Actualités :: Exclusion de 500 élèves-policiers : "Non, Bassolet n’a pas eu la main trop (…)

Monsieur Ousséni Ilboudo ; c’est avec un vif intérêt que j’ai lu votre article relatif à l’ « Exclusion des 500 élèves-policiers », paru dans l’Observateur paalga N°6341 du lundi 28 février 2005.

Franchement, je m’attendais à y trouver des révélations de nature à me persuader que le ministre de la Sécurité, à travers la décision prise suite au mouvement des 500 élèves-policiers, a vraiment franchi le Rubicon, trempant ainsi dans l’abus, dans l’arbitraire, dans l’inégalité.

Mais jusqu’à la fin de l’énumération des faits et actes confondus, je me suis rendu compte que vous ne vous êtes évertué qu’à blanchir monsieur le Ministre, en attestant au fait la légalité de l’acte posé. Il est à savoir qu’il y a un âge où l’on devient majeur, c’est- à- dire responsable à part entière des actes qu’on pose.

Et tous ceux qui sont des agents de la Fonction publique, comme c’est ceux-là qui sont l’objet de vos préoccupations, le sont par voie de concours ou par d’autres formes de recrutement. L’âge requis est 18 ans.

Comme nul n’est censé ignorer la loi, ces 500 élèves-policiers savaient (ou devraient savoir) qu’en aucun cas, ils ne devaient avoir recours à cette forme de manifestation pour revendiquer des conditions meilleures d’existence, quelles que soient les formes de pressions exercées sur eux, et d’où qu’elles viennent.

Cet acte, monsieur Ousséni, vous le savez autant que moi, n’est réservé qu’aux seuls agents de la Fonction publique. Vous avez évoqué par la suite le cas des 1000 militants du SNEA-HV de mars 1984. Vous savez que ceux-là ont bien le droit de faire la greve.

Encore faudra-t-il se mettre en accord avec les textes en vigueur en la matière, et aussi, et surtout dans un régime d’exception. Je ne m’étalerai pas là-dessus, comme vous et moi détenons des renseignements et enseignements sur ce malheureux cas.

Vous avez d’autre part fait allusion à la « grande muette » un matin de juillet 1999. Sachez, mon cher Ousséni, qu’il ne s’agit là ni d’élèves-policiers, ni d’agents stagiaires, mais de militaires.

Et comme vous l’avez précisé, ceux-là réclamaient leurs indemnités que vous-même avez trouvées « indûment soutirées ». C’est donc faire justice que de leur donner satisfaction. Pour finir, le cas des 200 élèves-professeurs de l’IDS, « chassés par Laya Sawadogo », constitue l’objet de votre dernière préoccupation.

Je pense que ce n’est plus la peine de nous répéter, puisque la réponse avait été donnée plus haut, lorsqu’il s’agissait des élèves-policiers. Ces élèves-professeurs n’ont pas le droit de se servir de cette forme d’expression parce qu’ils n’en ont aucunement droit d’usage.

Je comprends bien votre élan du cœur. Sachez que vous et moi, et bien d’autres encore, en sommes sidérés, peinés. Nous avons parmi ces élèves-policiers, ces élèves-professeurs des parents qui ne font que se morfondre et se confondre en regrets.

Seulement, les regrets ne constituent qu’une seconde faute, dit-on, et le mieux était d’œuvrer à n’avoir pas à regretter. Et c’est dans ce sens que je voudrais que vous, journaliste, vous vous investissiez dans votre travail quotidien à nous éclairer afin d’éviter ces regrets.

En réalité, tous les faits, que vous avez évoqués tendant à jeter du discrédit sur les décideurs, n’ont fait que les blanchir. Ainsi, Laya Sawadogo, autant que Bassolet, ont agi dans la légalité des textes. Ceux qui ont en réalité péché, ce sont ces élèves-policiers et ces élèves-professeurs.

Votre rôle doit être, vous les détenteurs du « 4e pouvoir », de porter au public une information saine et juste, de former autant que possible vos lecteurs et de les éduquer pour qu’ils puissent être en mesure de faire la différence entre « l’ivraie et le bon grain », car, comme vous le savez, des commerçants de « mensonges » livrent de manière bien intentionnée aux lecteurs des produits « toxiques ».

Le manque d’esprit critique et d’objectivité de ces lecteurs non-avisés conduit souvent à des réactions déplorables. Chers journalistes, vous avez une belle et puissante arme. Sachez en faire bon usage.

Un fidèle lecteur de votre organe B.J.

Observateur Paalga

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