Ils sont 755 élèves dont des fonctionnaires de la police nationale, ceux de la garde de sécurité pénitentiaire et enfin ceux de la police municipale à prendre part à la cérémonie marquant le couronnement de plusieurs années d ’efforts soutenus.

Prenant la parole au nom de ses camarades sortants, le délégué des élèves, Karim Drabo a exprimé sa gratitude et ses remerciements à l’endroit "des formateurs, des encadreurs et du personnel administratif de l’ENP pour la disponibilité et le sérieux dont ils ont fait preuve" durant la formation. Au regard du climat de criminalité au Burkina Faso, le délégué des élèves a souhaité une formation commune de base et l’approfondissement des enseignements de l’informatique et surtout des stages à l’étranger en vue de renforcer les connaissances dans la lutte contre l’insécurité. Les promotions sortantes ont également émis le vœu de voir améliorer les capacités d’accueil de l’ENP afin de faire face à l’effectif croissant des élèves.

Député Fatou Diendéré, marraine des promotions

Faisant le bilan de ces années de formation, le directeur de l’ENP, M. Paul Zagré s’est réjoui des connaissances acquises par les élèves. Des connaissances qui selon lui, doivent leur permettre d’être opérationnels sur le terrain.

Il a précisé que "les enseignements théoriques et pratiques, les stages et les diverses occasions d’expérimentation leur ont permis de maîtriser l’essentiel des outils indispensables à l’accomplissement des missions qui leur seront confiées". Cependant, ces résultats n’ont pas été atteints sans difficultés. Selon Paul Zagré, le cycle de formation a été marqué par des soubresauts et d’événements malheureux. Il a par ailleurs noté des difficultés d’ordre matériel et humain à savoir "une crise de croissance que traverse l’ENP après 35 ans d’existence". C’est ainsi qu’il s’est réjoui du projet de création d’une école supérieure de la police qui contribuera à désengorger l’ENP. Les promotions en fin de formation ont eu pour marraine la députée Fatou Diendéré. Celle-ci a affirmé sa disponibilité à suivre ses filleuls dans leur "tâche difficile et dans la quête du perfectionnement".

Les 755 élèves des deux promotions ont reçu comme nom de baptême "honneur-discipline-solidarité".

Présidant la cérémonie, le chef du gouvernement burkinabè, Paramanga Ernest Yonli a relevé que celle-ci s’effectue dans un contexte marqué par l’insécurité au Burkina Faso. "L’insécurité est en train de changer le visage de notre pays" a-t-il déclaré. Pour changer cette donne, le Premier ministre a assuré que le gouvernement est prêt à procéder à une modernisation des méthodes et des actions des structures de sécurité. Parmi ces actions figurent la relecture du régime indemnitaire, la confection de nouvelles uniformes et l’équipement des agents. Tout en rappelant aux élèves qu’en choisissant ce métier "ils n’ont pas choisi la facilité", Paramanga Ernest Yonli les a rassurés que le gouvernement sera à leurs côtés dans l’accomplissement de leurs missions.

La cérémonie a été l’occasion de décerner les médailles d’honneur de la police aux ministres Yéro Boli de la Défense et Djibrill Bassolé de la Sécurité pour leurs actions en faveur de la sécurité au Burkina Faso.

Port de galons, remise de diplômes, démonstrations de gestes techniques, parades des élèves, visite d’infrastructures en construction et plantation d’arbres ont été les autres actes marquant la cérémonie de sortie des élèves de l’ENP. Des élèves prêts à faire face au défi de l’heure à savoir l’insécurité.

Enok KINDO
Issaka SAWADOGO (Stagiaire)

Sidwaya