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Agriculture : La filière maïs dispose désormais d’une organisation interprofessionnelle

Publié le vendredi 4 septembre 2020 à 12h00min

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Agriculture : La filière maïs dispose désormais d’une organisation interprofessionnelle

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles a officiellement installé, ce jeudi 3 septembre 2020 à Ouagadougou, les responsables de l’interprofession de la filière maïs. Hadja Mamounata Vélegda a été portée à la tête de l’organisation qui comprend aussi bien les producteurs, les commerçants-importateurs que les transformateurs.

Le maïs est la deuxième céréale la plus produite au Burkina Faso après le sorgho. Sa production est passée de 1 133 480 tonnes en 2011 à 1 710 898 tonnes en 2019. Il constitue de ce fait l’une des principales céréales sur laquelle comptent les acteurs et l’Etat pour améliorer leurs revenus et lutter contre l’insécurité alimentaire.
Pourtant, malgré son importance économique et les efforts consentis pour le développement de la filière, elle reste confrontée à de nombreux défis, notamment le faible niveau d’organisation des acteurs.

Photo de famille du ministre de l’Agriculture avec les responsables de l’interprofession maïs.

Pour relever ce défi, le Burkina Faso, à l’instar des autres pays de l’UEMOA, a bénéficié, en 2015, d’un financement de l’organisation à hauteur de 300 millions de F CFA pour la mise en œuvre d’un Projet d’appui à la structuration de la filière maïs. A travers ce projet, il s’agit essentiellement de structurer les différents collèges d’acteurs de la filière, de mettre en place l’organisation interprofessionnelle de la filière et de renforcer les capacités organisationnelles et de gouvernance des acteurs.
Cinq ans après le début de la mise en œuvre du projet, diverses étapes ont été franchies pour aboutir ce jour à l’installation officielle de l’Interprofession de la filière maïs. Elle compte les producteurs, les transformateurs et les commerçants-importateurs.

Hadja Mamounata Vélegda, présidente du conseil d’administration de l’interprofession de la filière maïs.

« Aujourd’hui, nous devons mieux nous organiser pour que ces filières puissent apporter des revenus non seulement aux producteurs, mais également à tous les autres acteurs. Il faut aujourd’hui que lorsque je suis un producteur, que je mette l’accent sur la production ; si je suis un transformateur, que je mette l’accent sur la transformation. Si je suis un commerçant-exportateur, que je mette l’accent sur mon domaine. L’interprofession va permettre à chacun de pouvoir défendre ses intérêts, mais aussi faire face aux exigences de l’extérieur », a confié le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles.

Hadja Mamounata Vélegda a été portée à la tête du conseil d’administration de l’interprofession de la filière maïs. L’opératrice économique compte travailler au développement de la filière en mettant particulièrement l’accent sur la qualité de la production. « En 2019, nous avons eu des difficultés avec le maïs à cause de la mauvaise qualité. Comme nous avons maintenant une organisation, nous allons travailler pour que chacun puisse jouer son rôle. Nous allons solliciter encore l’accompagnement de l’UEMOA pour avoir des débouchés à l’extérieur pour vendre notre maïs », a indiqué la toute première présidente du conseil d’administration de l’interprofession maïs.

Les participants à la cérémonie d’installation des responsables de l’interprofession.

Le ministre en charge de l’Agriculture est, pour sa part, convaincu qu’au regard de la qualité des responsables de l’interprofession, elle jouera pleinement son rôle et atteindra les objectifs qu’elle s’est assignés. C’est pourquoi, il les exhorte « à multiplier les efforts pour dynamiser les organisations depuis la base et respecter les dispositions des statuts et règlement intérieur en vue d’assurer un développement harmonieux de la filière. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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