Actualités :: Femmes en politique : Une victime au secteur 7 de Ouaga

Une mère de deux enfants vient de payer chèrement son engagement politique en faveur du RDP de Thibaut Nana, au secteur 7 de Ouagadougou. Elle a été chassée de la cour familiale par des militants du CDP qui ne tolèrent pas sa prise de position.

Dans la cour de Thibaut Nana où elle a trouvé refuge, Zarata Zoungrana ne comprend toujours pas la furie de certains membres de sa famille contre elle, au point de la maltraiter et de la chasser.

Avec une voix enrouée et trainant un pied mal en point , résultats des brutalités qu’elle a subies dans la nuit du jeudi 6 avril, elle essaie de se consoler avec ses enfants de 8 ans et de 6 mois. Ce sont ces deux gosses qu’elle a emmenés avec elle, ses bagages jetés dehors étant toujours parqués devant son domicile. Elle a refusé de les faire embarquer par un véhicule que le candidat CDP pour les municipales a mis à sa disposition avec, dit-elle, ce mot blessant : "Tu n’aimes pas le CDP mais c’est son véhicule qui embarquera tes bagages".

C’est à l’issue d’un meeting organisé le jeudi 6 avril par le RDP que Zarata a subi les foudres des adversaires de Nana Thibaut dont l’un, candidat sur la liste du CDP ,habite la même concession qu’elle. Selon Zarata, c’est le frère de son mari, aidé du candidat CDP qui ont, tard dans la nuit, jeté ses effets dehors avec en prime des coups qui ont entrainé sa blessure au pied gauche. Zarata se remettait d’une maladie et se soignait à la maternité du secteur 8.

Elle arrivait à peine à honorer les frais d’ordonnances et d’examens, ses revenus obtenus de son petit commerce suffisant à peine à la nourrir, elle et ses enfants. Elle dit avoir été interdite de remettre les pieds dans la cour avant la fin de la campagne électorale. Son mari, impuissant, a assisté à son départ, se contentant de dire qu’il l’avait prévenue de renoncer à la politique .

Ce vendredi matin, en l’absence du candidat du CDP incriminé, c’est un groupe de jeunes qui prennent le thé devant la cour où logeait Zarata, la musique en sourdine. Parmi eux, un vieillard tente de dépolitiser l’affaire en parlant de Zarata comme d’une femme qui ne respecte pas son entourage. Faux, rétorque celle-ci, qui dit n’avoir aucun problème personnel de cohabitation avec qui que ce soit. Et, toujours entassés, à quelques pas des badauds, les bagages de l’indésirable.

Par Mahorou Kanazoé

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