Parmi les symboles de Noël les plus visibles, il y a le sapin de Noël communément appelé « Arbre de Noël ». Qu’en est-il au juste de ce symbole auquel les gens tiennent le plus à Noël ?
Les Celtes considéraient le 24 décembre comme le jour de la renaissance du soleil. Ils avaient coutume d’associer un arbre à chaque mois lunaire et ils avaient dédié l’épicéa, qui était l’arbre de l’enfantement, à ce jour-là. Au XIe siècle, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées mystères, dont celles du paradis.
L’arbre du paradis était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges. C’est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace.
C’est au XIIe siècle que sa tradition apparaît en Europe. On parle alors de décorer les maisons avec les branches coupées trois (03) jours avant Noël. Le sapin était répandu en Alsace et dans la région de Bales. Il représentait à l’origine, l’arbre d’Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décor, on attachait des pommes à ses branches.
Symbole de la Vierge, les roses faisaient également partie de la panoplie des décorations pour parer les sapins en Alsace au XVe siècle ainsi que des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties. Les pommes avaient également une valeur symbolique car sur l’ancien calendrier des Saints, le 24 décembre était réservé à Eve et Adam. A l’époque, l’Eglise considérait l’arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne. Et ce fut le cas jusqu’au milieu du XXe siècle.
En fait, avant que la fête de Noël n’existe, il existait déjà un rite païen lors des fêtes du soltice d’hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.
Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Béthléem qui guida les rois mages.
En 1560, au moment de la réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal. Au XVIIe et XVIIIe siècle, on commence à voir les premiers sapins illuminés. Comme la cire était coûteuse, on plaçait des coquilles de noix remplies d’huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l’on nouait autour des branches.
Jusque dans les années 1950, c’est l’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est qui restent le cour de la production des ornements d’art. Les artisans travaillaient de nombreux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois. On fabriquait aussi des petits personnages en coton, des cheveux d’anges métalliques. La boule de Noël qui décore les sapins est née à Meinsenthal en Moselle. Traditionnellement, on y accrochait des pommes mais en 1858, l’hiver fut si rigoureux qu’il n’y eut plus de pommes.
Un artisan verrier eut l’idée de donner quand même un peu de joie à la fête, en créant des boules représentant une pomme et d’autres fruits.
Ismaël BICABA
Sidwaya
