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Forum sur la nutrition au Burkina : La production alimentaire en quantité et en qualité comme défi majeur à relever

Publié le lundi 28 octobre 2019 à 10h54min

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Forum sur la nutrition au Burkina : La production alimentaire en quantité et en qualité comme défi majeur à relever

En marge de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 18 octobre dernier, la société Nestlé a organisé, en différé, ce vendredi 25 octobre 2019 à Ouagadougou, un forum sur la nutrition. Une occasion pour elle de réunir des experts du domaine pour discuter et échanger sur le thème « Agissons pour une alimentation saine pour un avenir sans faim ».

Selon l’enquête nutritionnelle nationale SMART 2018, 25% des enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso souffrent de malnutrition chronique, 17,8% d’insuffisance pondérale, 1% de surcharge pondérale et 83% d’anémie. C’est le tableau alarmant qu’a dressé le représentant du directeur général de Nestlé Burkina, Oumar Traoré, dans son discours d’ouverture de la 1re édition du Forum sur la nutrition portant sur le thème « Agissons pour une alimentation saine pour un avenir sans faim ».

Des résultats qui, pour lui, montrent que la malnutrition reste et demeure une préoccupation de premier plan dans notre pays. C’est dans ce contexte que la société a donc pris l’engagement d’aider, au niveau global, 50 millions d’enfants à mener une vie plus saine d’ici 2030 à travers ses produits, ses services et ses recherches dans le but qu’ils puissent s’alimenter sainement chaque jour. Et ce, avec sa gamme de produits notamment Maggi tablette, le lait en poudre NIDO et la céréale infantile CERELAC.

Des participants venus des différentes structures de la nutrition pour participer au 1er forum sur la question

Avec ce forum, Nestlé réitère son engagement en matière de nutrition, de santé et de bien-être, a signifié Oumar Traoré, tout en indiquant « qu’il s’agit de nos enfants, les enfants qui sont l’avenir de notre pays et nous devons agir et surtout passer à l’action. Et les moyens pour passer à cette action, c’est d’arriver à une alimentation saine, abordable et accessible dans les familles du Burkina Faso dans le cadre d’une stratégie multisectorielle et multipartite ».

Oumar Traoré, représentant du diercteur général de Nestlé Burkina.

Une occasion pour le représentant du directeur général de Nestlé Burkina d’inviter toutes les parties prenantes à unir leurs efforts pour garantir le minimum à travers les quatre aspects de la sécurité alimentaire à savoir les aliments sains, les aliments disponibles pour tous, accessibles et durables aux populations. Et ce forum, dit-il, contribuera de manière spécifique à évaluer la qualité, la quantité et la pertinence de l’offre disponible ; à identifier les principaux défis à relever dans le domaine et à définir des actions multipartites concrètes pour garantir une alimentation saine, abordable et accessible aux individus et familles burkinabè.

Produire en grande quantité pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle
S’agissant du forum proprement dit, il a été question pour les experts de revenir, entre autres, sur les principaux obstacles et les solutions à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, sur la disponibilité et la politique qualité des aliments naturels et industriels.

Oumar Traoré, représentant du diercteur général de Nestlé Burkina.

Pour le docteur Bengaly, nutritionniste et enseignant à l’Université Joseph-Ki-Zerbo, l’un des défis majeurs à relever pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso, c’est de produire en grande quantité, ce qui permettra à chacun de manger à sa faim. Car pour atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso et en Afrique de façon générale, tous les pays doivent permettre aux exploitants agricoles de produire et de transformer suffisamment pour éviter les crises alimentaires. « Et en tant qu’Africains, on peut bien se nourrir, si on applique les bonnes techniques agricoles, aussi bien pour la production que la transformation, parce qu’aujourd’hui, on a accès à de vastes compétences dans le domaine sur le continent et ailleurs », affirme-t-il.

Concernant le sujet relatif à la disponibilité et à la politique qualité des aliments naturels et industriels au Burkina Faso, le docteur J.P. Karama, directeur de la normalisation et de la certification, a fait savoir qu’il faut inculquer une culture qualité aux populations. Et cela devrait commencer par les curricula d’enseignement de la maternelle jusqu’à l’université, avec une insertion des modules dans cette norme qualité. Et pour la mise en œuvre de cette culture qualité, au niveau politique, il y a la mise en place de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) qui s’occupe de tout ce qui est normalisation, certification et contrôle de la qualité, a-t-il annoncé.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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