Actualités :: Le groupe de Kietga Fidèle de la CPS en congrès constitutif au (...)

L’événement s’était annoncé depuis quelque temps à la suite des dissensions nées au sein de la Convention des partis sankaristes que dirige Ernest Nongma Ouédraogo, et qui tenaient à l’administration du parti, à la décision du président de se présenter aux élections présidentielles de 2005 et aux sanctions prises à l’encontre d’un camarade du parti. Au Conseil Burkinabé des Chargeurs, ce 19 Juin 2004, il y avait grand monde à l’ouverture du congrès constitutif de ce nouveau parti.

Des messages, il y en a eu de vigoureux, ponctués d’applaudissements à l’endroit des représentants des provinces, du Kadiogo et de la représentante des femmes. Le plein de la salle donnait des airs de triomphe à certains. Alors qu’on attendait Fidèle Kiètga, c’est le député Fidèle Toé qui prit la parole pour l’allocution d’ouverture. Avec détermination, il passa en revue quelques points saillants de la situation internationale marquée par le triomphe des superpuissances qui imposent leurs points de vue aux autres nations ; il s’attaque aussi aux effets pervers de la mondialisation.

Il s’attaqua ensuite aux agissements des tenants du pouvoir qui ont fondé leur pouvoir dans le sang, pour suivre la régénération de la IVème république dans des réflexes de vampirisme sanguinaire". En exemple, le député a cité l’exécution de Thomas Sankara et ses compagnons en 1987 ; l’assassinat de Clément Oumarou Ouédraogo "digne de la mafia sicilienne ; et le quadruple assassinat de Sapouy.

Le député Fidèle Toé n’a pas seulement passé en revue ces assassinats mais a aussi parlé des "coups bas".

D’après lui, le pouvoir, après des réformes politiques diverses qu’il était contraint d’accepter, s’immisce dans le fonctionnement des "partis politiques cherchant à les diviser et à les redimensionner à sa convenance". "La pré campagne de 2005 a Commencé et la désorganisation de l’opposition est devenue pour certains un objectif majeur exécuté avec soin par les professionnels en la matière, a-t-il ajouté.

Pour justifier la création d’un nouveau parti, le député dira que la naissance de ce parti vient par une "césarienne douloureuse", que "la césarienne est douloureuse certes et laisse des cicatrices, mais sans elle, l’enfant s’étouffe et meurt , et souvent avec lui, la mère ". C’est donc pour éviter la mort de la vraie lutte aux côtés des masses populaires que les membres présents, indignés de ce que Ernest Nongma Ouédraogo par voie de presse ait décidé de la suspension d’un camarade de lutte sans consensus aucun, de se présenter comme candidat aux élections présidentielles en 2005 sans en aviser les instances du parti et sans mandat, ont dit trop c’est trop ; et qu’ils cherchent à présent à prendre langue avec les partis frères pour réaliser l’unité dans la perspective de 2005.

La position de ce parti à venir est clair sur l’art. 37 : "le besoin de changement est palpable et il commande que l’on s’en tienne à l’esprit de la Constitution".
Pour l’heure, les futurs responsables du parti déclarent que le véritable combat est à venir et qu’ils seront à l’écoute des responsables politiques de l’opposition, pour un approfondissement de la démarche consensuelle.

Si ce premier galop d’essai de l’ouverture a drainé du beau monde, il reste que la fin des travaux valide tout cela à travers des décisions qui rencontrent l’adhésion de tous les participants et qui les arment pour le combat annoncé à l’ouverture du congrès.

Thierry Nabyouré
San Finna

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