Actualités :: Vente de sous-vêtements de seconde main : un lecteur scandalisé

J’ai été scandalisé, que dis-je, horrifié en lisant dans le n° 5378 du 25 août de Sidwaya qu’un commerce de sous-vêtement de second main se fait à Ouagadougou, qui plus est très adulé par la gent féminine. Des slips et des soutient-gorge "yougou-yougou" vendus sur la place du marché...n’eut été la gravité de la situation, j’en aurai ri. Mon propos n’ est pas d’insulter qui que ce soit.

Mon intension non plus, n’est pas de nuire à quelque entreprise que ce soit. Mais je me sens le devoir d’interpeller la conscience publique sur ce qui à mon avis, représente un cas de danger public. A moins d’être inconscient, je ne vois pas comment on peut porter des vêtements intimes déjà utilisés.

Ne me parlez pas de pauvreté !

C’est sûr, certains me diront que les sous-vêtements de second-main sont moins chers. Mais de grâce, ne me parlez pas de pauvreté. Je sais jusqu’où les Burkinabè sont pauvres ; mais c’est dire qu’entre deux (02) vêtements de même prix, je préfère celui qui est neuf, ou à défaut, marcher nu. Je ne connais que trop bien la pauvreté dans laquelle vit la population burkinabè. Je sais aussi que la pauvreté rend aveugle. Mais sommes-nous devenus aveugles, au point de troquer notre santé contre des sous-vêtements ?

Des vêtements de haut standing, quelle absurdité !

D’autres vont même jusqu’à dire que les sous-vêtements de seconde-main sont d’un haut standing (quelle absurdité !). Expliquez-moi, je vous prie, comment un vêtement intime, de surcroît, porté par un individu pendant un temps indéterminé, peut-il toujours être d’un haut standing ? A mon humble avis, le mot rebut convient à ces vêtements ; et des rebuts de haut standing, je n’en connais pas. Alors qui voulez-vous impressionner madame ? Je doute fort que votre homme ne vous aurait pas rejetée, s’il avait su la provenance de votre "string".

Sauvez-nous

Supposez un instant que ces vêtements soient porteurs de germes ou de maladies. On nous dira qu’ils ont été désinfectés, mais pouvons-nous en être vraiment sûrs ? Ne risquons-nous pas tous de tomber malades ? Des gens comme vous et moi, qui n’en voulons pas de ces "vêtements à risque", pouvons être contaminés par nos chères et tendres conjointes. Des habits de second main, ça passe encore ; mais des slips yougou-yougou, quand même (comme dirait l’autre). Je ne suis pas spécialiste, et je ne voudrais pas créer de polémiques ; mais je ne peux m’empêcher de poser la question suivante : les sous-vêtements de second main sont t-ils réellement sans danger ? J’invite donc un médecin ou tout autre spécialiste de la question à m’éclairer car la question m’intrigue au plus haut point. J’interpelle également les services de santé publique, au cas où mon inquiétude serait fondée, à prendre des mesures. N’attendons pas que ce commerce, à la limite honteux, nous infecte tous avant d’agir, voire l’interdire. Je ne voudrais pas être alarmiste, mais imaginez l’apparition de nouvelles maladies et une contamination sur le plan national. J’ai froid dans le dos rien qu’en y pensant.

Que Dieu sauve l’Afrique et à bon entendeur, salut !

Christian TARPAGA

Sidwaya

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