« Nous espérons que tout ce qui a été dit va nous permettre d’avoir des éclaircissements sur notre dossier et de parvenir à un traitement rationnel du dossier. Le résultat dépendra de la vision et de l’appréciation du HCRUN. Nous avons confiance au HCRUN, de la façon dont les choses ont été entamées, nous espérons une suite favorable », s’est réjoui le président de l’Association nationale des travailleurs déflatés, Karim Miakara.

En effet, cette rencontre aura permis au Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, de recueillir les témoignages des victimes à la suite de la liquidation des entreprises qui les employaient. « Il est important de traiter le dossier mais si en premier lieu, vous n’avez pas le témoignage de ceux qui sont concernés, il est difficile d’avancer. C’est une étape importante que nous souhaiterions répliquer dans le traitement à venir des autres dossiers », a souligné le président du HCRUN, Léandre Bassolé

A l’issue de cette rencontre ayant réuni le HCRUN, les représentants de l’ANTD, d’autres structures regroupant les travailleurs déflatés suite au Programme d’ajustement structurel (PAS) ainsi que les acteurs de restructuration, de privatisation et de liquidation des sociétés d’Etat, le président du HCRUN, Léandre Bassolé, a exprimé son souhait de voir un aboutissement rapide de ce dossier après ceux des femmes de Léguéma Logo et des policiers radiés.

« Nous avons eu accès à un certain nombre de documents que nous allons exploiter et la prochaine étape, ce sera au HCRUN de s’asseoir, de remettre tout cela à la révision, d’aller au fond, de regarder chaque situation , d’analyser et au bout du compte, de prendre le chemin qui tient compte des torts qui ont été causés et de faire en sorte que dans le traitement, nous puissions faire des propositions qui ne fassent pas oublier l’aspect ni à nous-même, ni à ceux qui sont concernés » , a-t-il noté.

Et d’ajouter : « La finalité de la mission, c’est-à-dire qu’au sortir de tout dossier, c’est que les cœurs soient apaisés, que nous ayons montré à nos frères que nous avons compris leur douleur et que nous sommes ensemble ». Et parlant de réconciliation nationale, le président du HCRUN reconnait que « beaucoup de choses restent à faire ». « En 2001, il y a eu beaucoup de travail à ce sujet, mais nous sommes encore en train de parler de réconciliation nationale ; c’est dire que quelque part, il y a eu des éléments qui n’ont pas été pris en considération et cette fois-ci, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur pourquoi cette tentative de réconciliation n’a pas abouti. Pour nous, il faut que cette nouvelle soif de réconciliation tienne compte de tout ce qu’il y a eu comme manquements », a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net