La date de l’élection présidentielle au Burkina Faso s’approche de jour en jour. Les mouvements ou les associations de soutien à tel ou tel autre prétendant au fauteuil présidentiel naissent les uns après les autres.
La dernière structure qui entend apporter sa pierre à la construction de l’édifice politique est le Mouvement démocratique de soutien à l’opposition (MDSO). Il a animé son premier point de presse samedi 28 mai 2005 à Ouagadougou.
Le MDSO, c’est le nom du mouvement qui s’est donné pour mission principale le soutien à l’opposition burkinabè pour une alternance au soir du 13 novembre 2005, date du scrutin présidentiel. Regroupant cinq associations de la société civile, selon ses premiers responsables, le MDSO est présidé par P. Honoré Yonli. En organisant la conférence de presse, le mouvement entend se révéler au grand public et préciser ses objectifs à l’opinion nationale.
"C’est conscientes de la situation de plus en plus périlleuse pour le Burkina Faso et tirant les enseignements de ce qui se passe dans les pays voisins, au Togo, en Côte d’Ivoire en particulier, que des associations de la société civile ont décidé d’unir leurs forces pour créer le MDSO", a expliqué le président Honoré Yonli dans sa déclaration liminaire. Le MDSO se veut une réplique, à en croire ses responsables, à ceux qui croient que le Burkina Faso sera en péril sans l’actuel président du Faso.
Pour montrer le contraire, le mouvement a décidé d’apporter tout son soutien aux partis membres de l’opposition à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. L’objectif étant de réaliser l’alternance, le MDSO pense qu’il est temps que cette opposition se ressaisisse en laissant ses querelles inutiles. "L’opposition doit et peut donner espoir au peuple burkinabè", affirment les responsables du mouvement. Parrainé par le président de l’Union pour la renaissanssance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), Me Bénéwendé Sankara, le MDSO nie cependant toute appartenance à une formation politique.
Dans les jours prochains, le MDSO prévoit, au titre de ses activités d’information, de sensibilisation et de mobilisation, une marche et l’organisation de meetings. Mais avant, Honoré Yonli et ses "lieutenants" Kévin Benon et Moumouni Zoungrana lancent un appel à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) afin que le délai de révision exceptionnelle des listes électorales soit prorogé.
Enok KINDO
Sidwaya
