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Agriculture et sécurité alimentaire : Le PAPSA fait son avant-dernier diagnostic

Publié le mercredi 19 juin 2019 à 18h00min

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Agriculture et sécurité alimentaire : Le PAPSA fait son avant-dernier diagnostic

La mission d’appui conjoint gouvernement-Banque mondiale pour la mise en œuvre du Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA) a tenu une rencontre, ce mercredi 19 juin 2019 à Ouagadougou, pour faire le diagnostic de ses réalisations. Le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Issoufou Ouattara, a présidé l’ouverture des travaux.

Le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA) est à cinq mois de sa clôture. C’est dans ce contexte que s’est tenue la réunion de la mission d’appui conjoint gouvernement-Banque mondiale, ce mercredi 19 juin 2019 à Ouagadougou.

Deuxième du genre pour cette année et avant-dernière pour le projet, cette réunion est, selon le représentant de la Banque mondiale, Élisée Ouédraogo, très importante, car elle va permettre de faire un diagnostic afin de parvenir à un bon résultat.

Le représentant de la Banque mondiale, Elisée Ouédraogo

Bilan des réalisations

Tout en rappelant l’importance de ce projet, Elisée Ouédraogo s’est dit satisfait des résultats engrangés. La raison avancée à titre illustratif, c’est que le projet à lui seul contribue au minimum à 10% de la production nationale du riz depuis 2016. « Également, si vous prenez le domaine de l’environnement et le secteur de l’élevage, les revenus tirés par les bénéficiaires sont impressionnants », a-t-il enrichi.

Selon Issoufou Ouattara, représentant du secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, durant les huit années, les actions du projet ont permis d’atteindre plus de 795 000 bénéficiaires directs pour une cible attendue de 800 000 bénéficiaires. Dans le domaine de la production céréalière, le niveau d’atteinte de la cible est de 106%. Pour ce qui est de la pisciculture, 420 tonnes de poissons sur 540 tonnes sont attendues en fin de projet, soit environ 78% de la cible.

La coordonnatrice du PAPSA, Séraphine Sawadogo

Quant à la coordonnatrice du PAPSA, Séraphine Sawadogo, elle a indiqué que depuis sa mise en œuvre en 2010, le projet affiche des résultats satisfaisants. Compte tenu de cette performance, elle a estimé que d’ici la fin du projet, tous les objectifs seront atteints. « Actuellement, nous sommes en train d’aménager les périmètres irrigués afin d’atteindre nos objectifs. Nous sommes également sur la campagne humide qui devrait nous permettre de couvrir six régions du pays, soit au total près de 4 000 villages concernés par cette opération », a-t-elle laissé entendre.

« Ces résultats découlent de l’engagement sans faille des partenaires techniques et financiers, et des bénéficiaires qui se sont pleinement investis », a déclaré Issoufou Ouattara.

Perspectives

La Banque mondiale est-elle prête pour un éventuel renouvellement du PAPSA ? À cette question, Élisée Ouédraogo a tenu à clarifier les choses. À l’en croire, on ne peut pas renouveler un programme qui n’est pas performant. Il a indiqué également que les acteurs tirent les leçons d’un programme qui a été élaboré afin de voir les aspects qui restent à être appuyés.

« C’est au regard des leçons que nous allons tirer de ce projet [PAPSA] que nous allons voir la suite à donner pour les actions des petits producteurs. Mais d’ores et déjà, il faut savoir que nous sommes en train de formuler un nouveau projet qui va prendre aussi en compte la problématique de l’appui aux petits producteurs. Ce projet ira en conseil d’administration en juillet 2019 », a-t-il annoncé.

Il faut rappeler que le PAPSA a débuté en 2010, et au regard des résultats encourageants, la Banque mondiale a accédé à une requête du gouvernement burkinabè pour un financement additionnel en 2015. Au cours d’une revue à mi-parcours en 2017, le projet a connu une prolongation de sa date de clôture pour le 29 novembre 2019 afin de finaliser la mise en œuvre de certaines activités majeures telles que les aménagements de périmètres irrigués et leur exploitation, la production halieutique, l’embouche bovine et ovine.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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