Actualités :: Suspension des activités des partis politiques : « Ce sont des mesures (...)

A la suite du coup d’Etat du 30 septembre 2022 qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, les activités des partis politiques et des organisations de la société civile ont été suspendues par les nouveaux putschistes se réclamant aussi du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Pourquoi cette suspension ? Qu’est-ce que cela implique ? Aura-t-elle un impact sur la vie des partis politiques et des OSC ? Nous avons recueilli l’avis de l’avocat Me Bénéwendé Sankara, également président de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS).

Lefaso.net : Pourquoi suspendre les activités des partis politiques et des OSC suite au coup d’Etat ?

Me Sankara : Nous déplorons la suspension de la constitution et cela depuis le 24 janvier 2022 quand la junte militaire s’est immiscée dans la vie démocratique de notre pays. Chose que tout le monde a déploré et même condamné. Notre position c’est de demander une transition civile, politique et légitime pour renouer avec la démocratie. De notre point de vue, cette suspension des activités des partis politiques et des OSC relève des mesures conservatoires que le capitaine Ibrahim Traoré prend en tant que désormais chef d’Etat par intérim pour la sécurité et éviter que l’ordre ne soit troublé.

Qu’est-ce que cette suspension implique et aura-t-elle un impact sur la vie des partis politiques ?

Je vous rappelle qu’il y a ce qu’on appelle la continuité de l’administration. L’autorité politique, c’est-à-dire l’exécutif, exerce ce qu’on appelle le pouvoir règlementaire, donc de ce point de vue, les activités des partis politiques peuvent être recadrées. Les partis politiques, les associations et même la presse, si on dit que vous tirez votre légitimité de la constitution et que la constitution est suspendue, c’est comme si les journalistes ne doivent plus écrire. Ce n’est pas le cas.

Je crois que c’est pour des mesures de sécurité et d’ordre public que ces décisions ont été prises. Vous voyez que, de plus en plus, on rétablit l’ordre, en attendant de rétablir la constitution. Les secrétaires généraux ont été invités à continuer leurs activités. Donc nous partis politiques, nous ne sommes pas dissous, mais nous ne devrions pas mener des activités, des manifestations de nature à gêner l’autorité politique. La liberté d’expression est inhérente à la vie humaine et on ne peut pas l’enlever aux partis politiques.

En résumé, ce sont des mesures conservatoires que le capitaine Traoré a dû prendre parce que quand on dit dans un discours qu’on va convoquer les forces vives, les forces vives, c’est qui ? Les partis politiques font partie des forces vives. Il faut donc relativiser, nos sièges sont toujours là avec une administration minimum qui travaille. Mais il ne faut pas appeler les militants à sortir manifester. Je crois que c’est ce type d’activités qu’il ne faut pas faire.

Propos recueillis par Justine Bonkoungou
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