Etat à 100% qui faisait des bénéfices dont on ne sait pas toujours à quoi ils sont affectés.

Malgré sa surliquidité jusqu’en 2007, elle n’a pas investi pour améliorer ses capacités de stockage. Les stocks de sécurité théoriquement annoncés ne sont pas effectifs sur le terrain. Les dépôts de Bingo et de Bobo-Dioulasso ne suffisent pas à assurer les stocks de sécurité de 90 jours nécessaires en cas de crise. Au même moment, les premiers responsables de la Société sont devenus riches en milliards au point qu’on soupçonne certains d’entre eux d’avoir acquis des appartements au Canada pour loger leurs enfants étudiants. Mais l’ostentation ne s’arrête pas là. La SONABHY est une bonne couverture pour reprendre à vil prix des sociétés de pétrole lourdement endettées auprès de la même nationale des hydrocarbures. La société TAGUI aurait été rachetée pour une bouchée de cfa par " un fonds spéculatif " burkinabè dont un des actionnaires serait justement bien logé à la SONABHY. Voilà un ensemble de faits qui expliquent la crise actuelle de la SONABHY sous un autre jour.
Le semestre de surchauffe à lui seul n’explique pas donc la banqueroute actuelle. Les prix ont été contenus et l’Etat qui est actionnaire majoritaire et qui n’a en rien renoncé à ses prélèvements nombreux a tout simplement sacrifié les bénéfices.

Le déficit occasionné par la flambée des prix est estimé à environ une vingtaine de milliards. En année normale, la SONABHY réalise des bénéfices qui avoisinent les vingt milliards. Les pertes d’un exercice ne peuvent pas ici et maintenant mettre en péril une société coutumière d’excédent, surtout quand le montant des pertes n’est pas significativement supérieur à ce qu’elle fait d’habitude en bénéfice. Il faut maintenant se demander si la société est bien gérée ? Or sur ce point, il y a beaucoup à redire.
Une autre explication est aussi avancée pour justifier la banqueroute. Les dettes de la SONABEL. Il est difficile d’avoir des informations exactes sur le sujet.

Certaines sources du côté de la SONABHY estimaient cette redevance à plus de 30 milliards. Le litige aurait été envoyé devant le Premier ministre et le directeur général de la SONABEL a du écourter une mission pour venir s’en expliquer. Du côté de la nationale de l’électricité, l’on ne reconnaît pas devoir à la SONABHY. Les factures échues seraient payées à date, et mensuellement, ce sont environ quatre milliards qui sont payés à la SONABHY. Comme le fuel de la SONABEL est subventionné, l’Etat a ajouté une subvention d’environ 30 milliards au titre de l’année 2008.
La SONABEL ne serait pas responsable des problèmes de la SONABHY et contrairement à la rumeur qui a couru pour expliquer la sévérité du délestage de cette année, ce n’est pas par manque de fuel que les groupes de la SONABEL n’ont pas fonctionné, mais bel et bien à cause des pannes mécaniques.

Etait-ce une banqueroute simulée ?

Depuis quelques années, la SONABHY est mise dans le circuit de la privatisation. La Banque mondiale pousse à la privatisation de cette société. Le projet est certes retardé par l’Etat burkinabè, mais il n’est pas abandonné. Dans ces conditions, est-il possible que la situation financière actuelle de la SONABHY ait été juste feinte pour en amoindrir la valeur et permettre aux mêmes " fonds spéculatifs " burkinabè qui ont racheté TAGUI de faire main basse sur la société à vil prix ?

Il n’est pas impossible qu’il en soit ainsi vu la chape de plomb qui entoure les affaires de la SONABHY. Dans nos démarches pour mieux comprendre la situation réelle de la société, toutes les personnes ressources qui s’étaient spontanément proposées de nous aider se sont débinées à la dernière minute. Certaines nous ont fait dire qu’elles n’avaient plus le courage de continuer, et d’autres étaient devenues injoignables au téléphone. Et pourtant, ce sont elles qui se sont proposées, toujours spontanément, pour nous aider à éclaircir le mystère SONABHY.
Il faut se rendre à l’évidence, les secrets de la SONABHY sont aussi bien surveillés que les avoirs d’une banque centrale. Ce n’est pas la première fois que nous faisons ce constat. En 1999, une bonne âme travaillant dans la société nous avait saisi de sa propre initiative pour dénoncer ce qu’elle considérait comme un abus inacceptable de la part du directeur général. Elle nous expliquait avec force détails, comment le DG de la SONABHY a monté une société de transport d’hydrocarbures qui ferait de la concurrence déloyale aux privés légalement constitués. L’entrevue a eu lieu une fois.

L’intéressé n’a plus donné signe de vie le lendemain. Et pourtant, cette personne est bel et bien employée à la SONABHY et y occupe un poste stratégique. Nos récentes démarches se sont heurtées à la même difficulté. Les bonnes volontés se sont débinées en chemin.
En prenant seulement la médiation du Premier ministre dans la crise des supposés impayés de la SONABEL, on peut attester qu’il y a un problème à la SONABHY. Mais comment le savoir ? Les tracts sont abondants qui parlent des problèmes, mais officiellement tout va bien. A l’occasion de son discours sur l’Etat de la nation, le Premier ministre a évoqué le cas SONABHY, mais pour souligner " les efforts consentis par la Société nationale des hydrocarbures pour assurer la disponibilité régulière des produits pétroliers, malgré la flambée des prix ". Cette assurance de Tertius Zongo a été démentie quelques jours après par la première pénurie en gasoil dans les stations d’essence de Ouagadougou.

Par Newton Ahmed Barry


Les chiffres des importations pour 2008

La SONABHY a importé en 2008 626 000 m3 de produits pétroliers pour un coût de 288 milliards de francs CFA. Par ailleurs, pour répondre à la demande de gaz butane qui connaît une croissance de plus de 20% par an, il a été réalisé au dépôt de Bingo un nouveau système automatique d’emplissage de bouteilles à l’effet d’accélérer le service et d’en améliorer sa qualité.

* Source discours sur l’Etat de la nation (mars 2009)

Un Organigramme nouveau qui fait problème

Il y aurait en projet, un nouvel organigramme de la SONABHY qui devrait créer un nouveau poste de Directeur général adjoint. Le projet est tenu secret, mais il fait l’objet d’attaques violentes dans les tracts qui circulent dans les milieux pétroliers. Au moment où les comptes sont au rouge, il faut vraiment avoir le cœur bien accroché pour imaginer de créer de nouvelles charges pour la société. Mais comme il se susurre, cette banqueroute est peut-être feinte pour mieux brader le patrimoine national.


Ce sont les chèques verts qui vont tuer la SONABHY

Il n’y a pas de problème entre la SONABEL et la SONABHY. C’est ce que le Premier ministre a dit aux journalistes lorsque un des confrères lui demandait, lors du bilan des deux ans, le 11 juin dernier, si les délestages d’électricité ces derniers temps étaient dus en partie à un problème d’approvisionnement de la SONABEL en combustible. Pendant que la SONABEL communiquait ces programmes de délestages, la SONABHY aussi publiait un communiqué dans la presse menaçant de rompre le contrat avec les transporteurs défaillants qui ne respectent pas leur engagement sur la livraison. Une coïncidence troublante. La nationale d’électricité aurait de sérieux problèmes à payer ses factures à la SONABHY.

Elle est devenue l’un des principaux créanciers de la société des hydrocarbures. Le Premier ministre refuse qu’on fasse le lien entre le délestage et un quelconque problème d’approvisionnement de la SONABEL. Toutes les deux sociétés étant des sociétés d’Etat, il n’y a pas de raison que la SONABEL ait des problèmes à faire fonctionner ses machines pour quelque raison que ce soit avec une autre société de l’Etat. C’est ce que le Premier ministre a fait comprendre aux hommes de médias. Selon nos informations, les délestages n’ont pas de rapport avec le DDO utilisé par la SONABEL pour la production de l’électricité. Mais il y a bel et bien un problème entre les deux sociétés d’Etat. Depuis quelques années, la SONABEL a des difficultés pour payer ses factures à son fournisseur. C’est ainsi que l’Etat est intervenu pour instaurer un système qui permet d’honorer les factures de la SONABHY. La solution trouvée, c’est le système des chèques verts.

La SONABEL paye ses factures avec des chèques verts. Des chèques que la SONABHY peut utiliser pour payer les taxes et autres impôts à l’Etat. Ce qui est infime par rapport à la valeur des chèques, selon une source proche de la SONABHY. Du coup, la SONABHY se retrouve avec des chèques qu’elle ne peut pas utiliser, ni avec les banques ni avec aucun autre fournisseur privé si ce n’est l’Etat. L’an passé, c’est près de 7 milliards que la société détenait comme chèques verts. L’envolée des prix du carburant est survenue dans ce contexte et compliquer une situation déjà difficile à gérer pour la société. Jusqu’aujourd’hui, c’est le système des chèques verts qui est en vigueur. La société Shell qui livrait aussi le combustible à cette société a finalement suspendu son contrat. Shell avait toujours des difficultés à se faire payer ses factures.

La SONABHY demeure le principal fournisseur de la SONABEL Malgré ses difficultés, la SONABHY demeure pour de nombreux travailleurs une nécessité pour l’approvisionnement en hydrocarbures du Burkina Faso.
La privatisation n’est pas la solution, estiment les mêmes sources. Le Bénin qui a tenté l’expérience a été obligé de faire marche arrière.
Yayi Boni a de nouveau nationalisé la société nationale de commercialisation des produits pétroliers du Benin (SONACOP). Sous les injonctions des institutions financières internationales, la société avait été privatisée en 1999.

Une année plus tard, les problèmes ont commencé. Fréquentes pénuries dans les stations d’essence, créances avec les fournisseurs et des tensions de trésoreries ont obligé l’Etat à reprendre la société en janvier 2008. Nonobstant ces exemples, certaines sociétés nationales et internationales tentent de convaincre les autorités que la solution aux problèmes de la SONABHY passe par sa privatisation pure et simple. Une privatisation de la SONABHY ne résoudrait pas les problèmes que connaît cette société. Selon des sources bien renseignées sur la société, les difficultés de la SONABHY seraient liées à des problèmes de gouvernance. Le directeur général Hubert Yaméogo qui dirige la société depuis plus de 10 ans n’a de compte à rendre qu’à la présidence du Faso tout comme son collègue Salif Kaboré de la SONABEL.

Moussa Zongo

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SONABEL : Pouvait-on prévoir ?

Salif Kaboré, DG de la SONABEL

Les délestages d’électricité se poursuivent dans la ville de Ouagadougou même si la durée a diminué. Un nouveau programme vient d’être publié par la SONABEL. La situation avait atteint son paroxysme au début du mois de juin. Les machines qui ont été fortement sollicitées pendant cette période de pic n’ont pas tenu. Trois pannes sur les deux centrales de Kossodo et de Gounghin sont venues aggraver le manque à gagner en mégawatt sur le réseau SONABEL. Et le programme de délestage a été revu et aggravé.
La SONABEL n’a pas été surprise par la situation actuelle. Depuis plusieurs mois, la direction savait qu’elle ne pourra pas satisfaire la demande. Ces dernières années, cette demande augmente d’environ 10% avec les branchements de masse réalisés par la société. Pour remplir son contrat avec ses clients, la nationale d’électricité comptait sur l’interconnexion avec la Côte D’Ivoire qui devait être effective au cours de cette année.

Malheureusement, ce projet a connu un retard dans son exécution. Certains bailleurs ayant trainé les pas dans le déblocage des fonds, c’est finalement en début 2010 que la ville de Ouagadougou pourra bénéficier du courant tiré depuis la Côte D’Ivoire. La SONABEL devait donc se contenter de ce qu’elle produit dans ses centrales. Elle ne pouvait pas dès lors satisfaire ses quelques 300 000 abonnés avec le nombre de groupes qui n’a pas augmenté depuis des années.
L’interconnexion est l’une des grandes solutions trouvées au problème d’électricité au Burkina Faso. Ce projet avec la Côte d’Ivoire va à terme permettre de résoudre un temps soit peu les difficultés actuelles. Mais il demeure insuffisant face aux ambitions des politiques en matière d’électricité.

L’objectif c’est d’atteindre 60% d’électrification du pays d’ici à 2015 avec un accent mis sur l’électrification rurale. De nobles ambitions qui demandent la mobilisation de moyens conséquents. Le taux actuel d’électrification est de 25%. Selon les spécialistes, avec l’interconnexion, la SONABEL pourra souffler juste pendant quelque 3 ans. D’ici à 2013, on risque de se retrouver dans de nouvelles situations peut-être plus graves si le processus d’électrification des zones rurales est respecté. Le Premier ministre soutient que son gouvernement est visionnaire et qu’il tiendra ses engagements. A cet effet, il serait prévu la construction d’une centrale solaire de 30MW. Pourquoi laisser cette "énergie cadeau" qui frappe nos têtes tous les jours pour aller chercher dans les eaux lointaines ?

Le Burkina compte produire de l’énergie solaire sur place pour répondre aux besoins. Une première dans la région, selon le Premier ministre et nous entendons jouer pleinement un rôle de leader dans ce domaine. Mais selon les spécialistes, les choses ne sont pas aussi faciles qu’on le pense. La production de l’énergie solaire coûte encore chère au stade actuel de la recherche. Pour produire 4 MW avec l’énergie solaire, il faudra 2km de plaques. Et cette énergie suffirait à peine pour la consommation d’une société comme hôtel Libya.
Le solaire ne serait pas dans cette perspective, une solution de l’immédiat. Pour de nombreux spécialistes, la solution passe par un véritable renforcement de la coopération sous régionale avec des projets collectifs pour sortir la sous région des ténèbres.

Moussa Zongo


La direction de l’ONEA s’explique

L’Office nationale de l’eau et d’assainissement (ONEA) n’a pas été épargné par les délestages d’électricité que connaît la ville de Ouagadougou. Ses abonnés des quartiers tels que Gounghin et Pissy ont subi des coupures d’eau en même temps que d’électricité. Mais l’ONEA n’a jamais voulu faire la relation entre les deux problèmes, pour des raisons de " relations de services et de symbiose avec la SONABEL ".La SONABEL avait pourtant rassuré l’opinion que les installations de l’ONEA seront protégées pour permettre à l’office nationale de l’eau d’approvisionner normalement les populations.

Cet engagement aurait été respecté avec l’ONEA jusqu’aux pannes intervenues sur les deux centrales, selon le directeur général de l’ONEA. " C’est quand les pannes sont intervenues que la SONABEL nous a informés afin que nous puissions prendre des dispositions parce que l’engagement initial pris ne pouvait plus être respecté. ", explique le directeur général. L’ONEA a pu continuer la production grâce à ses groupes installés dans les zones. Le souci principal, c’était au niveau de la distribution. Au pied des reversoirs, c’est grâce à l’électricité que le pompage se fait. Quand le stock de sécurité est épuisé avant le rétablissement de l’électricité, le réseau n’est plus approvisionné. Quand les délestages étaient raisonnablement courts, le problème ne se posait pas beaucoup. Mais quand il s’est agi de coupures de longues durées, l’ONEA n’avait pas beaucoup de solutions. Selon le directeur général, il leur fallait des groupes des grandes puissances au pied des réservoirs pour faire face à la situation.

Pour Harouna Yamba Ouibga, non seulement ces groupes n’étaient pas disponibles sur place, mais aussi trouver des groupes de ce genre pour les nombreux châteaux serait chose difficile. Surtout que l’ONEA n’avait pas imaginé qu’ "il pouvait y avoir des coupures d’une durée aussi longue". Les choses sont rentrées dans l’ordre avec le dépannage des deux groupes de la SONABEL. Mais cette situation pose le problème d’autonomisation de l’ONEA. Bien que les deux sociétés soient complémentaires, l’ONEA devrait être en mesure d’approvisionner la population avec ses propres moyens. Si une grosse panne intervient à la SONABEL de sorte que les installations de l’ONEA à Paspanga par exemple ne puissent pas être approvisionnées, de nombreux quartiers de Ouagadougou vont aussi manquer d’eau. L’ONEA devrait être capable de s’autonomiser sur ce point. Elle en a les moyens.

Moussa Zongo

L’Evénement

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