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Sécurité intérieure : Vivement la police de proximité !

Publié le lundi 5 janvier 2004 à 11h32min

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La recrudescence de la criminalité trouble le sommeil de bien des Burkinabè et de leurs hôtes, ces dernières années. Elle est marquée par de multiples cas de vol à main armée, par des règlements de comptes (conflits sociaux et familiaux), à travers des assassinats et autres meurtres.

Ce phénomène exacerbé ne cache point la prépondérance de la "petite délinquance". Les villes et les campagnes ne sont pas épargnées. Mieux, nos villages jadis havres de paix, enregistrent au quotidien des cas de vol de bovins, d’ovins et de volailles. D’un village à un autre, l’usager de la route risque sa monture et même sa vie du fait des coupeurs de route.

Des raisons à la fois multiples et complexes expliquent la poussée de l’insécurité et de la délinquance. Nous pourrons citer entre autres, la pauvreté grandissante, la désintégration du tissu familial, la consommation de stupéfiants et d’alcool frelaté, la dépravation des mœurs, la circulation des armes à feu...

Les forces de l’ordre qui sont "les gardiennes" de la paix, n’en ont pas moins une part de responsabilité. Dans leurs rangs, des brebis galeuses, si elles ne sont auteurs, sont complices des malfrats. Certains d’entre eux sont "prêteurs" ou fournisseurs d’armes de guerre et de munitions aux malfaiteurs.

Il faut reconnaître également que leur volonté et leur détermination à traquer les délinquants se heurte au manque de ressources humaines, de moyens logistiques et de communication. Des responsables de la police nationale n’hésitent pas à affirmer que : La police travaille avec les moyens mis à sa disposition qui sont en-deçà, pour riposter contre le grand banditisme".

Le vide juridique comblé

La bonne option a été prise. Le vide juridique a été comblé. En effet, en mai 2003, le ministre de la Sécurité, Djibrill Y. Bassolé a défendu un projet de loi relatif à la sécurité intérieure. Il a été adopté le 14 mai 2003. Cette nouvelle loi adoptée vient parfaire la stratégie de gestion de la sécurité des personnes et des biens, de maintien et de rétablissement de l’ordre public et de la répartition des compétences entre les acteurs intervenant dans ce domaine (police nationale, gendarmerie, police municipale, sociétés de gardiennage...). Cette loi n’occulte pas l’amélioration des conditions de travail et des capacités opérationnelles de ces forces de sécurité.

L’année 2004 sera une période pour la mise en place des textes d’application et l’exécution du Plan quinquennal pour la sécurité intérieure évalué à 28 milliards de FCFA.

Sujet essentiel dans la vie de la nation, le président du Faso, à l’occasion de son message du nouvel an, a insisté sur la résolution de cette question en invitant chacun à jouer sa partition."Les actions engagées dans la lutte contre la délinquance et l’insécurité doivent être poursuivies avec détermination par tous les services administratifs avec l’appui de la société civile sur l’ensemble du territoire national. Le gouvernement devra veiller particulièrement à vulgariser la police de proximité tout en renforçant les capacités opérationnelles des forces de sécurité", a dit le président Blaise Compaoré.

Des propos du chef de l’Etat qui viennent rappeler à la population qu’elle doit collaborer les forces de l’ordre au bénéfice de sa quiétude.

Marceline ILBOUDO
Sidwaya

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