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Dori : L’Union fraternelle des croyants forme les membres de la cellule de veille et d’alerte précoce

Publié le jeudi 10 octobre 2019 à 22h46min

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Dori : L’Union fraternelle des croyants forme les membres de la cellule de veille et d’alerte précoce

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé, ce 9 octobre 2019 à Dori, une formation au profit de la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes et de femmes, et des comités locaux de paix. Cette formation a pour but d’outiller les participants sur leur rôle et tâches dans la promotion de la collaboration civilo-militaire, la consolidation de la paix et du mieux vivre-ensemble.

Conscient que les forces armées à elles seules ne peuvent pas venir à bout de l’insécurité et du terroriste, l’Etat a adopté des textes favorisant la création d’initiatives locales de sécurité. Dans cette lancée, l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a entrepris, en tandem avec les communautés locales, la mise en place de comités locaux de paix. La mission desdits comités est de renforcer la cohésion sociale au sein des communautés à travers la prévention et la gestion pacifique des conflits, mais aussi d’assurer la veille et l’alerte quotidienne.

Selon Bonego Rella, le représentant du coordonnateur de l’UFC-Dori, dans le processus d’amélioration de la sécurité et de consolidation de la paix et du vivre-ensemble dans la région du Sahel, il est important de mobiliser et d’impliquer les jeunes hommes et femmes. Et c’est dans cette lancée que l’UFC, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre du projet « Promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale dans la région du Liptako-Gourma », a conduit cette session de formation à l’endroit des membres de la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes hommes et femmes dont l’installation des membres a eu lieu le 7 octobre dernier.

Bonego Rella, le représentant du coordonnateur de l’UFC-Dori

La formation s’étend également aux comités locaux de paix déjà existants. A en croire Bonego Rella, la formation a pour but d’outiller et de renforcer les capacités de cette cellule de veille et d’alerte ainsi que de ces comités locaux de paix, sur leur rôle et tâches dans la collaboration civilo-militaire afin de promouvoir la paix, la cohésion sociale et le mieux vivre-ensemble. Pour ce faire, les participants à la formation ont eu droit à deux communications suivies d’échanges directs avec les communicateurs.

La première communication a porté sur « Le mécanisme d’alerte et de veille citoyenne au Burkina Faso : notions, enjeux dans le contexte actuel ». Elle a été présentée par le commissaire de police Xavier Guira. Quant à la deuxième communication animée par Tèlè Georges Camille Sanon, commissaire de police et chef de la brigade de recherches de Dori, elle a été axée sur « Le système d’alerte et de veille : quelles attitudes/dispositions pour être efficace ? ».

Pour le commissaire Sanon, les attitudes et dispositions pour être efficaces dans la collaboration civilo-militaire passent d’abord par l’instauration de thé-débats pour échanger sur les préoccupations de l’heure et les perspectives d’un avenir plus serein, la promotion de rencontres sportives. Il faut aussi, dit-il, privilégier le dialogue et la tolérance interreligieuse afin de faire comprendre aux jeunes et aux enfants les valeurs et principes du vivre-ensemble. Le commissaire Sanon note également que l’expérience a montré que lorsque la communauté est impliquée dans la conception et la mise en œuvre des activités liées à la sécurité, la situation sécuritaire connaît une amélioration.

Le commissaire Tèlè Georges Camille Sanon, communicateur

A l’issue de la formation, les participants ont dit toute leur satisfaction. Pour précision, les membres de la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes hommes et femmes sont issus des quatre provinces de la région du Sahel ; les comités locaux, eux, sont issus des provinces du Séno et du Yagha.

Daoula BAGNON
Correspondant Dori

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