Ils sont plus d’une cinquantaine de délégués syndicaux issus de plusieurs syndicats . Comme les congrès précédents, l’objectif n’a pas changé, c’est-à-dire « faire le bilan des activités du Bureau national sortant et définir les grandes lignes des actions pour les années à venir », selon les propos du secrétaire général, Marcel Zansé. Mais, cette fois-ci, le contexte sécuritaire est à l’ordre du jour, contrairement aux congrès antérieurs. Pour les délégués, il est question de mener « des débats francs, courtois et objectifs, qui permettront de dynamiser les syndicats respectifs ».

Dès l’entame, le secrétaire général de la FSTATB , Marcel Zansé, a déclaré que les Burkinabè vivent la peur dans le ventre et se posent des questions du genre : « à quand une semaine tranquille, sans qu’ils n’entendent une triste nouvelle sur le front de la lutte contre le terrorisme ? ». Puis d’ajouter que « l’aggravation de la situation d’insécurité dans les pays sahéliens est en train de se singulariser, ces derniers temps, et le Burkina est devenu la principale cible de ces hommes sans foi ni loi ».

Face à cette situation d’insécurité généralisée, a rappelé Marcel Zansé, « le gouvernement et les forces de défense et de sécurité ont entrepris des actions fortes, passant notamment par le renforcement des capacités en matériel et moyens militaires de même que le nombre des hommes dans ces localités ».Pour lui, les populations sont invitées à collaborer avec les forces de défense et de sécurité, en leur fournissant les informations et renseignements sur tout acte, mouvement ou personne suspects. Ce qui est aussi le devoir des transporteurs. C’est ainsi que, du fait de leur activité professionnelle, les travailleurs du transport qui sont en contact permanent avec les populations deviennent « des acteurs privilégiés dans la collecte de l’information et du renseignement ».

Selon les propos de M. Zansé , ceux-ci « transportent des personnes de tous genres et toutes sortes de marchandises pour toutes les localités, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ils sont donc à leur corps défendant témoins de beaucoup de choses ». C’est dans ce contexte qu’il leur a fait appel, afin que leur collaboration puisse « être d’un grand apport dans cette lutte contre l’insécurité et le terrorisme ». Et pour y arriver, un tel panel va les outiller, afin qu’ils apportent leur contribution pour la sécurité du pays.

Edouard k. samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net