Actualités :: Vie politique burkinabè : « Il faut arrêter de percevoir l’Etat comme une vache (...)

La « Coalition rupture » (qui regroupe cinq partis politiques) a, le samedi, 1er août 2020 à Ouagadougou, tenu un forum aux fins d’explorer le concept, la vision et les domaines d’application de la rupture dans le contexte du Burkina Faso.

« Quelle rupture pour une gouvernance vertueuse au Burkina Faso ? ». C’est sous ce thème que, les responsables de ce regroupement politique ont placé leur assise. Elle a été déroulée autour de deux panels ; « l’agenda politique de la coalition » et « la rupture dans l’action publique : les fondements ou objectifs prioritaires, les instruments d’action techniques et sociaux et les publics-cibles ».

L’objectif principal est d’explorer le concept, la vision et les domaines d’application de la rupture dans le contexte du Burkina Faso, explique Alphonse Marie Ouédraogo, président de l’Union pour la renaissance démocratique/mouvement sankariste (URD/MS), présidant l’ouverture du forum.

De g.à d., les présidents et représentant du PUR, du RDEBF, de l’URD/MS, du MPS et de l’APP/Burkindi

Par cette démarche, il s’agit de formuler un profil de gouvernance vertueuse aux plans politique, social, économique, culturel et sécuritaire.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par une communication inaugurale livrée par Pr Augustin Loada, président du Mouvement patriotique pour le Salut (MPS). Sous fond de diagnostic de la situation nationale, l’ancien ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale a d’abord déblayé le terrain par une clarification des concepts, notamment la rupture. Il a ensuite plongé dans la gouvernance, en appelant à cesser de faire croire que lorsqu’on est au pouvoir, on a le droit de se servir du Bien public.

Ici à gauche, le Pr Mahamadi Savadogo (un des intervenants aux panels) et Mousbila Sankara (à sa gauche), un des cadres de l’UNIR/PS (majorité présidentielle).

« Le pouvoir d’Etat doit être perçu autrement que l’état prédateur. Il faut arrêter de percevoir l’Etat comme une vache à lait qu’il faut traire, où chacun cherche à maximiser les rentes. (…). Beaucoup de gens pensent qu’un parti politique qui est au pouvoir a le droit de profiter des moyens de l’Etat pour faire campagnes, faire de la propagande. Et c’est cette façon de faire la politique, qui est développée par un cartel de partis politiques, qui fait que nos élections débouchent toujours invariablement sur une monstruosité en matière de gouvernance lorsqu’ils accèdent au pouvoir », fustige le constitutionnaliste.

Pour Augustin Loada, la rupture, c’est aussi au plan politique, en se départissant des discours de violence, de la mal cause, des attaques personnelles qu’on note aujourd’hui dans la vie politique. Il appelle à renoncer aux mauvais propos et à éduquer les militants dans ce sens. A l’en croire, la coalition rupture veut donc rompre avec les discours qui ont éloigné, jusqu’ici, bien de citoyens de la politique et conduit « inexorablement l’Etat à la dérive ».

Alphonse Marie Ouédraogo

« La coalition (rupture) vise à redonner espoir au peuple ; présenter le pouvoir d’Etat et le politique autrement », affirme-t-il. Pour Pr Loada, il faut arrêter de faire croire qu’un parti politique sérieux, c’est celui qui remplit le palais des sports, celui qui mobilise les électeurs à coût de frics, de carburant et de boîtes de sardine, qui distribue des sacs de riz, des cartons de sucre avec logo, offre des forages au lieu d’expliquer ce qu’il fera lorsqu’il sera au pouvoir pour garantir l’accès universel à l’eau potable.

Par ce cadre donc, les responsables de ce regroupement politique entendent approfondir le concept (rupture) avant de le décliner en vision politique pour qu’elle soit bien comprise par les populations.

Régissant à une question sur le sujet, Alphonse Marie Ouédraogo a confié que le candidat de la coalition rupture à la présidentielle du 22 novembre 2020 sera connue au cours de la semaine du 3 au 7 août 2020 (l’organisation ayant décidé de soutenir un candidat unique). Mieux compte-t-elle présenter des listes communes aux élections législatives et municipales.

Lancée le 29 juin 2020, et outre le MPS et l’URD/MS, la "Coalition rupture" se compose de l’Alternative patriotique panafricaine /Burkindi (APP/Burkindi), des Progressistes unis pour le renouveau (PUR) et du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) https://lefaso.net/spip.php?article97762.

O. L
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