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Projet « Développement des capacités pour les systèmes d’innovation agricole (CDAIS) » : Les acteurs du secteur agricole satisfaits des résultats

Publié le vendredi 7 juin 2019 à 20h00min

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Projet « Développement des capacités pour les systèmes d’innovation agricole (CDAIS) » : Les acteurs du secteur agricole satisfaits des résultats

Le vendredi 7 juin 2019, la FAO et Agrinatura ont célébré la clôture du Projet « Développement des capacités pour les systèmes d’innovation agricole (CDAIS), après quatre années de mise en œuvre. La cérémonie a drainé, à Ouagadougou, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet.

Les activités du projet « Développement des capacités pour les systèmes d’innovation agricole (CDAIS) » ont démarré en septembre 2015 au Burkina Faso, ainsi que dans sept autres pays pilotes (Angola, Rwanda, Laos, Bangladesh, Ethiopie, Guatemala et Honduras). Ce projet, qui utilise une approche permettant une bonne interaction entre acteurs des situations d’innovation localisées, est mis en œuvre conjointement par la FAO et Agrinatura dont le Cirad fait partie. Il a bénéficié du soutien de l’Union européenne.

Le projet étant à terme après quatre années de mise en œuvre, il est apparu nécessaire de marquer un temps d’arrêt pour partager avec toutes les parties prenantes, les acquis du projet et de réfléchir aux facteurs de réussite et aux faiblesses du projet. Mais surtout d’identifier les pistes de pérennisation des activités pour la préparation de la seconde phase du projet pour la période 2020-2024. C’est ainsi qu’il a été organisé un atelier de clôture du projet, le vendredi 7 juin 2019 à Ouagadougou.

La démarche pilote de renforcement des capacités fonctionnelles repose sur une approche orientée-changement

Dans son intervention, la chargée de l’appui technique au projet CDAIS, Dr Aurélie, a dressé un bilan satisfaisant de quatre années d’action. « Il y a trois types d’acquis : il s’agit d’abord des acquis sur les méthodes qui fonctionnent pour pouvoir évaluer les besoins en renforcement de capacités des acteurs en termes d’innovation et comment répondre à ces besoins. Ensuite, nous avons des acquis en termes de résultats concrets. À ce niveau, il y a une plateforme numérique qui a été conçue pour pouvoir aider à moderniser les services des conseils agricoles. À cela s’ajoute l’accompagnement d’un réseau pour certifier des fermes de production biologique », a-t-elle indiqué.

Vue des participants à l’atelier

Puis d’ajouter que le troisième type d’acquis se rapporte à l’engagement des organisations dans une évolution/transformation de leurs missions et de leurs services pour appuyer les initiatives d’innovation. Il s’agit en l’occurrence du Centre agricole polyvalent de Matourkou (CAP-M), de la Direction générale de la recherche scientifique et de l’innovation et le ministère en charge de l’Enseignement supérieur.

Toutefois, il convient de souligner qu’un tel projet, quoique salutaire, a rencontré des difficultés dans sa mise en œuvre. Il s’agit principalement de la durée du projet relativement court par rapport aux cycles d’apprentissage, de la disponibilité des acteurs et la lente mise en route du projet qui a nécessité de former toute l’équipe aux concepts, approches et démarches déployés par le projet.

Mme Samba Clémence dit du grand bien du projet

En perspective, la seconde phase du projet, qui couvre la période 2020-2024, sera centrée sur la pérennisation des acquis engrangés. « Comment faire en sorte pour qu’il y ait au Burkina Faso des organisations, des incubateurs, des agences qui soient capables d’accompagner des projets d’innovation, qui ont des financements pour pouvoir offrir des services d’appui aux innovateurs dans la durée et de qualité ».

Les acteurs du secteur agricole ont apprécié positivement le dispositif d’accompagnement du projet CDAIS. « Ce projet est particulier en ce sens qu’il se démarque des autres projets classiques. Nous avons beaucoup apprécié ce projet qui nous a permis de changer notre manière d’accompagner les acteurs du secteur agricole. Il s’agissait d’impliquer tous les acteurs dans le projet et que les activités qui sont énumérées soient proposées par les acteurs eux-mêmes », a confié Clémence Samba, membre du Conseil national de l’agriculture biologique.

« Le projet nous a aidés en faisant d’abord un diagnostic et en co-construisant, avec nous, un plan d’accompagnement pour nous aider à remplir pleinement nos missions et à intégrer les questions de l’innovation dans nos formations », a confirmé le directeur général du CAP-M, Dénis Ouédraogo. Il poursuit en disant que la mise en œuvre du plan d’accompagnement évoqué ci-dessus est effective. « On nous a permis d’être en contact avec un ensemble de structures de formation et aussi d’appui à l’innovation en Europe, notamment en Belgique, et en France (…) », avant de conclure.

En rappel, les résultats doivent alimenter, dans chaque pays, l’élaboration de plans d’action nationaux pour le renforcement des capacités à innover avec l’identification des services support à l’innovation à développer ou à créer.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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