LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net

Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Recevez l'actualité chaque matin
Abonnez-vous gratuitement

Contactez-nous

Accueil > Actualités > Société

ODJ/Yagha : Qui a assassiné Fahadou Cissé et Hama Balima ?

LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo

Publié le mardi 2 juillet 2019 à 23h42min

PARTAGER :

ODJ/Yagha : Qui a assassiné Fahadou Cissé et Hama Balima ?

La nouvelle a créé une onde de choc à Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, dans la région du Sahel. Le 31 mai 2019, Fahadou Cissé et Hama Balima, bien connus dans la localité, ont été assassinés. Les corps des jeunes leaders de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) ont été retrouvés criblés de balles, alors qu’ils se rendaient à une rencontre avec le haut-commissaire. Au cours d’une conférence de presse ce 2 juillet 2019, l’ODJ a réaffirmé la nécessité d’élucider ce crime, alors que l’autopsie demandée tarde.

Fahadou Cissé était le responsable adjoint chargé à l’organisation dans le bureau exécutif national de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ). Quant à Hama Balima, il était le trésorier de la section ODJ de la province du Yagha. Ces deux jeunes étaient bien connus dans la province pour leur engagement dans la lutte pour le bien-être des populations locales. D’ailleurs, ils ont été décorés en tant que « héros de la nation » suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

« Au Yagha, ils ont participé activement, avec le Mouvement démocratique et révolutionnaire, à la bataille pour la liberté et pour le contrôle par les populations des ressources naturelles (l’or notamment) au détriment des dignitaires locaux, notamment Adama Kindo… », a rappelé le vice-président de l’ODJ, Mohamed Traoré.

Cet engagement à faire respecter l’exploitation équitable de l’or a valu aux deux jeunes la prison. Condamnés à deux ans de prison et incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Dori puis transférés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. « Tout simplement parce qu’ils se battaient pour que l’exploitation minière au Yagha respecte les droits et libertés des populations qui font l’orpaillage », rappelle pour sa part Mouyiddini Hama Cissé, frère de Fahadou Cissé.

Ce dernier ajoute qu’à leur libération, les deux jeunes n’ont pas fléchi dans l’engagement. À l’occasion de l’insurrection populaire, une lutte sera engagée pour déloger l’entreprise SOMIKA (Société minière Kindo Adama). Cinq morts ont été enregistrés dans l’opération à Tangagary, dont Boubacar Cissé, le frère de Fahadou Cissé qui, lui-même, recevra une balle. Les deux victimes faisaient l’objet de menaces, ont précisé les conférenciers.

Dans la même dynamique, le 31 mai 2019, les deux leaders avaient rendez-vous avec le haut-commissaire pour discuter, entre autres, des problèmes liés à l’orpaillage en lien avec la fermeture des sites, les rackets et la corruption de certains agents de l’administration publique de la province, des problèmes d’accès aux soins de santé dans la province. Mais ils n’arriveront jamais à Sebba.

« Au niveau de l’ODJ, nous n’excluons rien », a martelé Mohamed Traoré. Une plainte a ainsi été déposée à la justice militaire pour la manifestation de la vérité. Par ailleurs, une autopsie a été demandée. Là également, les choses coincent. 33 jours que l’ODJ attend que l’autopsie soit faite.

« Nous attendons toujours que le médecin légiste fasse son travail afin que les familles et notre organisation puissent organiser les obsèques dignes de nos camarades assassinés », clame le vice-président. La justice a le devoir de chercher à savoir qui a osé tirer sur nos camarades, a conclu le secrétaire général de l’ODJ, Ouilly Sanou.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :

Vos réactions (11)

par Samuel, 2 juillet 2019 19:00

Bonjour les gars ! On ne lâchera rien. Nous nous battrons jusqu’à ce que la lumière soit faite sur ces lâches assassinats, que les commanditaires identifiés et punis conformément à la loi. Nous battrons comme nous le faisons pour Dabo Boukary. Si on lâche nous sommes tous morts. Sous le couvert de la lutte contre le terrorisme on emprisonne, tue d’honnêtes citoyens, les démocrates qui osent dénoncer la corruption, le pillage des ressources de notre pays. Nous devons continuer notre noble lutte pour la justice sociale, la liberté. Courage à nous tous ! Empêchons les de mener leurs sombres et macabres affaires. Empêchons les de dormir. Le RSP qui se croyait invincible a été vaincu. On les aura, tous ces bandits tapis dans l’ombre. Demain n’est pas loin. PAIN ET LIBERTE POUR LE PEUPLE !

Répondre à ce message

par Bebeto, 2 juillet 2019 20:09

MESSIEURS DE L’ODJ La perte de camarades de lutte ou d’un membre de la famille par assassinat est très difficile à supporter. Je vous comprend et je vous demande d’être fort. Il faut encourager la justice à faire son travail. C’est elle seule qui pourra situer tout le monde et leur décision sera imposable à tous. Dès lors que vous avez des indices ou des informations sur leur assassinat, il faut les mettre à la disposition de la justice. Des chefs coutumiers, des imams, des prêtres, des pasteurs, des enseignants, des administrateurs civils, des élèves, des producteurs et des personnes anonymes ont été assassinés. Dans le contexte sécuritaire difficile que traverse le BF la justice n’est-elle pas submergée pour enquêter rapidement sur tous les assassinats ? Les gendarmes et les policiers qui font les enquêtes préliminaires pour que la justice prenne le relai, eux mêmes ont été victimes d’attentats meurtriers. Il faut nécessairement qu’il y ait justice pour toute victime d’attentat. Indépendament du fait qu’il faut neutraliser les terroristes et prévenir les attaques terroristes, nous devons rendre justice à toutes ces nombreuses personnes victimes d’attentats terroristes. C’est un autre défi qui est lancé au BF, c’est à dire rendre justice. Moi je vous suggère de garder votre calme et pour le suivi judiciaire de l’affaire, il est indiqué de le confier à un avocat, si vous ne l’aviez pas encore fait. L’avocat en tant que professionnel, saura comment suivre l’affaire sans violer le secret de l’instruction. Il faut discuter de toutes les initiatives de l’ODJ avec votre avocat. C’est très important (...). Je suis de coeur avec vous, tout comme avec tous les proches des personnes victimes d’attentat.

Répondre à ce message
- par guiguemde, 3 juillet 2019 07:44
  
  Intervention très sage assortie de conseils à prendre. Vous êtes un bon citoyen, loin de ces va-t-en guerres ; vieux ringards qui pullulent sur la toile , des personnes que la terre devrait jamais porter
  
  Répondre à ce message

par HUG, 3 juillet 2019 08:31

Courage à vous. Avec foi et courage on triomphe. Il faut que la lumière se fasse sur cette affaire.

Répondre à ce message

par Le réaliste, 3 juillet 2019 08:38

Courage à vous. Cependant, je vous invite au réalisme. Vous avez intérêt à consigner pendant qu’il est temps, les éléments de preuves irréfutables à votre possession et déposer à la Gendarmerie ou à la Police par dénonciation, même anonyme si vous le voulez. Aussi, il faudra éviter le désordre et l’incivisme dans votre lutte au compte de votre structure car la démocratie n’est pas synonyme de pagaille et c’est malheureusement cette conception de notre jeunesse face à la longue mal gouvernance passée qui nous a conduit à cette situation. En effet, notre pouvoir sanguinaire, voulant régner en monarchie et pour toujours, a organisé sciemment l’anarchie pour en profiter. Une fois que le peuple et surtout la jeunesse s’en est appropriée, la corruption, le vol, le gain facile, le mensonge, la fainéantise, etc. ont été développés ; conséquence, celui qui ose roder au tour ou tenter de contrecarrer leurs intérêts est systématiquement repéré et ce n’est pas les méthodes qui manquent pour bien s’en occuper convenablement selon sa témérité. Lors qu’à un certain moment, il était devenu impossible de faire tuer les gens par le RSP comme les cas des regrettés David OUEDRAOGO, DABO Boukary, Oumarou Clément OUEDRAOGO, Norbert ZONGO, Henri ZONGO et autres, des jeunes comme vous ont été recrutés et chèrement payés pour ces ignobles besognes. C’est le cas du défunt "Ismael" (qui a été "kafcidenté" par l’âme de sa victime) en ce qui concerne le Juge NEBIE qui a osé extérioriser son idée contraire à la révision constitutionnelle. De nos jours, beaucoup de structures dites de la société civile ou syndicales et même de partis politiques sont plus commerciales que professionnelles. Conséquence, mésententes entre sympathisants ou militants, division entre membres, création de nouvelles structures similaires avec changement de dénomination (exemple de la justice qui a trois syndicats). Tant chaque Burkinabé n’acceptera pas de changer au lieu de vouloir que les changent sauf lui, sa progéniture et autres parents ou amis, nous souffrirons des mêmes maux, car, dit-on, les mêmes causes produisent les mêmes effets et c’est en cela que beaucoup d’assassinats sont restés sans suite. Personne ne souhaite que la mort de ces deux (02) jeunes restent impunis s’il s’agit d’assassinats, mais vouloir que tout se fasse tout de suite et maintenant est irréaliste ; malheureusement, la plupart des Burkinabé d’aujourd’hui est IRREALISTE et c’est vraiment dommage. Paix aux âmes des disparus et courage à vous dans votre lutte, mais dans un certain REALISME.

Répondre à ce message

par Kôrô Yamyélé, 3 juillet 2019 09:09

’’Nous nous battrons jusqu’à ce que la lumière soit faite sur ces lâches assassinats, que les commanditaires identifiés et punis conformément à la loi’’. – Mon ami Samuel, au Burkina Faso d’aujourd’hui on ne connait plus celà ! Seul le langage de la MAFIA peut ramener les bonnes manières. Alors il faut appliquer la loi tu Talion : Oeil pour oeil, dent pour dent. Si on attrappe les commandidaires et les meutriers, il faut purement et simplement les tuer eux-aussi. – Ensuite Sebba est une zone dite maraboutique avec des Cheiks. C’est le moment de le prouver. Leurs parents doivent se cotiser et payer un gron bélier. Ensuite inviter à une prière pendant laquelle les marabouts vont réciter la prière dite ’’Kulu Allahou’’ ou ’’Ourfou Allahou’’ pour maudire les commandidatires et les exécutants de ces assassinats, les maudire afin qu’ils soient malheureux, perdent toutes leurs richesses au point qu’ils soient mendiants miséreux parmi les plus mésérables. Cette invocation doit être faite en brousse, et normalement si c’est bien fait et que le voeu va se réaliser, là où les gens se sont assis pour faire l’invocation restera nu et même l’herbe n’y poussera pas pendant l’hivernage. Par Kôrô Yamyélé

Répondre à ce message
- par SIDSOABA, 3 juillet 2019 16:58
  
  Bonjour koro yamyele. faut- il se réjouir de ce que vous avez dit ou bien faut -il faire tchrrrrrrrrrrrrr ? On ’attend de vous une contribution , votre intervention est en deca. permettez moi l’expression, loin de moi une intention de vous manquer du respect ou de vous ridiculiser, <<KORO KA MON
  
  Répondre à ce message

par Sidpassata-Veritas, 3 juillet 2019 11:53

Merci aux internautes Bebeto et Le réaliste pour leurs conseils pleins de bon sens auxquels je souscris entière. Je voudrais faire une une remarque supplémentaire qui tient aux habitudes de l’administration (y compris judiciaire) de notre pays. Si on se contente de suivre les procédures sagement sans exercer aucune forme de pression, il y a beaucoup de chance que votre dossier soit oublié, ralenti ou négligé surtout s’il est gênant pour certains grands qui ne manqueront pas de faire discrètement pression pour l’enterrer. Il est donc bon que pour des causes pareilles, l’opinion publique nationale et internationale soient régulièrement prises à témoin par ceux qui suivent et défendent ce dossier. Mais comme cela a déjà été dit, il faut éviter en cela aussi d’être fauteurs de troubles afin de ne pas se disqualifier et même de ne pas prêter ainsi le flanc à l’adversaire. Se faire accompagner par un avocat pour savoir défendre le dossier, le suivre et exercer la bonne et juste pression est une nécessité stratégique, car dans un espace corrompu, imposer le droit passe par un rapport de force qu’il faut assumer et mener avec tact. COURAGE mes frères et amis. NOUS SOMMES ENSEMBLE.

Répondre à ce message

par LE PEUPLE, 3 juillet 2019 11:57

Pour exorciser un mal ou un drame national, il convient de s’allier les forces dont dispose le peuple en lui tenant un discours courtois mais convainquant, dans un langage dénué de ménaces, de virulence et d’excitation comme c’est de coutume à l’ODJ. On se demande souvent sur quelle force ils comptent pour tenir de tels propos. Pour le cas présent, il s’agira pour l’ODJ de poser plus d’une question à savoir si les disparus ont été victimes des terroristes, d’une bavure qui les a confondus à des terroristes ou d’un règlement de compte. Ces questions ne peuvent trouver des réponses qu’après une enquête minitieuse menée par les structures compétentes. L’ODJ devrait donc faire preuve de patience même si elle doit rester en veille et faire confiance aux autorités politiques, adminitratives et judiciaires de son pays.

Répondre à ce message

par Le Vigilent, 3 juillet 2019 11:57

Chers amis de l’ODJ, sachez que toute la nation vous soutient dans cette lutte pour la vérité et la justice or pour vos deux collègues, dignes fils du Burkina. Je fais miens les observations et les conseils des internautes « Bebeto » et « Le réaliste ». Ayez la tètes sur les épaules, soyez très vigilants, patients et déterminés et la lumière sera faite sur ce crime abominable.

Répondre à ce message

par SIDSOABA, 3 juillet 2019 13:19

Paix aux âmes des disparus et toutes nos condoléances attristées aux familles éplorées. Dommage que des violations des droits humains soient légion dans le Faso dues aux bandes terroristes qui pilulent. Je m’incline devant la mémoire des disparus mais je voudrais savoir s’ils ont été assassinés dans une caserne militaire ou si les présumés auteurs sont des militaires en mission commandée. Sur le fondement de quel droit la plainte est déposée devant la justice militaire ? Sur quel droit la justice militaire va recevoir cette plainte ? Même si les présumés auteurs étaient en uniforme , sont- ils pour autant des militaires ? Chaque jour a son lot d’assassinat au FASO. Des populations civiles sont massacrées, des religieux, des notables, des enseignants, des autorités municipales sont massacrés par des gens que vous connaissez..Ce qui est sur ces tueurs a gage n’ont pas de numéros matricules de l’armée , n’émargent pas au budget de l’armée. Je crois qu’il faut qu’on s’unisse pour combattre le phénomène qui ronge le FASO au lieu de chercher à fabriquer des auteurs imaginaires alors que les vrais auteurs dorment avec nous et souvent bénéficient des complicités. Ne politisons pas la chose .

Répondre à ce message