La rencontre a été présidée par docteur Sosthène Zombré, directeur général de la Santé, au ministère de tutelle. Dans la déclaration liminaire, il a été indiqué qu’entre le 17 août et le 5 septembre 2005, un taux de létalité de 1,47% a été enregistré. Pour les quatre régions sanitaires, ce sont au total 655 cas de choléra qui ont été enregistrés. Les districts sanitaires (quatre au total) couvrant les secteurs 9, 16, 17, 18, 19, 28, 29 et 30 de Ouagadougou enregistrent à eux seuls 595 cas sur le nombre total. Il faut noter que les régions sanitaires du Centre-Est (Tenkodogo) et du Centre-Ouest (Koudougou, Réo et Sapouy), n’ont pas enregistré de nouveaux cas ; respectivement depuis les 20 et 26 août 2005.

Pour le suivi de la situation épidémiologique et le contrôle de l’épidémie au plan national, le ministère de la Santé dit avoir pris des dispositions concernant notamment la disponibilité en médicaments pour la prise en charge des malades, grâce à un renforcement des stocks au niveau de la région du Centre. De plus, les centres de traitement ont été multipliés pour éviter de longs trajets aux malades.

Des équipes de désinfection ont été, dit-on, constituées dans les districts afin d’éviter "la transmission dans l’environnement du malade".

En outre, il a été fait cas de la surveillance épidémiologique, avec des fiches descriptives des cas. La gestion des ressources serait ainsi bien assurée pour éviter une éventuelle rupture de médicaments. A travers le fonds national de lutte contre les épidémies (FONALEP), l’Etat aurait consenti un effort financier important, pour les différentes activités dont le financement se chiffre à 309 802 218 francs CFA. Il compte par ailleurs sur l’apport des différents partenaires dont les interventions sont coordonnées par l’OMS.

La rentrée des classes, c’est pour bientôt, et le ministère promet de sensibiliser les responsables des établissements sur les bonnes règles d’hygiène. Pour sa part, Médecins sans frontières promet des milliers de dépliants pour sensibiliser.
La mairie de Ouagadougou entend, elle aussi, passer à l’offensive afin de réprimer, par exemple, les cas de personnes qui déversent le contenu de leurs fosses septiques sur des artères.

Par ailleurs, les personnes malades seront obligées d’attendre au moins cinq jours après leur traitement , pour effectuer un quelconque voyage ; car le constat a été fait, selon lequel des malades de Ouagadougou ont été retrouvés dans d’autres localités, avec tous les risques de contamination que cela comporte. Cette mesure qui aidera à faire respecter, au mieux , le code d’hygiène publique rédigé à cet effet, et renforcer toute la campagne de sensibilisation entamée.

Philippe BAMA

Le Pays