Actualités :: Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent (...)

L’association "Viim Na Yi Néeré" a organisé un meeting dans l’après-midi du dimanche 21 novembre 2021 à Saaba pour demander au gouvernement d’alléger les conditions de restructuration urbaine en faveur des habitants de la commune.

L’association "Viim Na Yi Néeré" estime que, jusqu’à présent, les informations sur la restructuration des zones à habitat spontané portées à leur connaissance ne sont pas claires. Elle juge que les prix des parcelles de 150 m2 fixés à 1 200 000 francs CFA pour celles situées en bordure des voies et 700 000 francs pour toutes les autres ne sont pas à la portée du citoyen lambda.

La superficie de 150 m2 proposée aux populations est également décriée car elle ne pourrait selon l’association, permettre à une famille de s’épanouir dans un tel espace. « On ne peut pas demander à un chef de famille qui a du mal à joindre les deux bouts au quotidien de débourser 1 200 000 francs ou 700 000 francs CFA pour acquérir une parcelle. Nous sommes contre ce projet simplement parce qu’il n’arrange pas les populations de la commune de Saaba », a affirmé le deuxième vice-président de l’association "Viim Na Yi Néeré", Zakariyaou Daouda Maïga.

Quelques participants au meeting initié par l’association "Viim Na Yi Néeré" sur la restructuration des zones non loties à Saaba

Pour lui, tout dirigeant qui refuse de se préoccuper des besoins vitaux des populations vulnérables peut être considéré comme étant un impérialiste. D’où leur rassemblement pour dénoncer ces prix et demander aux habitants de ne pas se laisser faire.

« Tant que des solutions idoines n’auront pas été trouvées pour soulager les résidents de la commune de Saaba, nous demeurons contre ce projet de restructuration », clame Daouda Maïga.

Il propose que l’on permette aux propriétaires des parcelles situées aux abords des voies n’ayant pas les moyens de construire un R+3 selon les recommandations du programme de restructuration de pouvoir les vendre au lieu de vouloir imposer aux intéressés des conditions qui sont au-delà de leurs capacités.

Zakariyaou Daouda Maïga, deuxième vice-président de l’association “Viim Na Yi Néeré”

« S’ils veulent vraiment aider les gens, qu’ils dégagent les voies, installent l’électricité, et viabilisent la zone. Une fois que cela est fait, qu’ils demandent à chacun d’aller au guichet unique du cadastre pour payer ce qu’il doit en fonction de la dimension de son terrain afin d’en obtenir les documents », suggère M. Maïga.
L’association "Viim Na Yi Néeré" demande au gouvernement de bien vouloir recevoir les populations concernées par la restructuration pour leurs proposer une formule adaptée à leurs capacités.

Les femmes présentent au meeting sur la restructuration des zones non loties à Saaba initié par l’association "Viim Na Yi Néeré"

« Nous aimerions que l’on puisse nous permettre d’acquérir les parcelles à des montants allant de 50 000 à 100 000 francs CFA par exemple et que les modalités de paiement soient sur une durée un peu longue parce que vous connaissez aujourd’hui les réalités du citoyen lambda burkinabè. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous vivons en zone non lotie dans des maisons de seize tôles mais c’est parce que nous n’avons pas les moyens, plaide Daouda Maïga.

« Pour un salarié qui reçois 35 000 ou 50 000 francs CFA en fin de mois, comment peut-il subvenir aux besoins de sa famille tout en faisant des économies qui puissent lui donner la capacité d’acheter une parcelle de 700 000 ou 1 200 000 francs CFA ? », s’est interrogé M. Maïga.

Concernant la superficie de 150 m2 retenue pour le programme de restructuration, l’association estime qu’il s’agit d’un projet de construction d’immeubles, pendant que le ciment et les matériaux coûtent très chers.

Elle recommande de ce fait que l’on puisse revoir la dimension des terrains à 240 ou 250 m2 en vue de favoriser l’épanouissement des familles.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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