A quelques jours de l’installation officielle des conseils municipaux, les futurs occupants des fauteuils des maires dans les communes rurales de la province du Mouhoun sont plus ou moins connus. Ils appartiendraient tous au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et auraient fait l’objet de consensus.
Ainsi Koumbia Boué, opérateur économique, est pressenti pour présider aux destinées de la toute nouvelle commune rurale de Bondoukuy.
Le CDP, avec 13 conseillers contre 11 au PAI, confiera les rênes de la commune de Douroula à Soaré Yacouba, officier de police à la retraite et actuel président de la ligue de football du Mouhoun. Le bourgmestre de Kona sera sans doute un financier, Yédan Mamadou, ancien DAAF de l’ENAM.
Fonctionnaire à la retraite son expérience pourrait être d’un grand apport dans cette communalisation intégrale. A Tchériba, l’unanimité se serait faite au tour d’un gendarme à la retraite, Bako Biékou Romain. Ce dernier aura sans doute toujours les réflexes de pandore pour veiller à la bonne marche de la cité. Le futur maire de Ouarkoye a pour nom Séni Pankassi Gaston, ancien coordonnateur de projet au ministère de l’Agriculture et actuel chef de service des marchés et du suivi évaluation du projet éducation IV BAD du MESSRS.
L’huissier de l’Assemblée nationale, Paton Séré, aura les commandes de la commune de Safané. Habitué des girons politiques, il dispose certainement de tous les atouts pour diriger le conseil municipal de la capitale des dafings. Si dans ces communes rurales les choses se sont faites par consensus, à Dédougou c’est le statu quo.
En tout cas jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, aucun désistement de l’un des deux candidats du CDP n’a été enregistré. Le chef de canton de Dédougou serait rentré dans la danse. Il aurait convoqué et instruit les notables de l’ensemble du canton afin que ceux-ci convainquent les conseillers nouvellement élus de voter pour Hakani Elisabeth Kondé. Faux, rétorque Sa Majesté Albert Dayo. « J’ai plusieurs fois tenté, en compagnie des notables, de réconcilier les différents protagonistes qui sont des parents et des citoyens de la commune.
Malheureusement, le comportement de l’une des parties en conflit a frustré les vieux notables qui ont fini par manifester leur mécontentement », répond le chef de canton. Le clan Hakani accuse à son tour l’autre camp d’avoir trompé la vigilance des nouveaux élus des 37 villages pour les amener à Ouaga au motif que le parti les réclame. C’est dans cette ambiance de ni paix ni guerre que vont sans doute se dérouler les élections du maire de Dédougou.
Par Serge COULIBALY
Le Pays
