Déplacés internes : Le Burkina comptabilise plus de 838 500 personnes en fin mars 2020
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Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) dénombre 838 548 personnes déplacées internes à la date du 25 mars 2020 à travers le Burkina Faso soit une augmentation de 7,54% par rapport à la situation du 29 février dernier. Ces chiffres montrent que certains défis du pays sont toujours d’actualité malgré le Coronavirus qui est sur toutes les lèvres.
Il existe toujours des Burkinabè qui fuient leurs localités à cause de l’insécurité. De 765 517 en février 2020, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) dénombre 838 548 personnes déplacées internes à la date du 25 mars 2020 à travers le Burkina Faso soit une augmentation de 7,54%.
Parmi ces Personnes déplacées internes (PDI), la commune de Djibo, province de Soum dans la région du Sahel, occupe la première place avec 142 622. Le camp de Barsalgho dans la région du Centre-Nord vient en deuxième position avec 96 939 personnes.
Cette présente mise à jour des données globales sur les personnes déplacées internes prend en compte non seulement les enregistrements électroniques mais aussi les dénombrements réalisés dans certaines régions, précise le rapport du CONASUR.
Ces chiffres témoignent de la situation sécuritaire burkinabè qui est toujours préoccupante. Le jeudi 20 février 2020, en marge de l’inauguration du Centre hospitalier régional (CHR) réhabilité et de la nouvelle gare routière de Dori, le président du Faso, Roch Kaboré, a visité des sites de déplacés internes à Dori, région du Sahel, et à Kaya, région du Centre Nord. Au cours de ces visites, il a tenu à rassurer les PDI. « Chaque chose a une fin. Nous allons continuer le combat pour un retour de la situation à la normale », a-t-il indiqué.
En attendant d’arriver à la situation normale, ce sont des centaines de personnes qui sont en détresse ; des humanitaires qui ont du pain sur la planche. L’Etat est interpellé davantage sur la situation des déplacés internes. Actuellement, l’attention ne saurait être fixée uniquement sur le Coronavirus (Covid-19). Les anciens défis du Burkina Faso sont toujours d’actualité.
Cryspin Masneang Laoundiki
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