SYNTSHA : Après la grève, le boycott des gardes et permanences
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Du 21 au 25 mai 2019, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a observé une grève pour exiger du gouvernement la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les deux parties le 13 mars 2017. Après ces 96 heures d’arrêt de travail, le syndicat estime le bilan de la participation satisfaisante et maintient son mot d’ordre de boycott des gardes et permanences jusqu’au 3 juin 2019.
Bourse du travail prise d’assaut, centres de santé fermés, certains ouverts mais fonctionnant à minima dans les 45 provinces du Burkina Faso, la grève du SYNTSHA aura fait couler beaucoup d’encre et de salive. A en croire Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale, le bilan de la grève est plus que satisfaisant.
Il estime, en effet, que sur toute l’étendue du territoire national, ses camarades du syndicat ont répondu au mot d’ordre de grève et sont restés mobilisés pour son succès. En témoigne, le taux de participation qui tournerait autour de 99% sur l’ensemble du territoire. Dans certaines localités, le bilan serait même de 100%. De quoi démontrer, si besoin en était encore, la capacité de mobilisation du SYNTSHA.
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« Le gouvernement n’a pris pas langue avec nous… »
Après ces 96 heures d’arrêt de travail, le gouvernement a-t-il repris le dialogue avec le syndicat ? A cette question, le secrétaire général du SYNTSHA répond, catégorique : « Jusqu’à l’heure où je vous parle, le gouvernement n’a pas pris langue avec nous. »
Le SYNTSHA maintient donc son mot d’ordre de boycott des gardes et permanences qui a débuté le samedi 25 mai 2019 à la suite de la grève. Ce boycott se poursuivra jusqu’au 3 juin 2019 et consiste pour les agents de santé à travailler comme les autres agents de la fonction publique, soit de 7h30 à 16 h du lundi au jeudi et de 7h30 à 16h30 les vendredis. Et bien évidemment les samedis et dimanche, les centres de santé resteront fermés.
A travers ce mouvement d’humeur, le SYNTSHA entend protester contre « le manque de volonté du gouvernement de mettre en œuvre le protocole d’accord » signé entre les deux parties le 13 mars 2017, comme l’indiquait le syndicat lors de sa conférence de presse le 20 mai dernier.
Justine Bonkoungou
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