Actualités :: Le Médiateur du Faso à la rencontre de ses correspondants
Amina M Ouédraogo

En vue d’améliorer le fonctionnement de ses services, le Médiateur du Faso a eu une séance de travail avec trente (30) de ses correspondants provinciaux, le 7 juin 2007. Lisez la substance du message dans les lignes ci-dessous.

Dans le cadre de l’amélioration du fonctionnement de ses services, le Médiateur du Faso a instauré des rencontres périodiques avec ses correspondants dans les administrations publiques. Chargés du suivi des dossiers de réclamation en instruction au niveau des départements ministériels et des établissements publics, ils contribuent à fluidifier les relations de travail entre le Médiateur et leurs services d’origine.

Trente (30) correspondants ont participé à la séance de travail présidée par le directeur de cabinet, le jeudi 7 juin 2007, dans la salle de conférence du Médiateur du Faso. Les échanges ont porté tout d’abord sur la vie de l’institution, notamment la reprise de la campagne d’information dans les délégations provinciales, suspendue pour la période des élections législatives.

Le document du rapport d’activités 2006 a été évoqué ; déjà sortie de l’imprimerie, son contenu reste cependant sous embargo jusqu’à sa publication selon la procédure décrite par la loi, à savoir sa remise officielle au chef de l’Etat. Les correspondants ont également été informés du recrutement par voie de concours d’un nouveau délégué provincial pour le Houet, Monsieur Dieni Oumarou. Celui-ci prendra service dans les jours à venir, en commençant par un stage de formation au niveau du siège, avant son installation officielle à Bobo-Dioulasso, prévue à la fin de ce mois.

La relecture de certaines dispositions des textes de lois régissant le Médiateur du Faso, recommandée par l’audit organisationnel du Médiateur du Faso, est en cours. Les correspondants sont invités à y apporter leurs observations et suggestions. Ce travail de relecture a été rendu nécessaire pour combler les insuffisances nées de l’application de la loi organique, qui date de 1994.

Le cas par exemple de la saisine écrite obligatoire est illustrative. Le Médiateur estime que la révision de cette disposition, permettant de le saisir par téléphone ou par message électronique est une avancée notable pour son accessibilité par tous les usagers où qu’ils se trouvent. La nouvelle présentation du site Internet de l’institution dispose à cet effet d’un formulaire en ligne. S’adapter à l’évolution de la technologie et aux moyens de communication pour rendre ses services plus efficaces reste un défi permanent.

L’institution a pour cela acquis grâce à son homologue de la Wallonie (Belgique), un nouveau logiciel de traitement des plaintes, qui améliore le suivi des dossiers. Le problème de suivi en effet, a été l’un des points débattus avec intérêt au cours de la rencontre. Il est source de blocages de plusieurs dossiers de réclamations qui durent souvent une dizaine d’années pour certains, au niveau des administrations, sans qu’une solution ne soit trouvée pour les clore. Le Médiateur du Faso estime qu’il s’agissait là d’un problème de communication.

Aussi a-t-il opté désormais pour la méthode des contacts physiques, plus efficaces à la pratique que les correspondances qui ne permettent pas toujours de donner les informations nécessaires à la compréhension des dossiers complexes. Ces contacts directs pallient également certains dysfonctionnements constatés dans les administrations qui expliquent parfois le long silence de leurs responsables.

Depuis début 2007 donc, les gestionnaires de dossiers dans le cadre de l’instruction, programment des séances de travail dans les différents ministères afin d’échanger sur les différents cas de litiges et sur les solutions à y apporter.

Les correspondants seront désormais associés à ces rencontres ; du côté des administrations, le Médiateur du Faso souhaite qu’il en soi de même en ce qui concerne ses dossiers ; par exemple, transmettre toute copie de correspondance adressée au Médiateur du Faso dans le cadre de l’instruction des dossiers de réclamation au correspondant pour un suivi adéquat.

C’est à ce prix que le service rendu aux citoyens sera plus efficace et plus diligent ; car il ne faut pas perdre de vue que derrière un dossier, se déroule parfois un drame personnel, une histoire douloureuse à laquelle le Médiateur du Faso doit rapidement apporter une solution pour soulager un citoyen.

La Division Communication
et Relations Publiques
du Médiateur du Faso

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Le Médiateur du Faso sensibilise à Tougan

Le Médiateur du Faso a rencontré le mardi 19 juin 2007, la population du Sourou. Les échanges ont porté essentiellement sur le fonctionnement de l’institution.

Le Médiateur du Faso, institution intercédant entre l’administration publique et les administrés veut se faire connaître de tous les citoyens burkinabè, afin de mieux jouer son rôle. Pour ce faire, il a entamé une campagne d’information et de sensibilisation qui l’a conduit dans la province du Sourou, mardi 19 juin 2007.

Devant une population largement représentée par les élus locaux, à savoir les maires de commune, les personnalités de la province et autres personnes intéressées par ladite campagne, une délégation de l’organe, avec à sa tête, son directeur de cabinet, Mafarma Sanogo, s’est chargée de le présenter. "La création d’un Médiateur institutionnel en 1994 s’est justifiée par le souci de mettre à la disposition des citoyens, un instrument simple à même de renforcer la défense de leurs droits et intérêts face à la puissance publique", a-t-elle laissé entendre.

La mission du Médiateur, a-t-elle poursuivi, participe au besoin de dialogue permanent entre l’administration publique et les administrés afin de contribuer à l’assise d’une fonction publique respectueuse de la légalité du citoyen.

C’est pourquoi il a été décentralisé avec la nomination de représentants et délégués dans les provinces. Ceux-ci sont compétents pour résoudre les litiges entres les administrés et administrateurs au niveau déconcentré. Mais "dans les cas complexes ou hors compétence, ils se réfèrent au Médiateur", a précisé Mme Sanogo. Plusieurs personnes ont ainsi pu bénéficier des services de l’intercesseur, qui, selon la mission de Tougan, chef-lieu de la province, jouit d’une autonomie totale de gestion et de décision ou de recommandations.

Toutefois, les "médiateurs" trouvent que des efforts doivent être faits pour permettre un meilleur fonctionnement de leur structure. A cet effet, les responsables administratifs, les élus du peuple et la société civile ont été appelés à jouer leur partition. Une bonne coopération est nécessaire entre ceux-ci et le Médiateur du Faso. Les élus locaux sont une sorte de courroie de transmission entre l’institution et les citoyens. Quant aux derniers, ils constituent un canal privilégié de diffusion de l’information sur le service de médiation.

Une autorité indépendante

Pour mieux illustrer leurs propos, la délégation a projeté un film sur un cas de litige ayant trouvé solution grâce au Médiateur du Faso. L’assistance s’est montré intéressée par les communications. Elle a, en effet, posé plusieurs questions pour éclairer les points d’ombre. Les participants ont voulu, entre autres, savoir si l’institution était réellement indépendante et si elle compense les failles du système judiciaire.

De l’avis de la délégation, l’indépendance du Médiateur ne souffre d’aucun débat. La personne investie de cette fonction par le président du Faso est une autorité qui travaille en toute indépendance, pour cinq ans. Ce mandat non renouvelable est irrévocable. Pour les messages du jour, toutes les institutions de la République se complètent.

Aussi, le Médiateur du Faso pallie les insuffisances du système judiciaire tout en utilisant une valeur culturelle africaine qui est la palabre. Le haut-commissaire du Sourou, Moumoula Arsène Kayaba a salué la tenue de cette séance d’information sur le Médiateur du Faso. "La présence de toutes les couches sociales témoigne de l’intérêt de la population pour le travail de cette institution" a-t-il déclaré. Il s’est dit disponible en tant que premier responsable de l’administration de la province, à coopérer avec l’institution et ses services décentralisés.

Mafarma Sanogo et son équipe ont procédé à des consultations directes avec les Touganlais qui ont des différends avec l’administration pour leur prodiguer des conseils sur la manière adéquate de rentrer dans leurs droits. Toute chose qui a constitué le bouquet final de la campagne d’information et de sensiblisation.

Séraphine SOME


Bilan positif

Mafarma Sanogo

A l’issue de l’étape de Tougan et Toma, le directeur de cabinet du Médiateur du Faso, Mafarma Sanogo a dressé le bilan à mi-parcours de la campagne d’information et de sensibilisation de l’institution.

"En dix ans de fonctionnement le Médiateur du Faso est assez connu principalement dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. L’institution a donc décidé à travers une campagne d’information et de sensibilisation, d’aller vers les populations des autres villes pour leur expliquer qu’une structure pouvant les aider à résoudre leurs différends avec l’administration existe. La délégation Sourou-Nayala du Médiateur du Faso a bénéficié de cette campagne parce qu’elle ne fonctionne pas comme souhaité.

Elle est confrontée à plusieurs difficultés qui l’empêchent de jouer convenablement son rôle. En plus, il n’y a pas assez de saisine à leur niveau.
Après cet entretien avec les populations, nous avons pu connaître les causes de ce dysfonctionnement et envisageons y remédier. Nous sommes satisfaits des échanges qui ont eu lieu et de l’engouement des populations des deux localités pour la campagne.
Il y a un intérêt au Sourou et au Nayala pour les activités du Médiateur. C’est à l’institutions de formuler de propositions pour la rendre plus proche des citoyens.
Ces genres de campagne sont nécessaires Ils devraient être inscrits dans les activités du Médiateur du Faso. Parce qu’il y a des résultats concrets sur le terrain.

En effet, des réclamations ont été soumises à la délégation qui reçoit les dossiers et donne des conseils. Le bilan après ces deux étapes est donc satisfaisant. Nous souhaitons toutefois que cette campagne favorise un meilleur fonctionnement du Médiateur du Faso en général et de ses démembrements en particulier. L’organe doit être en mesure d’améliorer les relations administration-administrés et ses relations avec la population”.

S.S.


Ce que les Touganlais pensent de la campagne

Saïdou Kafando, enseignant à Tougan :"C’est la deuxième fois que je participe à une conférence d’information sur le Médiateur du Faso. La première fois c’était à Sindou dans le province de la Léraba. La création de cette institution qui est au service de la population, particulièrement celle qui a des relations avec l’administration est à saluer. Elle permet de résoudre les problèmes ou les litiges à l’amiable et favorise l’ancrage de la démocratie. Les autorités doivent travailler toutefois à corriger les défaillances car aucune œuvre humaine n’est parfaite".

Charles Tiono, enseignant à Tougan : "Désormais, ceux qui ont assisté à cette campagne d’information et de sensibilisation savent quoi faire en cas de litiges avec l’administration. Les pouvoirs du Médiateur se résument à la recommandation, la réclamation et des propositions, ce qui limite sa marge de manœuvre. Je souhaite que le président du Faso prenne des mesures pour renforcer les pouvoirs de cette institution afin de lui permettre d’être plus efficace".

Raïssa Baro, enseignante à Tougan : "Beaucoup de personnes dans le Sourou ignoraient le Médiateur du Faso. La conférence est en cela la bienvenue. Les initiateurs de la campagne ont vu juste. Grâce à eux, des problèmes pourront trouver des solutions. J’espère qu’ils feront le tour des 45 provinces du Burkina Faso, afin que les autres populations soient, elles aussi, informées et sensibilisées aux activités du Médiateur du Faso. Mon souhait est que l’équipe donne suite aux réclamations et dossiers qu’elle a reçus".

Ouarma Aïssata 1re adjointe au maire de Toéni : "La campagne d’information du Médiateur du Faso est la bienvenue. Elle permet aux populations de connaître leurs droits et devoirs. Nous avions participé aux échanges. Nous servirons de relais de l’institution dans nos communes, afin qu’aucun citoyen burkinabè ne puisse être lésé dans ses droits. C’est la première fois que je participe à ce type de campagne. Mais en l’espace de quelques heures, j’ai beaucoup appris sur le Médiateur. Je suggère qu’il multiplie ses sorties de terrain pour atteindre le maximum de populations".

Kafando Romuald, infirmier au Centre médical de Tougan : "Je me réjouis d’avoir pris part à cette conférence de la délégation du Médiateur du Faso, sur le fonctionnement de l’institution. A présent, je connais mieux l’organe et sais comment je peux le saisir en cas de problème. Je n’ai jamais eu recours à ses services, mais me référant à ce qui a été dit par la mission, je pense qu’il fait du bon travail pour l’administration publique, les administrés et la consolidation de l’Etat de droit. Désormais, je sais à qui m’adresser si j’ai des problèmes avec l’administration".

Propos recueillis à Tougan par S.S

Sidwaya

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