Actualités :: Burkina Faso : Un citoyen dénonce « des injustices dans l’organisation des (...)

Ceci est une tribune d’un Burkinabè, enseignant de profession. A travers ces lignes, il s’insurge contre les injustices subies par les enseignants dans l’organisation des concours professionnels. Un exemple illustratif : « Un infirmier titulaire de licence en droit peut candidater au concours professionnel des administrateurs civils, par contre un enseignant titulaire du même diplôme se le voit refuser.

Les réformes entreprises par l’Etat dans le domaine de la gestion des carrières des agents du Ministère de l’Education Nationale et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) ont été entamées depuis quelques années sous la pression des mouvements d’humeur de certains syndicats. Ces réformes négociées, étaient censées apporter une amélioration dans la progression et l’évolution dans les carrières des agents de ce ministère. Mais malheureusement certaines de ces réformes taillées sur mesure des leaders présents lors des négociations constituent des goulots d’étranglements pour une catégorie donnée de travailleurs dudit ministère. Il s’agit notamment des agents de catégorie ‘’B’’, en particulier les Attachés d’Administration Scolaire et Universitaire (AASU), les Attachés d’Intendance Scolaire et Universitaire (AISU) et les Professeurs des Ecoles ou ex Instituteurs Certifiés.

Avant la mise en application du statut particulier, les Instituteurs Certifiés pouvaient postuler à certains concours comme le concours IEPD (catégorie A1), CPI (catégorie A2), IP (catégorie A3), CASU (catégorie A1), CISU (catégorie A1). Après l’adoption du statut particulier, l’accès de certains de ces concours a été fermé à ces agents de catégorie B. Il s’agit du concours professionnel des Inspecteurs du Premier Degré (IPD) par exemple.

Ces réformes ont donc rétréci considérablement comme la peau de chagrin les opportunités que les agents de la Catégorie B avaient.

Nous pensons que le statut particulier devrait accorder un moratoire exceptionnel, pour permettre au moins à ceux qui avaient la possibilité de postuler à ces concours, dont l’accès est fermé, de pouvoir encore le faire quelques années. Bref, le statut étant consommé, notre espoir était porté sur le nouveau référentiel de gestion des carrières le Répertoire Interministériel des Métiers d’Etat (RIME).

Le Répertoire Interministériel des Métiers d’Etat (RIME) était perçu comme une belle opportunité qui au moins allait atténuer ces injustices que nous subissons en tant qu’enseignant de catégorie B, titulaire de diplôme universitaire. Mais là encore quelle ne fut pas notre surprise de constater que la mobilité qui sous-tend ce décret a été refusée littéralement aux personnels de l’Education et de la Formation Professionnelle. La formule d’exclusion cache une réalité : tous les agents de ces ministères ne se voient pas brimer à travers cette interdiction, les agents de la catégorie A, naturellement ne peuvent pas postuler pour les concours de même catégorie, même étant titulaires de diplôme universitaire. Du coup, ceux qui sont visés par cette mesure exceptionnelle c’est encore les enseignants de catégorie B, les Attachés d’Administration Scolaire et Universitaire (AASU), les Attachés d’intendance Scolaire et Universitaire (AISU) titulaires de diplôme universitaire. Sans cette interdiction, ces derniers titulaires d’une licence en droit ou en économie avaient la possibilité de candidater aux concours ci-après : Administrateur Civil, conseiller des Affaires Economiques, et conseillers en Droits Humains.

Un infirmier titulaire de licence en droit par exemple peut candidater au concours professionnel des Administrateurs Civils, par contre un enseignant titulaire du même diplôme se le voit refuser.

Pourquoi cet acharnement à l’encontre de cette catégorie de travailleurs ? Il apparaît évident à travers ce qui précède et surtout à cause de beaucoup de non-dits (pour des raisons de pudeur et de retenue) que cette frange d’enseignants est comme des pestiférés rejetés par les siens et par les autres.

C’est pourquoi j’en appelle à la clairvoyance du Ministre en charge de la Fonction publique qui, en a pas douté est un éminent juriste, de réparer cette injustice que nous subissons en tant qu’agent de catégorie B du MENAPLN, titulaire de diplôme universitaire, notamment en droit et en économie, de lever l’interdiction imposer injustement, en nous permettant de pouvoir postuler au concours professionnels des familles de métier autre que celle de l’éducation qui requièrent ces types de diplômes tout comme les autres agents de la fonction publique.

TRAORE Hamidou
Contact : 70732123

Les Africains responsables de leurs souffrances
Scrutins : Pourquoi l’electorat est passif
Appareil judiciaire : La corruption ne peut être (...)
Présidentielle 2005 : à propos des multiples candidatures (...)
Présidentielle : Jamais deux sans trois pour Blaise (...)
SYNATEB : "Le gouvernement roule les syndicats dans la (...)
L’ANEB aux étudiants CDP : "Nous n’avons rien à vous (...)
Exclusion de 500 élèves-policiers : "Non, Bassolet n’a (...)
Exclusion des 500 élèves-policiers : "Djibril Bassolé (...)
<I>Il était une fois le Faso : Les élucubrations de (...)
Le REN-LAC s’est essoufflé
Province de la Kossi : Haut-commissaire ou agent de (...)
Fonction publique : "A quoi servent les augmentations (...)
Afrique : "Des parlements à la solde de l’Exécutif"
Education : ces CEB qui manquent de tout
Consommer européen : "Il faut que cela change"
Air Burkina : Eviter le drame
Insécurité à Ouagadougou : Le policier voyou de Kwamé (...)
Du “délit d’apparence” : Tout privilège est-il injuste (...)
Médecins burkinabè : "Grands de coeur pauvres de (...)
Affaire des 33 ex-travailleurs de la SOTRAO : "On veut (...)

Pages : 0 | ... | 5103 | 5124 | 5145 | 5166 | 5187 | 5208 | 5229 | 5250 | 5271 | ... | 5397


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés