Produire des semences de base de meilleure qualité pour des spéculations comme le maïs, le niébé, le sorgho, le riz, le sésame, le soja et l’arachide, c’est l’objectif de la rencontre qui réunit les producteurs semenciers et les entreprises semencières à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. C’est une session de formation qui part de la sélection variétale en passant par les aspects de phytopathologie.

Pendant quatre jours, les participants devront se familiariser à la législation relative à la production semencière. Il s’agira aussi de mieux connaître les technologies post-récoltes et de conservation des semences pour garantir leur bonne qualité. « Ce sont des défis du monde paysan qui seront relevés », convainc Inoussa Ouédraogo, président de l’Union nationale des coopératives de production semencière (UNPSB). Pour lui, « l’environnement sous-régional nous amène à renforcer nos capacités pour aller vers la production de semences de qualité ».

Cette formation bénéficie de l’accompagnement du Laboratoire bio-sciences de l’Université Joseph Ki-Zerbo, de l’INERA et d’autres partenaires techniques et financiers, en l’occurrence la Coopération allemande et le Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Pour ces partenaires, la qualité de la semence garantit une meilleure production. Ainsi, cette formation permettra également aux participants d’acquérir des connaissances et des compétences sur les principaux ravageurs et maladies des spéculations visées, ainsi que les méthodes de lutte contre ces ravageurs.

Et pour y arriver, « il faut débloquer la voie pour la semence améliorée et certifiée et dont la semence de base est aujourd’hui encore un goulot d’étranglement », estime Jens Treffner, coordinateur de Projet centres d’innovations vertes du secteur agro-alimentaire de la Coopération allemande. Il s’agit de disposer de semences de base pour les différentes spéculations des producteurs, mais également pour de nouveaux marchés.

En attendant, la FAO se dit disposée à mettre ses importantes bases de données sur le secteur semencier à la disposition de l’UNPSB, et à partager les informations du cadre de la CEDEAO sur le secteur.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net