Actualités :: Fait divers : Que faisiez-vous à l’intérieur ?

Il y a des moments où fuir c’est vaincre et c’est ce qu’a fait Xavier, quand après avoir ouvert la porte pour raccompagner Adja qui nouait bien son pagne, la question lui fut posée. Leste comme un chat, d’un bond, il se retrouva derrière le mur dans une fuite éperdue. Quant à Adja, son destin venait d’être scellé car répudiée pour prise en flagrant délit d’adultère.

La bouche de la femme est mauvaise et mon oncle me le répétait très souvent pour en avoir vécu l’amère expérience. Adja était mariée avec Jacques, un tailleur.

Ainsi, Jacques dans sa clientèle, comptait une bonne part de la gent feminine. Adja, qu’il avait débauché de chez ses parents où elle aidait à préparr du dolo, ne pouvait qu’épouser ce métier comme emploi. Son cabaret ne désemplissait pas et le nectar était vanté un peu partout. C’est dire que lors des mariages ou funérailles, elle était sollicité pour préparer du dolo pour la circonstance. Jacques et Adja avaient trois enfants, après dix ans de mariage.

Le dernier allait dans ses quatre ans. Un jour, une amie de Adja lui dira, qu’elle avait aperçu son mari dans un marché, en galante compagnie (une femme). Ce qui met Adja sur ses gongs. La nuit venue, elle demanda des comptes à Jaques qui lui fera comprendre, que la dame était venue le voir car leur association voulait se coudre un uniforme et elle voulait savoir combien cela leur revenait, puisqu’elles étaient nombreuses. Madame n’y crut pas.

Une nuit, peu avant vingt-trois heures, Jacques appela sa femme par la fenêtre alors qu’elle attisait le feu de son dolo. Elle se redressa comme une poule effarée et dit exactement : « fiche-moi la paix.

Cela fait deux mois que je t’ai dit que si tu ne vas pas faire des visites, sur le Sida, plus de relations sexuelles entre toi et moi. D’ailleurs ne compte pas sur moi pour te faire un autre enfant ». Cela avait été dit de telle sorte que même les voisins dont les concessions étaient situées à trois cents mètres avaient entendu « la fatwa ».

Maintenant, Jacques baissa la tête devant les gens et ne passait son temps qu’entre son atelier et la buvette de son ami. Or, Adja, n’était pas « une sainte » comme on le croyait, car depuis son domicile familial, elle filait le parfait amour avec un mécanicien.

En cette nuit fatidique, vers vingt heures, après avoir rangé son matériel, car il ne restait plus du dolo, elle avait dit à ses aides, de ramener le matériel à la maison et qu’elle arrivait. Sans se soucier de rien, elle se rendit chez son amant. Or, avant qu’elle y pénètre, un cousin de Jacques, de passage, l’aperçut et observa tout le manège.

Très vite, il alla dire à ses parents. « Venez, les ancêtres ont lavé notre honte, en mooré : wayi yä kiimsa peka gnandê ! » Ainsi, des jeunes bien costauds allèrent se poster devant la porte, attendant que les tourtereaux sortent.

Cette même nuit, les canaris, les calebasses servant à la cuisson et à la vente du dolo furent brisés. Les bagages de Adja trouvèrent des porteurs pour les déposer dans son village. Adja apprendra à ses dépens, que quand l’âne va te terrasser, tu ne vois pas ses oreilles. Jacques, sage, a avalé l’injure et l’humiliation, mais Dieu l’a vengé...

Rakiss
Siwaya

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